Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)
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Y entrera-t-elle encore aujourd'hui? Je ne sais absolument rien de secrets des cabinets, mais ce dont je suis certain est: que les considérations subsistent, toujours, qui Vous décidérent jadis á confirmer la politique que le Comte de Cavour avait initiée á l'égard de la Hongrie. Je penche mérne á erőire que ces considérations ne laissent pas que de gagner en force par la situation actuelle. II me semble que ce n'est pas seulement par rapport á son ennemi, mais aussi par rapport á ses amis, qu'il importé á ITtalie de ne rien omettre qui puisse contribuer á lui assurer d'une part les chances du succés, d'autre part toute sa liberté d'action, et une entiére indépendance dans sa politique. J'ai beaucoup réfléchi sur les déclarations de Mons[ieu]r Rouher malgré la distinction marqués: entre le cas de l'attaque venant de l'Autriche, et celui de l'attaque venant de ITtalie, ces déclarations m'ont laissé sous l'impression qu'en cas de revers (toujours possible dans une guerre) la Francé ne laisserait pas défaire, ce qu'elle a tant contribué á fairé en 1859. C'est déjá quelque chose, j'en conviens. Mais si la Francé ne serait peutétre pas trop fachée d'avoir „á sauver" ITtalie; m'est avis qu'il importé extrémement á ITtalie de prendre toutes les précautions possibles pour ne point tomber dans la nécessité d'„étre sauvée". Une entente équitable avec la Hongrie me parait étre une de plus efficaces de ces précautions. Quant á la Prusse elle est certainement une puissante alliée; cependant il serait dangereux de se le dissimuler que cetté alliance jettera á trés peu d'exception prés l'entiére confédération Germanique dans la balance de l'Autriche. C'est une chose bien grave. D'ailleurs le rapprochement d'intérét entre la Prusse et ITtalie n'est que passager. Les motifs en sont trés différents, pour exclure la possibilité de le voir se modifier durant les péripéties de la guerre que personne ne saurait prévoir. On connait de tels revirements dans l'histoire surtout dans celle de la Prusse. La communauté d'intéréts entre ITtalie et la Hongrie est au contraire permanente. Mais ce sont surtout les considérations stratégiques et tactiques qui dans une guerre l'emportent sur toutes les autres. Ce n'est pas une légére besogne que celle de cetté guerre. Je sais trés bien et j'en félicite ITtalie que cetté antique fermeté de résolution que le monde Vous connait Mr. le Báron ne se laissera jamais arréter par des difficultés, mais je sais aussi que Votre sagesse ne Vous permettra pas de déprécier la force de l'ennemi ou de méconnaitre les difficultés que ITtalie devra surmonter pour en sortir non seulement triomphante de son ennemi, mais aussi indépendante des amis quelquefois peut-étre trop exigents. Pour fairé ressortir ces difficultés permettez moi d'examiner rapidement la situation de l'Autriche, et de Vous signaler 1'extrémé importance stratégique de la Hongrie dans une telle guerre que celle ci qui va éclater. Les deux armées alliées que l'Autriche aura á combattre resteront toujours séparées l'une de l'autre par toute l'étendue de l'Empire autrichienne. Donc