É. Apor (ed.): Jubilee Volume of the Oriental Collection, 1951–1976. Papers Presented on the Occasion of the 25th Anniversary of the Oriental Collection of the Library of the Hungarian Academy of Sciences.

L. LIGETI: La Bibliotheque de l'Académie et les études orientales

13 d'Ibn Hatlb, le ' Ferah-name' de 1425-6 (le manuscrit est une copie faite en 1521-2). [7] Les monuments manuscrits en turc ancien ne sont pas uniquement de l'époque osmanlie; il y a, parmi eux, beaucoup d'oeuvres qui sont des monuments de la langue djaghataï, et même, semble-t-il, une autre qui remonte à une époque plus ancienne. Ces manuscrits méritent une attention particulière par suite de l'intérêt accru que l'on porte récemment à ces langues et littératures turques orientales. Szilágyi s'intéressait vivement aux dictionnaires; c'est grâce à cette curiosité que nous trouvons dans son legs, un bon nombre de dictionnaires et de lexiques: turco-arabe, turco-persan, et même djaghataï. En dehors des manuscrits, Szilágyi collectionnait avec un grand soin aussi les livres turcs imprimés, et, en premier lieu, les plus anciens. Il est notoire que le fondateur et pionnier de la typographie turque, Ib­rahim Efendi, était d'origine hongroise; il est né en 1674 à Kolozsvár (son nom original est inconnu). [8] Tombé en captivité, il apprit le turc, se convertit à l'Islam. Il remplissait aussi des fonctions d'interprète, entre autres à Rodosto auprès du groupe d'émigrés hongrois dirigés par Rákóczi. En se donnant de la peine, il a réussit à vaincre, avec l'appui de ses protecteurs, l'antipathie que les Turcs manifestaient contre l'impression des livres. Il a fondé son imprimerie où il produisit 17 oeuvres en 23 volumes. Szilágyi recueillait avec un grand zèle tout ce qui lui tombait sous la main de ce qu'avait produit l'imprimerie d'Ibra­him Efendi (il réussit même à acquérir certaines oeuvres en plusieurs exemplaires). Vámbéry mentionne, parmi elles, l'ouvrage historique de Raçid et Naïma. Toutefois il se procura aussi un exemplaire de tout ouvrage accessible imprimé plus tard; selon l'appréciation de Vámbéry cette collection n'a sa pareille que dans peu de bibliothèques de l'étranger. A la fin de son rapport, Vámbéry a proposé de faire rédiger le catalogue, en langue hongroise et française, de tous les manuscrits et imprimés orientaux de l'Académie. Malheureusement, cette proposition n'a pas été exécutée jusqu'à ce jour. N'a pas été exécutée non plus cette autre proposition de Vámbéry — évidem­ment non par manque de bonne volonté — selon laquelle le fonds Dániel Szilágyi devait être installé dans une salle à part et confié aux soins d'un orientaliste com­pétent. Néanmoins, conformément au voeu de Vámbéry, on a fait l'acquisition d'un portrait de Dániel Szilágyi. Ce portrait a été longtemps exposé en évidence dans la galerie de portraits semblables conservés a l'Académie, mais actuelle­ment, il se trouve dans un endroit inconnu, s'il n'a pas été détruit pendant la deuxième guerre mondiale. La collection CSOMA de Körös. Sa base est la collection de manuscrits et de xylographies tibétains qui étaient jadis la propriété personnelle de Csoma de Körös; il a donné la plus gran­de partie du matériel tibétain recueilli dans les lamaseries à la Bibliothèque de la

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