Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

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pas un mot sur la forme de gouvernement qui conviendra á son pays; je n'ai parié pas un mot d'approbation de ceux qu'il signale par l'éphitéte des consti­tutionnels,y'ai seulementparié de Vindépendance de l'Italie; et si par hasard il aurait remarqué, que j'ai l'intention, á donner quelques instructions á Mr Hamilton-Thompson, je suppose qu'il sentira de soi mérne l'inconvenience, de devancer mes démarches confidentielles - par la trompéte de publicité. Je dois supposer, que comme nous parliámes [sic] ensemble, lui italien, moi francais, il a manqué de me bien comprendre 10 . C'est pour cela, que je vous charge, de lui demander pardon, de réitérer en mon nom mes opinions sur le sujet susdit. Moi je suis partisan de l'égalité des droits, et des devoirs, comme aussi de l'autonomie, ou bien de la souveraineté des peuples. Je suis donc démocrate. Je l'ai prouvé 11 . Parce que c'est moi, qui a afíranchi mon peuple d'un féodalisme de plus de cinq-cent années 12 , c'est moi qui a abattu les priviléges des castes, et mis en leur place la liberté et l'égalité et sous ce point de vue, parmi tous les efforts poupulaires de 1'année 1848 il n'y a que la révolution hongroise, laquel­le, quoique vaincue en étant trahie, et en suite de la lácheté de la diplomatie Européenne et de l'intervention Russe, a, malgré sa chűte, rapportée des fruits inestimables pour le peuple, fruits ne plus á ravir mérne l'Autriche, de plus elle a réussi á étendre aussi hors de ses frontiéres son influence bienfaitrice, parce qu'elle a forcée mérne l'Autriche, cetté ennemie acharnée de toute liberté populaire, á affecter le constitutionnalisme 13 et á accorder aux peuples certai­nes institutions; lesquelles ne leur pourront plus étre arrachées, et lesquelles tőt ou tard ne pourront manquer de devenir un ressort puissant, d'une indé­pendance future de tous ces peuples-lá. J'ai donc acquis par des faits, par des succés incontestables le droit, de me dire non seulement démocrate, mais aussi de dire que pour les hommes prati­ques il y a une grandé différence entre le but qu'on se propose, et les moyens á y parvenir. Je suis bien loin d'idolátriser quelque ce sóit des formes de gouvernement aujourd'hui en pratique dans le monde. La science, et la perfection est encore bien loin d'étre épuisée. Et á dire vrai, une république comme celle de la Francé d'aujourd'hui est bien prés d'étre aussi méprisable que la pire forme de tous, cetté théocratie romaine rétablie par les armes de la dite république. Néanmo­ins, je me professe etje m'avais toujours professé, d'étre républicain, parce que je considére cetté forme la moins contraire aux droits et aux intéréts des peuples, comme aussi aux améliorations nécessaires. Pourtant je dis, et je dirai toujour: „l'indépendance de ma patrie avant tous" - hors de l'indépendance point de salut, point de liberté, point d'existan­ce nationale. La nation indépendante réglera ses affaires intérieures, comme elle voudra; car c'est la nation qui est et dóit étre le maitre chez soi, mais sans l'indépendance elle ne peut-étre que l'esclave de l'arbitraire étrangére. Ainsi donc la patrie et son indépendance avant tout; je 1'aime — ma patrie — mieux, que mes doctrines politiques - une fois affermie dans son indépen­dance elle fera ce qu'elle voudra; moi je travaillerais pour une république,

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