Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

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basée sur le principe de la liberté individuelle, de l'égalité, et de rautonomie parfaite des municipalités locales et départementales, et moi je ne serais jamais ni roi moi méme, ni sujet d'un roi, mais si l'indépendance de ma patrie ne pourrait étre atteinte qu'en acceptant un roi, je sacrifierais mes doctrines et bien qu'en m'expatriant, je l'accepterais pour ma patrie. Ce sont ces sentiments connus dans ma patrie, par lesquelles j'ai réussi á réunir sous mon drapeau toutes les classes diverses de ma nation; si bien les anciens aristocrates á qui j'ai arraché leurs priviléges oppressifs, comme le peuple, les bourgeois si bien comme les prolétaires; la nation hongroise se dressa debout comme un seul homme, et l'Autriche perfide git terrassée par nous non seulement, mais sans le malheur de la trahison d'un général, lequel dans une heure malheureuse, j'ai relévé de sons néant, cetté unité de ma nation héroique aurait méme ébranlé le colosse diabolique du Nord, qui pré­tend á imposer sa volonté aux peuples du monde. Voici la profession de mes sentiments. C'est sur cetté base que je faisais á Mr Regaldi la remarque que si j'eusse l'honneur d'étre Italien, ou bien dans la position de Mr Mazzini, j'agirais de méme en concert avec ces principes. L'Italie est divisée; Elle est assujettie directement ou indirectement aux étrangers. Ce dóit donc étre le premier but, au chaque patriot italien á tácher de la délivrer du joug étranger et de la rendre indépendante. II faut chasser l'Autriche. il faut Panéantir, pour qu'elle ne puisse jamais revenir á ITtalie. Voilá le point de contact entre moi et les patriotes italiens. Sans cetté indépendance, il n'y a pas de salut, pas de liberté, pas d'unité nationale pour ITtalie. Ce dóit donc étre le premier but: devant lequel 1'ambition personnelle si bien, comme les doctrines gouvernementales, se doivent taire - on dóit ces doctrines remettre á l'avenir, si l'indépendance l'exige. Pour atteindre ce but, il faut unir tous les éléments de force nationale de ITtalie. Vous autres Italiens, vous avez avant tout á chasser l'Autriche. Eh bien! si vous dressez le drapeau du républicanisme, vous aurez contre vous non seulement l'Autriche et son maitre protecteur le Czar, vous aures encore contre vous la patrie monarchiste italienne (qui n'est pas á mépriser). Vous aurez contre vous la maison de Savoie, laquelle vous forcez á se réíugier sous l'aile protectrice de cetté méme Autriche, votre ennemi naturel. Eh bien, si vous étes sages, renfermissez vos forces et affaiblissez ceux de votre ennemie, détachez ce renforcement á l'Autriche; voyez si vous ne pourriez pas réussir á engager par votre rapprochement le Roi de Piemont de se mettre avec ses 80.000 hommes 14 rangés en ordre de bataille á la téte d'un mouvement pour l'indé­pendance de ITtalie. 80.000 hommes armés ce n'est pas une bagatelle, á les mettre en premiere ligne, pour organiser derriére cetté ligne la nation entiére. Si la maison de Savoie se donne franchement dans cetté entreprise, si elle abandonne le terrain inglorieusement étroit d'un piémontais, pour devenir Italien, l'amour pour la patrie vous ordonne á sacrifier vos doctrines 15 politiqu­es au but glorieux de l'indépendance Italienne. Car la vertu de 1' abnégation, l'amour désintéressé pour la patrie, dóit étre le principe vitai d'un vrai répub-

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