Borsa I.: La situation des archives de Hongrie depuis 1945
la date de la dernière inscription qui y était portée, Les châtelains et les Églises confessionnelles entretenaient des archives pour la conservation de leurs vieux documenta et ces archives ont effectivement permis la conservation de nombreux matériels de sources, encore qu'elles n'eussent pas garanti la sauvegarde de tous les documents de valeur. En oe qui concerne la conservation des documents des entreprises ftapitalistee, elle était détérmi&Jepar la seule considération du profit, ce qui signifie que les documents étaient soigneuse- • ment oonservés tant qu'il y avait intérêt matériel a le faire, mais qu'ensuite, ils étaient impitoyablement envoyés au pilon. Très peu d'entreprises ont conservé des documents de caractère historique,, Las arohivas en propriété privée avaient essentiellement le même statut que toute autre propriété privéei leur propriétaire en disposait à son gré, étant libre d'en faire ce qu'il voulait et même de leo détruire, sans qu'aucune disposition légale l'en empêchât* C'est ainsi qu'un grand domaine eccl siastique et un grand domaine seigneurial ont pu envoyer leurs anciennes archives économiques au moulin à papier, sans s'exposer pour cela à auoune sanction. Le problème d'une protection plus efficace des documents d'archivas s'est posé dès le commencement du siècle, au cours de l'étude du règlement de l'administration des archives, maie n'a jamais obtenu une solution. Sous le régime Horthy, il devenait de plus en plus évident que le désordre total de la réglementation on matière d'arohives qui caractérisait l'ère bourgeoise aboutissait en droite ligne à la destruction des documents non confiés à la g^rde d'archives, Dans son article intitulé "Protection des archives en Hongrie", paru en 1931, dans la revue "Bulletin des Archives", lí m István Szab.5 posait le problème avec autant de netteté et de largeur de vues que le permettaient les conditions sociales de l'époque. Voici comment István Szabó résumait les objectifs
