Szilágyi Sándor szerk.: Erdélyi Országgyűlési Emlékek 16. 1675-1679 (Budapest, 1893)

30. fejezet: 1675-1679 - Törvények és okiratok

134 ERDALYI ORSZAGGYULtSI EMLT^KEK. pas avec plus de succes. personne n'oserait se declarer ouvertement pour eux et se mettre au hasard de tout perdre. Mais s'ils venaient a faire quelque progres avec 1'assistance d'un prince chretien, qu'on ne vit point a leur tete des Turcs, que tout ce qu'il y avait de bons patriotas se declareraient et se joindraient k eux pour la liberte du pays. Aussi le depute m'a avoue que les catholiques ne s'etaient separes des mecontents contre la parole qu'ils leur avaient donnee que parce qu'ils s'etaient mis sous la protec­tion de la Porte. Ce meine expres de l'empereur a declart 1 k son parent que bien qu'il parut depeche par l'archeveque de Strigonie, il avait neanmoins en son expedition a Vienue, ou l'on avait trouve cet expedient pour sauver 1'honneur de l'empereur. une telle demarche a l'egard de ses sujets etant trop au dessous de Sa Mte imperiale et dans le fond il a avoue de bonne foi que la cour de Vienne souhaite­rait avec grande passion qu'il se put trouver quelque expe­dient de contenter les Hongrois non seulement pour n'avoir plus rien & craindre de ce cote-hi dans la conjoncture du present engagement de guerre oii est la maison d'Autriche, mais afin de pouvoir tirer des forces et de plus grands secours d'argent de ce pays-la. Mais cette demarche si indigne de Sa Mte imperiale a fait un effet tout contraire tant aupres des mecontents (^ue de M. le prince de Transilvanie, cliacun en ayant conclu. que l'empereur n'est pas si bien dans ses affaires qivil a voulu leur faire croire en faisant debiter dans toute la Hongrie qu'il v avait un envoye de Sa Mte a la cour de Vienne, qui y avait depeche pour demander la paix quelle prix et condition que ce fftt. y ayant de grandes troubles en Prance qui la rendaient incapable de soutenir les depenses de cette guerre et mille autres faussetes et menson­ges de la fagon de Vienne. Ce qui lui reussit ordinairement aupres de ceux qui ne sont pas bien informes de ce qui se passe, et qui vivent, comme on fait en Transilvanie, dans une grande ignorance et indifference des affaires du monde, liors celles de la Porte qui les touchent uniquement. II ne m'a pas ete difficile (le desabuser et mieux informer tous ceux qu'il importait et de leur faire voir combien la conjoncture presente etait favorable pour agir avec un heureux succes en faveur des Hongrois; et. a cet effet je leur ai donne par ecrit une relation particuliere de toutes choses telle que je venais de la recevoir de M. de Marseille.

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