Marisia - Maros Megyei Múzeum Évkönyve 11-12. (1981-1982)

I. Arheologie

7 LES RAPPORTS ENTRE LA DACIE ET ROME 47 C’est sans doute que ces íuttes continuelles au Bas-Danube répré­­sentaient pour les Daces une modalité d’arréter l'expansion romaine et de défendre l’indépendance, mais pour les Romains c’était une action consci­ente de díminuer le pouvoir des Daces. A la différence du passé, quand les Romains recouraient aux expéditions punitives, Auguste a inauguré un nouveau Systeme de sécurité á la frontiére, appliqué plus tárd par d’autres empereurs, célúi de la déportation de la population dangeureuse de la rive nordique du Danube au sud du fleuve. Les frequents conflits daco-romains dans les régions danubiennes rendent les Daces connus ä Rome et en Italie, dú Гоп posait la question: „Numquid de Dacis audisti?“ (Horace, Sat., II, 6, 53). L’on sait aussi que les Daces captifs étaient oblijgés de lütter avec les captifs suébes, aux jeux organisés par Auguste (Dion Cassius, LI, 22, 6—8) et qu’un navire de la flotte appartenant á la ville de Pompéi s’appelait Dacicus, ét sur la statue d’Octavien „de la Príma Porta“ il у a la representation de la Dacie. Sous lé régne de Tibére (14—37) on va prendre de nouvelles mesures pour protéger les frontiéres du Bas-Danube. Vers l’année 15, le com­­mandement militaire moésáque est transfonmé en Province de Mésie et vers l’année 20 les Sarmates iazigues obtiennent la permission (peut-étre mérne l’impulsion) de la part des Romains de s’établir däns la Plaine de Tisa, en empéchant ainsi lés attaques daoiques vers le Sud-Ouest, vers la Pannonie. Pendant Claude I-er (41—54), la Dobroudja est annexée á la Mésie, la défense romaine étant consolidée sur la frontiére danubienne. Mais les attaques des Daces n’ont pas été cömplétement bloquées car, sóus le régne de Nérón (54—68), on atteste de massives operations militaires ro­­maines dans les régions nord-danubiennes, entreprises cotnme représailles. C’est ainsi qu’on apprend d’une inscription (CIL, XIV, 3.608; ILS, 98'6) qu’en­­tre les années 62—66, Tib. Plautius Silvanus Aelianus, le gouverneur de la Mésie, ait déplacé du nord d’Istre en Mésie 100.000 transdanubiens (Gets), cum coniugibus ac liberis et principibus, aut regibus, ad prestanda tri­buta. Ne pas tenant compte de ce chiffre exagéré et renon^ant á d’autres eomthentaires, nous söulignons pourtant que ces mesures ont apporté pour реп de temps la paix á la frontiére danubienne, parce que les Daco-Gétes voyaient dans l’offéhsive la méthode la plus efficace de parer le danger et l’encerclement romain. En signe de cette idée, au début de l’année 69 a eu lieu une grande invasion des Daces en Mésie, provoquant des grands ravages mérrtes dans les camps des troupes auxiliaires (Tacite, Hist., 2, 1), suivie d’autres incursions moins amples (Flavius Iosephus, Bell, lud., II, 16, 4), auxquelles les Romains ont répondu par leurs habi­tuelles expéditions punitives. Pour une meilleure surveillance du fleuve, sous la dynastie des Flaviens est créée une flotte spéciale, Classis Flavia Moesica, к stationnements connus á Aegyteus (Tulcea) et prés de Galati. De ces faits briévement exposés ci-dessus, oh peut conclure que les Daco-Gétes ont héroiquement défendu leur pays Contre Rome pendant 13 décennies aprés la mórt de Burébista. La Dacie n’a pás été soumise, mais l’encerclement romain est devenu de plus en plus étroit: la Pannonie, la Mésie, la Dobroudja étaient sous domination romaine, le Danube était

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