A Veszprém Megyei Múzeumok Közleményei 5. (Veszprém, 1966)

Éri István: Adatok a bakonyi üveghuták történetéhez

Contributions à l'historique des verreries de la montagne Bakony Les études de synthèse, et même de détail sur l'his­toire de la verrerie en Hongrie, sont peu nombreuses. Et c'est vrai aussi bien pour les publications sur l'his­torié économique et industrielle — sur l'histoire de l'éco­nomie et de l'industrie — (traitant les questions techno­logiques) que pour celles qui dépouillent et présentent les objets d'art gardés dans des collections publiques et privées. Ce sont surtout les études sur l'activité des verreries installées au cours des XVIII e et XIX e siècles dans les immenses forêts du Bakony qui comportent de grandes lacunes. Et c'est d'autant plus regrettable que la vererie d'Ajka, „descendante" de ces anciennes verreries — est en pleine activité et joue un rôle important dans l'in­dustrie du pays. Il serait souhaitable que — tout comme dans le cas de la fabrique de porcelaine de Herend dont le maintien a eu une forte répercussion sur les recher­ches de l'histoire des autres ateliers céramiques de Ba­kony — l'existence de la Verrerie d'Ajka donne une im­pulsion aux investigations sur l'historique de cet étab­lissement vieux de 90 ans et sur ses antécédents. L'auteur de cet essai s'est proposé d'esquisser l'his­toire des 9 verreries fonctionnant jadis dans le Bakony, à partir des documents écrits nouvellement découverts. Comme partout en général, dans notre cas aussi, c'est le manque des données d'archives qui a fait obstacle à l'étude détaillée. Les sources de l'histoire des verreries du Bakony — outre la matière accessible des archives publiques et ecclésiastiques — ont été retrouvées surtout dans les registres baptistaires, matrimoniaux et obituai­res. Dans les corps de l'acte de registres des paroisses de village — qui veillaient aussi au soin des âmes des habitants de ces verreries perdues dans les forêts — on peut reconstruire l'histoire de quelques maîtres-ver­riers de leurs familles, de même que celle de l'équipe des ouvriers spécialisés des verreries; quelquefois le jour se fait sur leur origine ou sur la date où ils ont passé d'une verrerie dans une autre. Nos données les plus anciennes de 1715 environ se rapportent à la verrerie de Pille appartenant au domai­ne seigneurial de Vámoslőd de l'Évêché de Veszprém. Ces ont des verreries fontcionnant aux environs de Léka (Lochenhaus) et de Rohonc (Rechnitz), —de la région frontière autrichienne — qu'un groupe de souffleurs est venu s'y instaler, sous la conduite de la famille Rubner Il est probable que c'est avec ces ouvriers qu'est arrivée à Pille la famille Gasteiger dont les membres, deux géné­rations durant, ont loué la verrerie de Pille, et fondé les verreries de Németbánya (Deutsch-Hüttern), d'Úr­kút et de Pénzeskút. De même, il faut considérer la fa­mille Gleisner, installée à Pille à cette époque, comme des colons venus de la Hongrie occidentale. Les mem­bres de cette famille ont pris part à la direction des ver­reries de Lókút et de Pénzeskút. Dans les années 1750, également sur l'invitation de l'évêché de Veszprém, un autre groupe d'ouvriers, avec à leur tête la famille Adler, est arrivé dens ces contrées, venant de la Bohème du Sud. Ceux-ci travaillèrent d'a­bord à Pille, puis fondèrent la verrerie de Csehbánya (Bömisch-Hütten). Plus tard, nous retrouvons ces ver­riers venus de deux pays différents, d'autres lieux, inti­mement liés entre eux par exemple par des mariages. Tout comme les ouvriers especialisés de langue alle­mande, les maîtres de verrerie s'étaient liés par des liens familiaux étroits, leurs fils et leurs filles se mariaient avec les descendants des patrons des verreries voisines. On peut démontrer en outre qu'à la fin du XVIII e siècle, c'est-à-dire au commencement du XIX e Vern­hardt et Pfanzelt, —entrepreneurs, sans connaissances professionnelles, disposant seulement des capitaux né­cessaires — se sont alliés aux familles des anciens maî­tres de verrerie. (Il y a une seule exception : la famille juive des commerçants Neumann qui, installée dans la ville voisine de Pápa, fondera la verrerie de Som­hegy, et remettra en exploitation celle d'Úrkút, et en­fin, en 1878, créera la verrerie moderne, bien équipée d'Ajka). Les verreries étaient installées sur le territoire de trois grands domaines seigneuriaux limitrophes, et sé­parées les unes des autres de 10 à 15 kilomètres. Les verreries de Pille, de Németbánya et de Csehbánya déjà nommées de l'évêché de Veszprém ont foncionné de 1715 à 1769 environ, il va de soi que leurs activités n'étaient pas parallèles, mais étagées, conformément à 177

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