A Veszprém Megyei Múzeumok Közleményei 5. (Veszprém, 1966)

Papp Jenő: Természettudományi muezológia és honismeret

Muséologie des sciences naturelles et Connaissance scientifique du sol natal Dans la structure culturelle de Hongrie, auprès des chaires universitaires et des instituts des recherches sci­entifiques, c'est aux musées qu'incombent les recherches scientifiques — géologiques, botaniques et zoologiques ­du pays, qui se poursuivent parallèlement au travail so­ciologique (archéologique, ethnographique, relatif à l'histoire artistique et culturelle). Comme partout en Europe, chez nous aussi cet état de choses s'explique par des causes hitoriques et par suite relatives à l'orga­nisation. Toute une série des sciences modernes sont nées dans les institutions muséologiques. Au cours du XIX e siècle, la spécialisation accentuée permit qu'un nombre de plus en plus élevé de disciplines sortent des cadres muséologiques et se développent indépendam­ment. A la fin du siècle passé les musées commencèrent à s'occuper — auprès des sciences sociologiques menti­onnées — de la nature proprement dite. En tant qu'en­quêteur, le musée collectionne les objets vivants et­morts qui se trouvent dans la nature, comme institution il pourvoit à leur conservation, et conformément aux intérêts de la science et de la vulgarisation, il les rend accessible à tous. Dans la politique muséologique de notre pays, l'éducation nationale a eu un rôle prépon­dérant et, de nos jours, ce rôle est encore plus accen­tué. Chaque musée s'efforce de présenter ses collections dans des expositions modernes, aménagées avec goût. L'histoire du Bakonyi Múzeum de Veszprém reflète fidèlement le développement de la muséologie des sci­ences naturelles dans une ville de campagne hongroise. Au tournant du siècle, c'est — entre autres —la collec­tion géologique de Dezső Laczkó qui rendit nécessaire la construction du bâtiment actuel du musée. Grand promoteur de l'idée muséologique, premier directeur du Musée du département de Veszprém, Dezső Laczkó a consacré une partie importante de sa vie à l'examen géologique de la montagne Bakony, mais il n'a nulle­ment oublié les deux autres domaines de la muséologie des sciences naturelles qui sont la botanique et la zoo­logie. Après sa mort survenue en 1932, la muséologie des sciences naturelles a pris fin à Veszprém. Il faudra presque deux décennies pour qu' au commencement des années 1950, se poursuive le travail entrepris par lui. La connaissance scientifique du sol natal et la muséo­logie des sciences naturelles à la campagne visent de semblables objectifs culturels: elles veulent faire con­naître, sous l'aspect des sciences naturelles, une contrée du pays. Et bien que dans ce travail de vulgarisation de la connaissance scientifique du sol natal les amateurs prennent une plus grande part que les professionnels, c'est pourtant aux musées, c'est-à-dire aux muséologues scientifiques que revient le premier rôle. De par leur érudition et leur sphère d'intérêt, ce sont eux qui con­naissent les relations pétrographiques —paléontologi­ques —botaniques —zoologiques de leur contrée, qui sont au courant des tendances générales et spéciales des recherches antérieures et actuelles et savent désigner les objectifs futurs. Pour que les musées de campagne puissent répondre à cette mission culturelle, il faut dé­velopper considérablement l'effectif scientifique du per­sonnel des musées de campagne, et résoudre le problè­me de l'étendue du champ d'exploration. A la différence de la muséologie sociale, il ne faut employer des muséo­logues scientifiques que dans peu de musées régionaux. Il faudra désigner des musées régionaux, et circonscri­re — en tenant compte de la géographie naturelle — le champ de recherches de sa compétence. Dans tous les musées régionaux (en tenant compte des possibilités économiques du pays) la muséologie des sciences natu­relles devrait être représentée au moins par un bota­niste, un zoologue et — si c'est nécessaire — par un géo­logue. L'essor de muséologie scientifique s'étendant sur le territoire entier du pays entraînerait en même temps l'élargissement de l'activité visant la connaissance sci­entifique du sol natal. Nombreux sont ceux qui, mus par l'amour de leur pays natal ou de leur domicile, voudraient changer la curioisté plutôt passive contre l'activité dans le domaine de la vulgarisation. Peu im­porte l'expérience ou le motif qui ont éveillé le goût de l'individu pour la connaissance scientifique du sol natal, il lui est utile de prendre contact avec le musée régional qui s'est proposé — dans le cadre de notre organisation muséologique —la connaissance scientifique de la con­trée en question. Les musées régionaux peuvent prêter une aide indispensanble à la pratique de la connaissance scientifique du sol natal, non seulement par leurs col­lections, mais aussi en mettant à la disposition du pu­blic la bibliographie générale et une spéciale traitant la contrée relevant de leur compétence, et les connaissances professionnelles des muséologues y travaillant pourront être d'une aide fort utile. La connaissance scientifique du sol natal ne constitue pas une discipline indépen­dante. Tout comme la connaissance du sol natal en général, sa connaissance sicentifique applique à une contrée donnée les sciences qui relèvent de sa sphère d'intérêts. En tout, c'est à cinq disciplines que la con­naissance sicentifique du sol natal peut s'étendre : mi­néralogie —pétrographie-géologie, paléontologie, phy­sico-géographie, botanique et zoologie. Mais nous nous imposerions un thème trop vaste rien qu'en choisissant

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