Sáfrán, Györgyi: Lettres de Romain Rolland a Marianne Czeke dans la Bibliotheque de l'Académie des Sciences de Hongrie (A MTAK kiadványai 48. Budapest, 1966)

16 heureuse l'enthousiasme, la subjectivité du poéte et de l'artiste. Notons encore que Czeke fut la premiere á affirmer catégoriquement le fait capital, pressenti par la Mara et confirmé ensuite, en 1949, par les treize lettres de Beethoven publiées par Jörg Schmidt, á savoir que Joséphine Brunszvik et Beethoven s'étaient aimés et qu'ils avaient mérne pensé á se marier. Dans la postface de l'édition hongroise de son ouvrage, Romáin Rolland ne manque pas de remercier Marianne Czeke de son assistance: „L'auteur se fait un devoir de remercier tout particuliérement Made­moiselle Marianne Czeke qui s'occupe depuis des années de préparer l'édi­tion du journal inédit de Thérése Brunszvik, et qui á eu l'obligeance de mettre á sa disposition ce trésor, ainsi que les résultats de son solide savoir. II voudrait en plus exprimer sa profonde reconnaissance á la baronne de Gerando, née comtesse Iréné Teleki, arriére petite-fille de Thérése qui a eu la bonté de lui permettre de prendre connaissance de ces Confessions boule­versantes qu'il a traitées avec une pieuse discrétion." 2 5 A notre tour nous voudrions exprimer ici notre espoir de voir les lettres de Marianne Czeke publiées dans l'édition critique des oeuvres de Romáin Rolland. Marianne Czeke (1873—1942), 2 6 conservatrice de la Bibliothéque Uni­versitaire de Budapest, avait été chargée en 1926 d' écrire la biographie de Thérése Brunszvik et der publier son Journal. Elle possédait tous les dons nécessaires pour mener á bien cette táche: elle était versée dans le travail scientifique, savait bien l'allemand et le frangais, langues indispensables á la compréhension du Journal, et elle s'intéressait en particulier au passé du mouvement féministe et á la personne de Thérése Brunszvik. La publi­cation de la biographie et des Journaux avait été prévue pour 1928, date du centenaire de la fondation de la premiére école maternelle de Hongrie, le „jardin des anges". L'ouvrage dévait paraítre dans la série intitulée Fontes Históriáé Hungaricae Aevi Recentioris de la Société d'Histoire Hongroise. Pour cela il fallait avant tout découvrir l'endroit oü se trouvait le legs. Les fils conduisaient á Pálfalva, dans le comitat de Szatmár. C'est lá que vivait la derniére héritiére de la famille en possession de laquelle se trou­vait le Journal, Madame Attila de Gerando, née Iréné Teleki qui pouvait s'enorgueillir de la reconnaissance de Romáin Rolland. Commet et pourquoi parmi toute la descendance des Brunszvik, éparpillée dans de nombreux pays, ce Journal était il parvenü entre ses mains? Thérése Brunszvik connaissait fort bien l'importance de son oeuvre et de son Journal qui devaient, l'un et l'autre, servir á ses yeux la cause de sa patrie. C'est pourquoi aprés la défaite de la guerre d'indépendance, elle avait projeté de publier des parties de son Journal á l'aide de sa niéce 2 5 Romáin Rolland: A nagy teremtő korszakok. Az Eroica-tól az Appassio­nata-ig. (Beethoven. Les grandes époques créatrices. De l'Héroíque á l'Appassionata.) Trad. par Marcel Benedek. Budapest, 1929. p. 329. 2 6 Je profité de l'occasion pour remercier M. András Lakatos qui a bien voulu m'aider á preciser certaines données biographiques de Marianne Czeke.

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