Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)
IRATOK
la guerre entre la Porte et la Russie fut desirable, il foudrait d'abord étre assure de l'appui decidé de l'Angleterre et conséquemment de la France pour la Turquie. M r Kossuth se propose des qu'il aura sa liberté, d'aller en Angleterre avec le Comte Batthyani travailler ä intéresser l'opinion publique et le Gouvernement contre les empiétements menacants de la Russie. II espére, que le prestige de son nom et la Sympathie récemment éveillée pour la Hongrie, lui feront trouver en Angleterre les fonds indispensables pour la gestion des intéréts hongrois ä l'étranger. II se flatte, que dans les Etats-Unis de l'Amérique, des suscriptions volontaires considerables lui viendront également en aide. — II s'est félicité, d'apprendre que mon intention serait de demeurer en Turquie et d'y continuer, au nom du Prince Czartoryski, le travail politique, auquel nous nous sommes appliques depuis quinze ans. — H paraissait croire, qu'il pourrait ainsi se décharger sur moi, pendant qu'il irait en Angleterre, du soin de servir en Turquie les intéréts hongrois. Car la politique du Prince Czartoryski en Turquie est absolument celle qu'il veut suivre dans l'intérét de la Hongrie, et il désire s'y associer complétement. — „Cetté politique, — a-t-il dit, — „fait mon admiration. — II est merveilleux, en effet, que le Prince Czartoryski ait su tout a la fois gagner la confiance de la Porte et celle de ses sujets slaves. II est merveilleux, qu'aux sujets slaves de la Turquie il ait su parier de nationalité et tout ä la fois faire comprendre que le moyen d'en assurer le développement était de témoigner en toute occasion au Sultan fidélité et dévouement." „La politique du Prince Czartoryski, a-t-il repris, m'avait un jour paru d'une partialité telle en faveur des Slaves, que je la jugeais hostile a la Hongrie. Je lui rends plus de justice aujourd'hui. Mais, d'autre part, en proclamant l'alliance, que je désire fonder entre la Pologne et la Hongrie, il y aura pour moi devoir de constater, que tout en trouvant dans cette politique toutes les garanties nécessaires pour les intéréts de la Hongrie, je rends hautement témoignage ä l'invariable sollicitude, que, dans ses rapports avec la Hongrie, le Prince Czartoryski n'a cessé de montrer pour les intéréts slaves". A cette occasion, comme des le debut de notre entretien M r Kossuth s'étendit avec chaleur sur le lien qui unit désormais la Hongrie ä la Pologne, lien de profonde reconnaissance, mais aussi d'intérét manifeste et de danger commun. — Car désormais la Russie, bien plus que l'Autriche, est la puissance, qui tient la Hongrie dans les fers. — „Aussi, a-t-il dit, l'intérét de la Pologne sera pour moi [désormais un intérét de premier ordre; il se mélera inséparablement ä toutes mes eombinaisons pour le bien de ma patrie et je saiserai avec bonheur toute occasion de la servir. u En terminant, M r Kossuth m'annonca qu'il préparait, sous