Borsa I.: La situation des archives de Hongrie depuis 1945
loin d'être garanti. Une partie considérable de l'appareil d'État du régime bourgeois, à savoir les municipalités et les départements, ne disposait d'aucun établissement ou institution ayant un caractère d'archives, susceptible de conserver les documents dont l'administration courante n'avait plus besoin. Dans ces administrations, les considératiens d'intérêt administratif déterminaient ai les documents devaient être conservés ou non* On n'y envisageait pas mémo l'idée de confier a de3 archives, afin d'y être Conservés, les documente dont on n'avait plus besoin dans le travail courant, puisqu'il n'existait aucun établissement d'archives qui fut habilité à accepter ces documents. A moins du concours aléatoire d'une certaine piété à l'égard du passé de l'administration intéressée, de disponibilités de stockage, d'une certaine crainte de détruire et de l'inertie ou de l'impuissance, les documenta étaient .inévitablement détruite. Voilà oe qui explique la disparition totale <îe séries très importantes pour la recherche} oe qui explique aussi les lacunes invraisemblables qui béent dans celles qui ont été conservées* C'est ainsi, par exemple, que nous ne possédons aucune série complète de documents du Parquet., Nos documents policiers sont à tel point fragmentaires qu'il ne s'agit là, à vrai dire, que de débris. La situation était sensiblement la même en oe qui concerne les documents en propriété privée.Les anciennes archives seigneuriales (famiiiaflies ) au long passé historique, de mome que les archives ecclésiastiques et celles d'entreprises industrielles, commerciales ou financières, fonctionnant depuis des dizaines d'années, disposaient de leurs documents sans aucune restriction, pour ainsi dire. En ce qui concerne les entreprises, la seule restriction était apportée par la Ici XXXVII dB 1875 (loi sur le commerce), décrétant, pour les commerçants, sociétés anonymes et coopératives, l'obligation de conserver leurs documents de comptabilité, correspondances, inventaires et bilans pendant dix ans au moins, à compter de