Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 12. (1959)

HRAZKY, Josef: Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma

Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma 199 je suis occupée sans cesse, mais pourquoi ne puis-je penser de meme à Dieu? il est invisible et l’on ne peut aimer ce que l’on ne peut voir, réfléchis, o mon ame, que cette objection est fondée sur un principe faux, puisque tu peux penser continuellement à un objet, que tu ne peux voir et c’est cette meme idée, „je ne puis la voir“, qui augmente ma tendresse pour elle, à la bonne heure! mais nous avons été souvent ensemble, nous nous connaissons, et ne connais tu pas, IV. 30. miserable, ton Dieu, qui t’a fait tant de graces, que tu a eu le bonheur de posséder si souvent en toi meme? peu[x] tu etre plus sur de la tendresse d’une creature, dans le coeur de laquelle tu ne sçaurois lire et dont les paroles sont trompeuses, que de celle d’un Dieu, qui est fait homme, qui est mort pour te sauver? Hélas! la nature s’oppose à ce raisonnement, elle m’entraîne à m’occuper sans cesse de celle, qui me charme, et à oublier pour elle le Seigneur, cette amitié doit contribuer à mon salut, si je ne veux pas etre séparée d’elle pour toute l’eternité. profitons donc de ce sentiment de la nature et que toutes les fois, que je penserai à elle, mon esprit s’élevant au dessus de la creature pense à son créateur! si elle a tant d’attraits, IV. 31. combien doit en avoir celui, de qui elle tient l’existence, combien l’auteur d’un si bel ouvrage doit il etre parfait! c’est par ce moyen que je fairai servir à mon plus grand bonheur ce qui auroit pu y devenir contraire, et c’est par ce moyen que je parviendrais, j’espere, à la Maison de l’Eternité. Der Mensch wird eingehn in das Haus seiner Ewigkeit. Ecoles. 12. La in humilissimo ossequio di Vostra Altezza Reale humilis • [sima] ossequio ■ [sissima] devoti • [ssima], Serva et sorella L’Archiduchessa Matta. XII. 14. 6. [Sur le sort des princesses.] Vous aves désiré, chere Soeur, que je vous dise sincèrement ce que je pense sur votre sort, et vous aves semblé vouloir penetrer, quelle etoint mes reflections et mes sentimens. je n’hesiterai pas à ouvrir mon coeur à la plus tendre et à la plus chere amie, je voudrois en vain chercher des couleurs heureuses pour embellir et rendre agréable à vos yeux un pays, par lui meme désagréable peut etre plus que les avantages, que nous en retirons, ne pourroint vous dédommager, si vous etiés obligée d’y demeurer, mais corne ce n’est pas le tems de vous faire un récit des moeurs et des usages de la nation et que vous exigés un compte exact de ma façon de penser, je vous dirés (sic!), que je regarde ce partis comme avantageux et convenable. A quoi doit s’attendre la fille d’un grand Prince? son sort est sans contredit le plus malheureux, esclave en naissant des préjugés du peuple, elle ne nait que pour se voir assujet(t)ée à ce fatras d’honneurs, à ces etiquettes sans nombre attachées à la grandeur, quoique son état la mette dans le monde, lorsqu’à peine encore elle sçait begayer. sa condition la prive de la connaissance des ces memes

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