Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)

IRATOK

Polonais pendant la guerre. Je me rendis chez lui le 29. Octobre. Nous eumes pour témoin M r H [enningsen] gentilhomme anglais qui avait donné des preuves d'un rare dévouement ä la cause de la Hongrie, qui m'avait porté l'invitation de M r Kossuth et qui peut-étre, avait eu en partié le mérite de la provoquer. M r Kossuth débuta par un long et brillant expose de son passé comme de ses resolutions pour l'avenir. 11 ne me sera possible d'en retracer qu'une ébauche trés incomplete. II m'expliqua d'abord, comment il avait hésité, au début de l'Emigration, a prendre sur lui, sans mandat regulier, de continuer ä représenter la Hongrie et. d'essayer de gérer, comme chef, sa politique ultérieure. L'absence de tout autre chef apparent Tavait determine, quelque penible qu'il lui fut de prévoir que son autorité pourrait étre contestée par ses compatriotes mémes. II ne désespórait point de l'avenir de son pays ni de la fidélité patriotique de la nation hongroise. II croyait impossible la durée de l'existence de l'Empire d'Autriche et probables des chances peu lointaines de resurrection pour la Hongrie. 11 voulait tirer parti de son séjour force ä l'étranger pour travailler ä cette resurrection. Mais il ne voulait pas désormais faire lutter la Hongrie seule contre ses ennemis. II désirait que le dévouement témoigné par un grand nombre de Polonais et dTtaliens pour la cause de la Hongrie servit ä étabhr un lien désormais indissoluble entre les trois nations. II avait voulu d'abord s'en appliquer et s'entendre avee moi comme Polonais. II me connaissait comme Agent du Prince Adam Czartoryski et avait remarqué que le General Wysoeki appartenant au parti républicain polonais, me témoignait une grandé confiance malgré l'animosité manifestée souvent par ses amis politiques contre le Prince et son parti. Cette double circonstance l'avait determine ä s'ouvrir a moi de preference aux autres Polonais presents ä Vidin. II avait fait sonder pareillement le colonel Monti, commandant de la Légion italienne et cet officier s'était engage a provoquer parmi ses compatriotes emigres une concentration d'autorité, ayant pour but principal l'établissement d'une action commune de trois emigrations. M r Kossuth ne se flattait point de voir la realisation de tous les voeux qu'il exprimait; mais pour faire comprendre toute sa pensée, il me dit, que le but de ses efforts, comme aussi de espérances était la creation d'une vaste confederation d'Etats comprenant la Hongrie, la Pologne, la Croatie, la Serbie et le pays Rouman — une sorté de „Banda Orientale" disait-il. L'énumération de ces nations avait pour but d'indiquer de prime abord la resolution de respecter, au sein mérne de la Hongrie, les nationalités diverses, qui la composent. II aborda aussitőt aprés cette question elle-méme. J'ignore, si les races interessées dans cette question trouveraient une satisfaction süffisante dans la

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