Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)
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entré, et dont les bases furent de nouveau confirmées, et les conditions formellement réglées, approuvées et sanctionnées au mois de Septembre 1860 il y aurait alors lieu de considérer: d'abord quelle serait la base indispensable d'une entente avec la Hongrie? - ensuite quelle serait la maniére de procéder. Quant á la premiere question: La seule base possible d'une entente est toujours la méme que de commun accord on avait établie en 1859 et 1860. Savoir: qu'il ne s'agit pas de se servir d'une insurrection en Hongrie simplement en guise d'une diversion, mais de mettre la Hongrie dans la situation de pouvoir apporter dans la lutte commune le concours de toutes ses forces, dans le but de s'affranchir de la domination Autrichienne et que partant si la Hongrie prend les armes dans cetté guerre contre l'Autriche, elle ne sera pas abandonnée par ITtalie et nulle paix ne sera conclue avant que non seulement la Vénétie mais aussi la Hongrie ne soient définitivement délivrée de la domination autrichienne. La Hongrie dóit étre rassurée et garantie que si on l'appelle aux armes, et si elle répond á cet appel, c'est son indépendance qui sera le prix de ses efforts, de son sang et de ses sacrifices. Je Vous connais trop de justice Mons[ieu]r le Báron pour ne pas étre convaincu que Vous reconnaitrez la justesse de cetté base, comme l'Empereur Napóleon, comme le Roi, comme le Comte de Cavour et le Ministére qu'il présidait l'avaient reconnue. Hors de cetté base point d'entente possible nulle nation ne risque une révolution dans le but exclusif de servir les intéréts d'autrui. Celle qui le ferait, se suiciderait. Votre Excellence me demandera si cetté base posée on pouvait compter sur la Hongrie. Je Lui dirai sur ce sujet tout qui en honneur et conscience je crois étre la vérité. Certes beaucoup de choses ont changé depuis quatre á six ans. Le parti de la passivité legistique, le parti de transaction au prix du rétablissement des lois, sauf á les modifier aprés le parti Deák en un mot a gagné du terrain. Malheureusement depuis 1859 la Hongrie s'était trop accoutumée d'espérer aide et secours de dehors. Trop impatiente peut étre dans cet espoir elle s'est lassée, dans la longue attente. Les désillusions ébranlérent sa confiance. De lá ce vague désir de sortir méme par une transaction, d'une situation devenue insupportable. D'ailleurs, depuis que Vous Vous étiez retiré du pouvoir on a ici trop négligé la Hongrie, ou si parfois on s'en est souvenu ce n'était que pour se laisser abuser par des hommes de caractére équivoque, par des aventuriers spéculateurs, ou ambitieux; qui n'ont fait que pillér le Roi, que dégouter des hommes sérieux dans le pays, qu'ébranler la foi et la confiance de la nation, que jeter enfin le discrédit sur la cause par leurs sottes menées et par de petites conspirations non moins ridicules, qu'intempestives ou méme équivoques. Ainsi tout ce que sous les auspices du Comte de Cavour et sous les Vőtres, Mons[ieu]r le Báron j'avais avec tant de soins préparé et tous les fruits de ces préparatifs sont tombés en désarrois. Tout est donc á refaire rien n'est fait.