Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)
IRATOK
81. Sumla, 1849 december 29. Kossuth a szerasskiernék a merénylőkről. Batthyány sk. fogaim., Kossuth rövid betoldásaival. N. M. Altesse, Nous avons été informé par Son Excellence Halim Pascha -de Favis, que Vous avez eu la bonté de nous faire transmettre par lui au sujet des complots sanguinaires tramé par l'Autriche pour nous faire assassiner. Agréez Fexpression de notre reconnaissance. II y a quelque tems, que des bruits nous arrivérent sur ces projets aussi insensés, que läches de l'Autriche. Connaissant le gouvernement, comme nous le faisons, connaissant sa histoire, oü des assasinats ne sont pas rares, rien ne dut nous étonner de sa part. Mais malgré que les rumeurs prirent de plus en plus de la consistence, nous crumes cepandant devoir plustőt les affronter, que de donner un nouveau sujet d'embarras ä la Sublime Porte. Maintenant pourtant que Votre Altesse elle mérne a daigné étendre sa prévoyance sur cette affaire et que c'est un fait avéré, qu'il y a des assassins Groates, sujets et ä la solde de l'Autriche qui rodent dans la ville de Sehumla et dans les environs et qu'ils se sont déjá eux mérne trahis, qu'ils étaient lä pour exéeuter l'oeuvre d'assassins selon les ordres d'un agent Autrichien, qui se trouve ä Sehumla, nous croyons le moment venu d'en parier ouvertement ä Votre Altesse. L'homme, qui les commande, parait étre un certain Jasmady, qui nous suit depuis Widdin, qui fut intimement lie avec le Consul Autrichien ä Widdin, y enleva 3000 de nos soldats et bien de particuliers par toute sorte d'abominables intrigues et qui est également lie avec le Vice Consul Autrichien de Rustschuk, qui se trouve ici depuis notre arrivée. Dans la declaration, que nous avons recu de la Sublime Porte, en réponse a une demande, que nous lui avons adressé, nous aprenons, que FAmbassadeur Ottoman a Vienne a repousse Fexigeance présomptueuse de l'Autriche, que nous fussions surveillés par des Commissaires Autrichiens au sein mérne de l'Empire Ottoman. La demande mérne n'est pas moins insensée et insolente, que l'attentat en question. Eh bien malgré le refus de la Porte l'Autriche n'en entretient pas moins ses commissaires prés de nous, qui nous tendent des piéges, nous harassent et nous surveillent incessament. C'est dója une atteinte portée ä la dignitó et ä la indépendance de l'Empire Ottoman, qu'on pourrait prendre pour un défi. Mais l'Autriche ne s'en tient pas lä. Sa Majesté le Padishah nous a généreusement donné asyle et protection. II nous a fait partieiper des droits sacrés de l'hospitalite dans son Empire.