Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 12. (1959)

HRAZKY, Josef: Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma

Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma 209 pour ma justification, mais qui toutes seroint peu valable. je pour[r]ois dire, que le voyage, que la fatigue, que le peu de terns, que le menagement, qu’il faut que j’ai pour ma santée et que vous merne me recommandés, m’en ont empeehée, mais si c’est la fatigue, les stations ne sont pas assés longues, pour que je puisse en etre accablée au point de ne pouvoir ecrire. elles ne le sont pas assés pour que je n’ai pas du terns ä moi, et quand elles le seroint, je n’ai qu’ä le prendre sur mon sommeil. si j’allegue les menagemens, on ne meurt pas pour écrire une lettre de merne que pour dormir un quart d’heure de moins. en cas de besoin l’on dort en voiture. ainsi vous voyés, que je renonce ä toute justification et que je ne compte que sur votre amitié, qui vous fera me pardonner ma paresse. j’espere au reste, que vous etes persuadé de mes sentimens pour vous et de la joie, que me causent ceux, que vous temoignés. eile est inexprimable, ma chere Soeur, ainsi que l’impatience, avec laquelle j’attend le moment de vous voir. ce que je tacherai de vous prouver en toutes les occasions, étant votre fidel(l)e soeur Isabelle Marie Louise. VI. 35. Clagenfurt, ce 24. Sept. 1760. Madame ma chere Soeur, je vous ecris un jour d’avance de crainte de n’en avoir pas le terns demain, qui est un jour de sejour, oü j’ai par consequent assés ä faire et assés ä ecrire, aussi pour Mr. Hamilton1), qui m’a priée de le dépécher aussitot que possible. Vous pouves juger de la joie, que m’a causé votre lettre et l’empressement, que vous me temoignés de me voir, je vous assure, que mon impatience n’est pas moindre et que c’est avec le transport le plus vif que je vois approcher l’instant de mon arrivée. Vous n’avés rien ä craindre pour ma santée, qui est, Dieu merci, des meilleures. jusqu’a present le voyage, au lieu de Paffaiblir, m’a fait grand bien, mon appetit est inoui et l’on prétend merne, que je rengraisse. d’ailleurs le terns est si beau, qu’il faudroit etre bien delicate pour etre derangée par un voyage, qui en lui merne n’est pas trop penible, les journées etant trés courtes. malgré cela je tömbe un peu de sommeil grace ä une comedie Italienne, dönt je rentre et qui, quoique assés bonne en eile merne, a retardé mon souper d’une heure. car cela est assés honnete pour quelqu’un, qui est toutjours lévé a 5 heures. Adieu, ma chere Soeur, je m’en vais me coucher et finis par consequent non sans vous embrasser aussi fort, que je vous aime, ce qui est tout dire, en verité etant votre fidele Soeur Isabelle Marie Louise. VI. 4. L’honneur est une qualité fort ä la mode, mais surtout dans l’Auguste famille, dans laquelle j’ai eu le bonheur d’entrer et dont vous faites le plus bel ornement. c’est sans flatterie que j’avance cette proposition, eile paroitra, peut-etre, scabreuse et l’on m’objectera, que l’esprit de ma Soeur M. A. 2 3) et la beauté de ma Soeur Elisabeth 3) surpassent et vos agremens et votre phisionomie. mais si l’humeur est une qualité digne d’etre admise parmis le sexe, personne n’a un tel avantage au point, oü vous l’avés. qui n’en a fait l’heureuse experience? qui peut en douter? il n’en reste qu’en sgavoir, si eile peut passer pour une qualité avantageuse. la seule preuve ä en donner et qui est süffisante c’est qu’elle est generale, or lorsque tout le monde a tort, tout le monde a raison, et si il est 1) Anton Johann Graf Hamilton, Kammerherr, von Joseph vorausgeschickt, um die Braut zu begrüßen. 2) Erzherzogin Maria Anna, Schwester der Erzh. Marie Christine. 3) Schwester Christinens. Mitteilungen, Band 12 14

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