Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

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Cher et estimé ami! Genéve le 25 Sept. 1865. De trop nombreuses occupations m'ont empéchées de vous envoyer jusqu'ici le mémoire que vous avez eu occasion de lire á Florence - j'étais en train de vous l'envoyer, au moment oü votre lettre m'est parvenue. Je ne vous cacherai pas que cetté lettre m'a beaucoup soulagé et, m'a rendű un peu l'espoir que j'avais déjá perdu entiérement. Les circonstances sont graves, les derniers actes de 1'empereur d'Autriche les rendent plus graves encore — et ü ne nous restent que des jours pour fairé nos démarches — et il faut des immen­ses sacrifices pour obtenir les résultats qu'on aurait pu assurer au commence­ment de cetté année avec trés peu d'efforts. - Mais laissons-lá les récriminations et parlons de ce qui resté á fairé. - II y a deux routes possibles: lo Empécher á la Diéte la réconciliation avec l'Autriche. 2o fairé au plutőt possible un soulévement. C'est au Gouvernement Italien, de décider laquelle des deux voies, il désire suivre — en tout cas, le Gouvernement ne peut choisir le second moyen, qu'en étant decidé lui-méme á fairé la guerre — et étant aussi préparé á la fairé. ­Nous nous sentons forts d'exécuter l'une et l'autre chose, aux conditions sui­vantes. Pour le premier cas. 1° le Gouvernement Italien s'engage á ne pas traiter avec l'Autriche, mais á fairé la guerre tőt-ou-tard. 2° nous engageons de ne pas nous réconcilier avec l'Autriche et de fairé une révolution au moment indiqué par le Gouvernement Italien. 3° pour le cas d'une révolution, le Gouvernement accepte d'avance la con­vention conclue entre le Ministére Minghetti et nous. 4° Jusqu'au moment que le Gouvernement Italien jugera opportun pour une action, ce dernier nous garantit une subvention annuelle dl millión et 500 mille francs. 5° Avec cetté subvention nous soutiendrons toute notre vaste organisation müitaire, nos relations en Orient, et nous compléterons petit-á-petit notre armement. 6° le Gouvernement nous donne immédiatement 600 mille francs, pour que nous puissions agir sur les populations, de sorté, pour fairé échouer les tentatives actuelles de l'Autriche. Pour le second cas 1° le Gouvernement Italien accepte la convention conclue avec le Ministére Minghetti. 2° le Gouvernement Italien exécute immédiatement les stipulations con­cernant les armes, et comme on ne peut plus transporter dans un si court délai de nouvelles armes dans les Principautés-unies, ni en avoir par l'entremise du Prince Couza, le Gouvernement devrait en acheter un plus grand nombre du Prince Michel, qui pour cela est tout disposé. 3° Vu la complication des circonstances actuelles, le Gouvernement Italien mettra au lieu de la somme stipulée dans la convention immédiatement 1

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