Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

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n'étes pas républicains, mais toute fois Italiens, acceptez ce programme, venez á moi, combattez avec moi et fiez-vous aprés á la décision du pays", - permettez moi de dire: c'est une illusion, ou bien un anachronisme. Nul qui n'est républi­cain n'acceptera ce programme; car il dóit savoir qu'on n'abaisse pas un éten­dard vainqueur au jour de la victoire. Ah! si vous disiez: je dresse le drapeau de l'indépendance Italienne, don­nons-nous la main pour conquérir cetté indépendance, combattons, vainquons — aprés la constituante — ce serait toute autre chose, mais combat républica­in, drapeau républicain, victoire républicaine avec la promesse d'une constitu­ante - chaqu'un sait que veut dire cetté constituante. Resté donc la question des moyens, des forces á disposition. Etes-vous sűr de vaincre sans le concours des éléments monarchiques et le concours de ces éléments qui accepteront la république si les conjonctures l'admettent, mais qui ne veulent pas s'engager á la république sans connaitre les conjonctures á venir - étes-vous bien sűr de vaincre sans eux? Si vous l'étes, non seulement ne cherchez pas leur concours, mais aussi ne 1'acceptez pas méme si on vous le donnerait sans votre appel. Mais je vous engage au nom de Dieu, au nom de nos pays malheureux, au nom de notre cause commune, calculez bien, ne vous trompez pas dans votre calcul. Car c'est une chose terrible que de mener une nation au champ de sang. Si on vient d'étre vaincu par la trahison, on n'en peut rien (moi je me garderai bien méme contre la trahison, en ne confiant l'armée á personne, en la conduisant moi-méme; de moi-méme je suis sűr, mais n'étant Dieu, je ne pourrait pas deviner les Monks, les Napoléons, les Görgeys), mais comber 10 et d'étre forcé de dire J'ai mai calculé, j'ai trop sanguiniquement évalué les forces de quelles j'avais á dispo­ser" - ce serait une chose bien terrible. - Le monde vous maudirait, la postérité vous exécrerait, votre conscience tomberait en désespoir. Vous ne trouverez pardonne ni devant l'homme sur la térre, ni devant Dieu dans l'éternité. Ainsi donc encore une fois - gardez-vous bien de mai calculer dans Pévalu­ation de vos forces! C'est ma priére unique quant á présent. En tout cas j'ai l'espérance d'étre bientőt délivré de ma détention. Je vois le moment arrivé de le devoir. Donc j'ai l'espérance car je veux ce que je dois. ­Nous nous verrons. Nous nous parlerons en hommes d'honneur, en hommes pratiques. - Nous ferons le calcul. C'est ce calcul qui décidera sur notre marche simultané ou séparé. II ne s'agit pas des idées, des principes, c'est hors de question, il s'agit de l'arithmétique, du calcul des ressorts morals, et des mo­yens matériels. En attendant je prendrai des informations si c'est bien juste que Monsieur L[emmi] me dit sur l'impuissance d'un certain parti monarchiste. De vous donc ma parole d'honneur que jusque aujourd'hui je ne suis dans aucun rap­port avec elle. Nous verrons. Peut-étre pourrai-je agrandir vos forces, en tout cas je peux affaiblir l'ennemi. C'est une chose laquelle vous devez m'aider á préparer. L[emmi] vous dira ce que j'en pense.

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