Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)
IRATOK
32. Viddin, 1849 október 16. Kossuth köszönőlevele Canninghes a kiadatás kérdésében nyújtott támogatásért. 1 Batthyány Kázmér sk. fogalmazványa, Kossuth sk. betoldásaival. N. M. Monsieur 1' Ambassadeur, Dans la situation précaire, oü je me trouve conjointement avec mes compagnons d'infortune, depuis que nous fumes obliges de cbereber un asyle sur le territoire Ottoman, nous trouvames une grande consolation a apiendre, que malgré les reclamations reiterées et accompagnées de menaces des puissances de la Russie et de l'Autriche, la Sublime Porte s'est finalement refusée positivement ä l'extradition de nos personnes, qui lui fut demandée. Oe refus, quoique demandé par les lois de l'humanité et de l'hospitalité prescrite par la religion de musulmans et bien qu'exigó en dernier analyse par des intéréts supérieurs de la Sublime Porte eile mérne, fut pourtant, sous les circonstances présentes, télies, qu'elles me sont connues et considérant la responsibilité qu'attirérent sur eux vis-ä-vis de 1'Empire Ottoman, ceux de ses gouvernements, qui en furent les conseillers, un acte si courageux et de si baute importance, que je ne me mépris pas, que ce ne fut point sans eonsulter les premieres puissances étrangéres, dans la sincérité des-quelles eile n'avait pas moins de confiance que dans les caractéres individuels de leurs représentans que la Sublime Porte arriva ä declarer aussi nettement sa resolution, de ne pas nous abandonner a nos boureaus. Si nous lui en devons toute notre reconnaissance, nous nous sentons, il est juste, je crois, que je reconnaisse de mérne dans les plus vives termes, combién nous sommes redevables de notre salut, ä eeux, qui en soutenant les bommes courageux qui surent allier la dignité de Sa Majesté le Sultan avec les vues de baute politique de l'Empire Ottoman, inspirérent cetté resolution a la Sublime Porte en joignant leur puissante voix ä celle de l'humanité. Agréez done, M r lAmbassadeur que je vous exprime par ces lignes en mon nom et en celui de mes compagnons, combién nous sommes sensibles a l'influence que vous avez exercé dans cette affaire. Vous avez eu devant vos yeux avant tout l'humanité et la politique du pays que vous représentez. Nous sommes heureux, de ce que le juste tribut s'accorde avec la reconnaissance que nous vous devons pour le salut de nos personnes et pour l'intérét de notre patrie. Le meilleur garant de 1 Andrássy 1849 október 8-iki levele szólította fel Kossuthot e levél írására. L. 29. számot.