Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

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Et si cetté guerre se faisait, je suis convaincu, que ITtalie — ne le voudrait elle pas méme — serait entrainée par la force des événements á tácher d'en profiter pour délivrer Venice, si l'Autriche ne lá lui céde pas á l'amiable - c'est ce qu'elle ne fera certes pas. Vous trouverez donc bien naturel que je sois anxieux de savoir, si dans la hypothése d'une guerre éventuelle, il est ou non dans l'intention du Gouverne­ment de donner suite en principe á l'accord que j'avais eu l'honneur de conclure avec feu le Comte de Cavour au mois de Septembre 1860. (comme Vous le savez bien) accord qui approuvé par le Conseil des Ministres, (dont M. Jacini actuel­lement Ministre des travaux publics faisait partié) et sanctionné par le Roi se trouve dans les Archives secrétes de l'État. Je dois étre d'autant plus anxieux de m'orienter á cet égard, que en vue des tentatives de transaction qui se poursuivent en Hongrie j'ai cru devoir interpel­ler mes amis politiques dans la patrie, á quelle conduite ils s'étaient décidés pour le cas d'une guerre? Ainsi interpellés ils me mandent qu'avant de répond­re á ma question ils tenaient á savoir s'ils pouvaient encore compter ou non sur le maintien de l'accord de 1860? Les terribles malheurs domestiques qui m'ont frappé au coeur, m'empé­chérent de fairé la connaissance de Monsieur le Général La Marmora. Je ne puis donc pas m'adresser directement á Son Excellence, n'ayant pas l'honneur de Lui étre personnellement connu. Mais personne mieux que Vous Mr. le Commandeur! n'est instruit des antécédants. Non seulement Vous connaissez á fond la nature de mes relations antérieures avec le Gouvern[emen]t Italien, et la politique que le Comte de Cavour avait adoptée á l'égard de la Hongrie, politique á la quelle quatre de ses successeurs dans la présidence du Conseil du Roi avaient adhéré - mais Vous Vous étiez méme dévoué avec toute l'énergie qui Vous est habituelle á seconder cetté politique. II se peut que le Général La Marmora ne sóit pas instruit de ces antécé­dants. Permettez-moi de Vous prier de l'en informer. Et veuillez bien je Vous en prie m'orienter (ne serait - ce que par un simple oui ou non) s'il est dans l'intention du Gouvernement de tenir encore compte en principe des arrangements convenus en 1860, ou bien les avons - nous á considérer comme non avenus? Beaucoup de choses ont changé depuis la mort á jamais regrettable du Comte de Cavour. Beaucoup de choses ont changé tant ici qu'en Hongrie. - En Hongrie, comme Vous le savez bien le parti de transaction a le dessus pour le moment. Ceux qui n'aiment pas l'idée de la transaction se trouvent condamnés á la passivité. Mais le moment approche, oü eux aussi devront fairé leur choix. Pendant des années je m'étais efforcé de soutenir leur foi chancellante dans les suites logiques de la communauté des intéréts de nos deux pays. - Cependant il se peut que ma maniére de voir ne sóit pas celle du Cabinet actuel de Florence. Quoiqu'il en sóit des raisonnements théoriques, des espérances vagues ne saurai­ent plus répondre aux exigences de la crise dans la quelle la Hongrie se trouve engagé. - Ma conscience ne me permet pas de bercer mes amis politiques dans

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