Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)
IRATOK
Dans cette réponse se trouve la passage suivant: „M r ~ Mussurus, notre Ambassadeur ä Vienne, a repoussé la proposition de la presence d'un commissaire Autrichien sur les lieux oü se trouveront les réfugiés." Ce refus, bien qu'il soit une faveur pour nous, me parait aussi étre tout simplement une nécessité pour la Sublime Porte elle mérne; la proposition présomptueuse de l'Autricbe abaisserait la Turquie elle mérne et la ferait descendre de sa position d'Etat indépendant au rang d'une province Autrichienne. Mais je dois avertir Votre Excellence, que malgré ce refus officiel a la proposition aussi arrogante qu'inouie de l'Autricbe, cette mérne Autriehe n'a pas bésité de violer la dignité et l'indépendance de la Sublime Porte, car il se trouve ici ä Choumla un certain Jazmadi, qui en sa qualitée dangereuse d'espion Autrichien a déjá été ä Widdin la cause de bien de mal ä nous autres emigres et qui se vante tout publiquement d'etre muni d'un appointement comme commissaire Autrichien pour la surveillance des emigres hongrois. A quoi bon done le refus de M r Mussums, si l'Autriche ose se permettre d'effectuer la demande que la Porte a repoussé? J'ai cm de mon devoir de Vous communiquer ce fait en pleine confiance que Votre Excellence ne tardera pas a faire faire les demarches convenables, pour repousser cet attentat porté ä la dignité et a l'indépendance de l'empire Ottoman. Ou M r Jazmadi produira son appointement devant Votre Excellence, ou il ne le produira pas. S'il le produit, Votre Excellence saura bien ce qu'exige la dignité de la Sublime Porte ; si au contraire il ne le produira pas, dans ce cas je serai force d'en appeller ä la générosité, avec laquelle Sa Majesté le Padichah a daigné nous prendre sous sa protection, en Vous priant de nous délivrer des menées dangereuses de cet espion, qui se glisse comme Satan dans la confiance des plus faibles entre nous et qui tout en les dépouillant, les entraine dans des demarches aussi opposées ä nos propres intéréts, qu'ä ceux de Votre glorieux Empire. En outre (quoique je n'en parlerais jamais, si ce ne serait que moi seul qui fus menace), je dois rappeler a Votre Excellence que les bruits, qui se sont répán dus sur certains complots infernaux de l'Autriche tendants a nous faire assassiner, ne sont pas des vains rumeurs. Vous en avez la preuve dans la dópéche mérne que Vous avez recue de la part de Son Altesse le Seraskier. Eh bien, M r le Pacha, c'est ce mérne Jazmadi, qui parait étre charge de dinger l'accomplissement de ce crime lache et infame. Les assassins Croates, qui conduits par un certain Davidovieh se tiennent prés de Jeniköj, ont mérne ces jours derniers révélé au dragoman de M r Koscielszki, qu'ils attendent leurs ordres de Jazmadi, pour accomplir leur but sanguinaire.