Marisia - Maros Megyei Múzeum Évkönyve 11-12. (1981-1982)
I. Arheologie
48 D. PROTASE 8 contrőlé par leur flotte guerriére et le Sud de la Dacie avait subi de grandes pertes démographiques par les déplacements de population mentionnés. Pourtant les Daco-Gétes vont constituer pour Rome un adversaire redoutable, bien qu’ils aient été faiblis comparativement á l’époque de Burébista, par leur unification et le regroupement de leurs forces devant le danger commun. • Nous croyons. que c’est le moment propice pour faire une précision: dés l’année 44 av.n.é. jusqu’á 85 n.é., quoique cette période ait abondé en conflits militaires entre les Daces et les Romains, les rapports dacoromains ne se sont pás reduits seuleiment á l’état de bélligérance et de tension, mais ils ont eu Heu de fréquents échanges commerciaux. Mais, pour ne pas disperser artificiellement le phénoméne économique dacoromain, avec son inéluctable réflexe sur la vie socio-culturelle et politique, nous allons le présen ter d’une maniére unitaire, dés la mórt de Burébista jusqu’á la conquéte romaine. Pendant le regne de Duras — Diurpaneus ett célúi de Décébal. —» Pendant l’hiver de l’année 85/86, quand au front de l’état dace se trouvait Duras — Diurpaneus et sur le tröne de Rome était Domitien, les Daces traversent le Danube gélé, déclanchent une puissante offensive en Mésie et provoquent ainsi une grande panique dans tout l’Empire. Ils étaient probablement dirigés dans ce$ exploits par Décébal mérne. La situation étant trés grave, l’Empereur vient en 86 sur le front danubien, en prenant des mesures urgentes. La province de Mésie est divisée en deux partié, plus facilement á défendre: Moesia Inferior et Moesia Superior. Le commandement des troupes est assigné au préfet du prétoire, Cornelius Fuscus, qui repousse les Dace au-delá du fleuve. Dans ces circonstances graves, Dures laisse le tróné au Décébal, qui sera obligé faire face á l’offensive du Domitiein et Fuscus au nord du Danube, pendant le printemps de l’année 87. Mais l’orgueilleux général romain est surpris et écrasé dans le défilé d’Olt par Décébal, ce qui va lui couter la vie. De nombreux prisonniers et des drapeaux romains tombent dans les mains des Daces. L’année suivante, l’offensive romaine recommence par Tettius Iulianus, qui ob ti ént une victoire sur Décébal dans le détroit de Tapae (Les Portes de Fér de la Transylvanie). Dans cette situation encombrante pour les deux adversaires, on va conclure un traité de paix qui constitue un compromis et par lequel Décébal se reconnait comme client de Rome et consent que les troupes romaines de Mésie traversent son royaume vers le front marcomanique (ILS, 9.200: per regnum Decebali) et il céde mérne (on le erőit) quelques tétes de pont sur la rive gauche du Danube, en Banat et en Olténie. En échange, il regoit de. la part de l’Empereur des artisans, des subsides et mérne le diadéme royal par l’interméde de son envoyé Diegis, présent aux négociations. On pourrait affirmer que Domitien avait gagné la guerre mais pas la paix, parce que Décébal n’a restitué aux Romains ni tous les prisonniers, ni les étendardes de la V-éme légion Alaudae, capturés de Fuscus. Cette paix, considérée par certains historiens antiques et modernes „honteuse pour les Romains (ce qu’elle n’a pás été d’ailleuurs), ne pouvait