Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)
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Je ne crois pas nécessaire d'entrer plus au long dans ces considérations, ni devoir m'étendre sur l'importance tactique de la coopération de la Hongrie. Vous connaissez notre histoire. Vous connaissez le caractére guerrier de ma Nation. Vous savez comment en 1848-49 j'ai pu créer et organiser en quelques semaines une vaillante armée de 200.000 hommes qui a battu l'Autriche en vingt batailles rangées et l'a réduite á ne savoir se sauver que par l'intervention Russe. Vous savez que les pays de la Couronne Hongroise font la moitié de l'empire Habsbourghien par leur étendue et par leur population, plus que la moitié par leurs ressources. Vous savez que le drapeau de l'indépendance de la Hongrie relévé vous présente des chances pour jeter la dissolution dans la meilleure partié de Tarmée d'Autriche. - Vous savez que les problémes tant militaires que politiques se réduissent souvent á un simple probléme d'arithmétique. Vous savez qu'une certaine force qu'une certaine ressource enlevée á l'ennemi et ajoutée aux Vőtres fait la différence du double de la méme force, de la méme ressource á Votre avantage. Je me permet seulement de Vous fairé remarquer que quand on est l'Empereur d'Autriche, Maitre absolu de 30 et quelques millions de sujets, disposant d'une brave armée de 500.000 hommes (l'Autriche dit 600.000) soudée par une discipline de fer, établie de longue main, discipline qui subvient au manque d'unité dans les éléments, et quand de plus on est soutenu par presque tous les Etats secondaires de la confédération germanique, on peut perdre bien de batailles sans étre vaincu. On ne se vaine pas jusqu'á ce que sa base resté sűre et intacte et ses Communications assurées - Veuillez Vous souvenir de la fameuse campagne de 1796 — la plus glorieuse de Napóleon — á quoi aboutissaient toutes ses batailles gagnées et tant d'armées autrichiennes détruites? - á la paix de Campoformio! - C'est qu'en Italie on peut battre l'Autriche, mais on ne la vainc pas. - On ne peut la vaincre qu'en Hongrie. Je dis plus on ne peut la vaincre que par la Hongrie. Cetté vérité, l'Empereur Napóleon l'a bien comprise en 59. II m'a dit á Valeggio (donc aprés la grandé victoire de Solferino) „ou je fais la paix, ou j'aurai besoin de Vous. Hátez vos préparatifs. - Croyez Vous que l'Autriche ne s'en était pas doutée? Croyez Vous que la crainte qui en découlait, n'a eu rien á fairé avec la cession de la Lombardié? - Ah, si l'Autriche n'aurait pas craint de voir les flots de la guerre s'étendre á la Hongrie, on n'aurait pas oui parler ni de Villafranca ni de Zürich. Sans la Hongrie on n'a que des chances, avec la Hongrie on a la certitude de la victoire. J'aime donc á espérer qu'en combinant les moyens, qui peuvent contribuer á assurer le succés, la Hongrie ne sera pas rayée de Vos calculs, á moins d'avoir les mains liées par quelques engagements contractés par le gouvernement actuel, qui ne Vous laisserait plus de choix. Si de pareils obstacles étaient je n'aurais plus rien á dire. On ne lutte pas contre l'impossible. - On le subit. Si au contraire il n'y avait pas d'obstacle á la reprise de l'ancien accord, qui date déjá de 1859; accord dans lequel l'Empereur Napóleon lui méme était