Szilágyi Sándor szerk.: Erdélyi Országgyűlési Emlékek 16. 1675-1679 (Budapest, 1893)

30. fejezet: 1675-1679 - Törvények és okiratok

Cette deputation s'etant faite du consentement et avec 1'agrement de toute la communante, a fait un aussi grand effet, que si j'avais passe sur les lieux, et la cour de Yienne n'en a pas moins pris l'allarme, puisqu'elle a depeche, aussitot qu'elle en a eu avis, un expres a ]\f. le prince de Transilvanie sous le nom de l'archeveque de Strigonie, pour le prier de s'entremettre de l'accommodement des mecontents et a cet effet de vouloir envoyer des commissaires sur la frontiere o'i l'empereur en envoyerait assitot de sa part pour pacitier les presens troubles, 1'assurant qu'il etait pret de douner toute satisfaction aux mecontents en leur bien et en leur religion et toutes les suretes qu'ils pourraient en desirer. II n'y a pas lieu de douter que la cour de Yienne ne se soit propose encore de retenir par cette demarche M. le prince de Transilvanie de prendre aucun engage­ment avec le roi en faveur des mecontents et de tous les autres Hougrois, qui ne desirent pas moins qu'eux de se tirer d'oppression, et en tout cas de savoir au plutot ce qui se traitrait et resoudrait avec moi. Cet expres de la cour de Yienne est un Hongrois et frere d'un nomme Nagi Ferens qui a eu part a tous les secrets de feu Mr. le comte de Zrin et les autres que l'empereur a fait executer, qui lui a mis en main les pie­ces qui seules ont servi a la conviction du pretendu crime dont on les avait accuses. II a eu quelques conversations a Fogaras, ou il est arrive presque en meme temps que moi, avec un des deputes des mecontents, qui etait sun parent qui m'en a averti. II a tache de le persuader et ses collegues par lui de rentrer sous 1'obeissance de l'empereur et a employe a cet efifet toutes les raisons imaginables, sans oublier d'y joindre de particulieres pour le gagner et l'engager plus fortement a servir Sa Mte imperiale aupres de ses principaux: mais l'ayant trouve ferme et invincible il lui a dit que s'ils ne pouvaient etre portes a accepter le parti que l'empereur leur offre, ils devaient donc agir au plutot avec plus de vigueur qivils n'avaient fait jus­qu'alors, les autres Hongrois qui n'ont pas moins a coeur qu'eux la maintien de leurs privileges et libertes ne man­queront pas de se joindre a eux, surtout quand ils les verraient appuyes par Sa ]\Ite, leur patrie demandant ou qu'ils se reunissent tous au plutot sous l'empereur, ou quils conviussent tous ensemble d'un autre prince; autrement leur longue division causerait une entiere ruine et oppression de tout le royaume, et tant que les mecontents n'agiraient

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