Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)
IRATOK
vis-a-vis de la Sublime Porte pourrait sauf les modifications néces•saires établir une union entre la Hongrie et peut-étre quelque autre pays, qui gémit également maintenant sous l'opposition des deux allies du Nord d'un cőté et la Sublime Porte et les Etats qui forment son Empire de l'autre, laquelle union placée sous le protectorat suzerain de Sa Majesté la Padicbah, ne ferait non seulement briller sa couronne d'un nouveau lustre et entourant sa personne d'une nouvelle étoile de gloire, comme chef et protecteur de nations libres et puissantes, mais servirait de base ä une fédération qui en assurant l'existence de tous ces peuples qui y prennent part pourrait non seulement opposer le eontrepoids nécessaires aux empiétements de toute autre puissance, mais qui pourra dorénavant dieter, dans les affaires de 1'Orient de l'Empire et qui en étant la source de la plus grandé prospérité et force des pays qui en forment partie, porterait en elle mérne le germe de la consistanee, entourerait de gloire et de puissance celui qui en est le Chef et ferait chavirer les espérances audacieuses de ceux qui pensent par la voie des armes et de la Diplomatie, détruire ou pousser hors de l'Europe les races orientales, qui leur servent 1'obstacle ä leurs projets ambitieux. C'est au milieu de ses projets, de ses nouvelles de notre patrie, tous respirant l'attente du salut de la part de Sa Majesté le Padichah, que nous fumes, il faut l'avouer ä Votre Altesse, comme touches d'un coup de foudre en recevant la nouvelle, que notre sort, celui de notre patrie et peut-étre celui de l'Empire est sur le point d'etre autrement decidé et que Sa Majesté le Sultan cédant aux importunités de 1'Ambassadeur d'Autriche s'incline ä la decision de nous envoyer en exil, a étre retenus comme prisonniers dans une ville de l'Asie mineure. Rien n'aurait pu bouleverser les esprits comme cette nouvelle et puisqu'elle ne nous est point communique of ficiellement, beaucoup de nous se refusent encore ä y croire. Permettez nous que nous exposions franchement ä Votre Altesse, comme nous y sommes accoutumé, tout ce que cette mesure, si elle était poursuivi, aura de consequences. Sachez quel en sera 1'effet en Hongrie, sachez quel est celui qu'elle a produite sur 1"emigration entiere. D'apres ce que nous vous avons dit sur les sentiments de la Hongrie, il sera facile de voir ä Votre Altesse que le coup de mort de la Hongrie et de toutes les nations, qui en attendait leur afranchissement de la Russie et de sa vassale l'Autriche ne tut point 3a trahison de Görgey, ni la rendition de la forteresse de Komarom, mais ce sera la connaissance de cet acte pareil de la Sublime Porte. Par cet acte elle détruirait elle mérne tout le prestige, toute les sympathies, toutes les chances, qu'elle auraient pu tirer de nous pour son avenir. Ce sera le plus grand jour de
