Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)
DOKUMENTUMOK
Á Son Excellence Choumla le 3 Février 1850. 2 Excellence! Comme dans les malheurs rien n'est si consolant que la généreuse sympathie des hommes d'un coeur élévé, qui n'accordent jamais leur attachement, qu'á une cause qui le mérite, c'était toujours avec une profonde gratitude que j'ai recu la connaissance de votre sympathie envers ma patrie et de votre compassion envers ses fils malheureux. Je sais bien, Mr le Báron, que vous n'avez jamais cessé mérne dans votre délicate position á plaider notre cause pendant et aprés la guerre. Je sais bien que c'est Votre Excellence qui encouragea avec tous les moyens le brave Colonel Comte Monti de ne point se laisser arréter mérne par la bataille de Novare dans son approchement vers ma patrie. Je sais combién je dois étre redevable á Votre Excellence pour l'appui dont Vous avez bien voulu honorer Mr le Comte Andrássy, mon ancien chargé d'affaires; je sais enfin que Votre coeur généreux et votre bourse ont toujours été ouverts aux besoins des émigrés hongrois. Dans ma situation présente d'un exilé, je ne puis que Vous bénir pour votre bienveülance, mais c'est une douce espérence pour moi, qu'un jour encore je pourrais témoigner á Vous et á Votre noble patrie combién les Hongrois sont bien reconnaissants. Votre bienveülance dont j'ai tant de preuves me fait espérer que Vous voudriez bien me permettre de recommander á Votre attention protectrice 3 la porteuse de ma lettre 4 . C'est elle, qui en sauvant mon épouse bien chérie et en la conduisant á travers des mille périls jusque dans mes bras, m'a rendű le plus grand service qu'un homme pourrait rendre á mon coeur combié de tant de douleurs. Et comme je ne cesserai jamais de la considérer comme la plus grandé bienfaitrice de ma vie privée, mais étant aussi chargé, (comme elle posséde toute ma confience), de quelques commissions bien importants, je prie Votre Excellence de combler votre bienveülance envers moi en accordant á la dite dame 5 en cas de besoin toute la protection et tout l'appui que vous voudriez bien accorder á moi mérne. Recevez Monsieur le Báron, l'assurance de ma plus profonde reconnaissance et de ma considération la plus distinguée. 1 Sk fogalmazvány, francia, 1 f (2 p) — MOL R 901. 696. — Közli Hajnal: Kossuth-emigráció I. 687-688. 118. sz. A levél bevezető sorai a fogalmazvány bal oldalán németül is leírva, de áthúzva. A fogalmazvány stilisztikailag és nyelvtanilag több helyen javítva; e javítások nem olyan jellegűek, amelyek szövegkritikailag figyelembe veendők. Hajnal szerint „Sk. fogalmazvány, idegen kéz javításaival". Két esetben tűnik idegen kéz javításának, a többi Kossuth sk javítása. 2 Hajnalnál e két sor nem szerepel. 3 Hajnalnál „protectrice" helyett „protectice" szerepel. 4 Wágnerné segítette Kossuth feleségét a szökésben, és most indul vissza Kossuth gyermekeiért. E küldetéséhez Kossuth a címzetten kívül John E Brown, konstantinápolyi amerikai konzulhoz írt levelében is kéri az asszony támogatását. 5 Wágnerné ekkoron idős pesti hölgy, aki Világos után levelezésben állt Kossuthtal és néhány vezető emigránssal.