Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 12. (1959)

HRAZKY, Josef: Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma

Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma 201 Avertissement de l’Editeur. Quoique le livre, que je pretends donner aujourdui au public, soit de la meilleure de mes amies et que l’illustre et introuvable personnage, à qui il est dédié, soit mon soutien (t), mon recours et ma consolation dans presque tous les instants de ma vie, on ne doit pas croire, que les eloges, que je vais faire d’un ouvrage aussi parfait, soyent préventions, j’ai trop été à leur école pour me donner le tems de me prévenir en faveur ou contre quoique ce soit, c’est une peine inutile et qui demande trop de reflection, tout ce que je puis dire en faveur de ce livre, c’est qu’il est de main de maître et qu’il ne cède en rien, tant pour l’agrement que pour l’utilité à toute la philosophie de certains auteurs, qui faits pour la routine de robe ne peuvent s’y borner et prétendent s’élancer jusque dans les cieux pour y trouver une élévation, dont ils ne sont capables ni dans le stile ni dans les pensées. Fin de l’avertissement. II. 2. Aventures de l’étourderie dediée au mouvement perpétuel. Très chere Amie, On s’adresse sans cesse à ceux, de qui l’on veut ou l’on espère etre protégé pour dediér des ouvrages et l’on recherche d’ordinaire le gout des personnes pour s’y adapter en écrivant, pour moi, qui n’ai rien à espérer que de vos agremens, qui suis dans la gene et la contrainte, quand je suis privée de vous, qui n’ai d’etre et d’existence qu’autant que nous sommes unis, permettés, que je mette au jour sous vos auspices le récit de mes aventures, quelques singulières qu’elles puissent paroitre. l’experience, que j’ose prendre ici à témoin pour assurer la certitude de ce que j’avance, quoique en apparence mon irréconciliable ennemie et ma destructrice, elle me protege pourtant en certains cas et m’a témoigné des bontées indicibles, je sçai(s), que vous etes plus brouillé que moi avec cette severe matrone, mais si vous m’aimés, pardonnés moi de vous l’avoir nommée et recevés les assurances de l’attachement le plus II. 3. sincere, avec lequel j’ai l’honneur d’etre, très cher[e] Ami[e], Votre très humble et très obéissante servante L’Etourderie. Preface. Tout le monde nait avec un genie heureux ou malheureux, les uns avec des vices sans aucun mérité plaisent au monde aveuglé dans ses jugemens, les autres au contraire nés aimables, spirituels, faits pour plaire paroissent (h)odieux à un tas de philosophes, dont l’univers est rempli, qui devroient plus tot se cacher aux yeux des hommes, s’enfouir dans quelque solitude avec leurs fausses maxi­mes que de venir troubler la joie et le bonheur des mortels par une sévérité affectée, qui leur fait blâmer tout dans les autres, mais qui ne les empeche pas de se tout passer, je suis née de ce nombre et je crois ne pouvoir mieux démasquer ces hommes ennemis du plaisir qu’en faisant un récit de mes aventures, on verra combien toujours malheureuse je suis digne de pitié et peut etre souvent de l’estime, que mes ennemis II. 4. s’attirent par les préjugés les plus absurdes et la conduite la plus irrégulière. Fin de la preface.

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