Savaria - A Vas Megyei Múzeumok értesítője 24/3. (1997) (Szombathely, 1997)

Jean-Paul Guillaumet–Szabó Miklós–Czajlik Zoltán: A velem–szentvidi francia-magyar ásatások mérlege (1988–1994)

GUILLAUME! - SZABÓ­CZAJLIK: BILAN DES RECHERCHES FRANCO-HONGROISES À VELEM-SZENTVID 2.3.2. La petite terrasse au sud-est (Chantier 7) о En 1994, nous avons voulu vérifier les niveaux cel­tiques sur la petite terrasse, au sud-est, sous le plateau sornmital (chantier 7; voir fig. 1.). Ce travail s'est ef­fectué sous la forme de quatre sondages dans les zones libres entre les arbres. Deux ont livré des traces de for­tifications médiévales de même construction que celle de la terrasse sommitale. (Cf. 1.4.) Nous les avons iden­tifiées en surface, mais nous ne les avons pas fouillées. Les observations permettent de proposer une première restitution du tracé des fortifications médiévales de la partie sommitale (cf. FEKETE 1984, 78, FEKETE 1996, 54, fig 1) dont l'accès est encore marqué sur le terrain au sud-ouest (fig. 20). Devant ce rempart, dans le son­dage n°4, une seconde enceinte est apparue, à l'est de l'éperon qui enserre une superficie d'environ 300 m 2 . Elle est construite avec poutrage interne ayant subi un incendie et avec parement interne en pierres à plat. La datation de ce rempart reste pour le moment ouverte. Les deux autres sondages (1994. 2 et 3) se sont révélés sans intérêt. Dans le sondage 2, la roche est en place sous 15 cm d'humus. Dans le sondage 3, toutes les cou­ches sont mélangées jusqu'au substrat et contiennent un mobilier abondant de toutes les périodes. Parmi les trouvailles, on doit signaler de la céramique médiévale au décor d'ondes, un douzaine de fragments de panse de vases celtiques tournés, très usés, un tesson d'am­phore républicaine, probablement d'Italie du sud (iden­tification établie par F. Olmer) et l'ébauche d'une épingle (L. 80 mm, poids 3 g) du Hallstatt В avec les coups de marteau bien visibles sur toute la surface. La pièce la plus exceptionelle est le fragment d'am­phore d'Italie du sud. Elle conforte notre opinion expri­mée lors de la découverte d'un premier tesson d'am­phore à Velem (Dressel 2/4) et à Gellérthegy (Dressel IB) d'un commerce vinaire encore à découvrir dans la région du Moyen-Danube (SZABÓ et al. 1994,123). 2.4. Sondages sur les terrasses surplombant le village de Velem. (Chantier 5) Pour rechercher l'habitat sur une zone étendue, en 1991, С Soyer et V. Guichard ont ouvert un chantier (n° 5) dans une ancienne châtaigneraie à environ 600 m au sud sud-est des premières explorations du rem­part, (fig. 1. et 14; cf. BÁRRAL et al. 1996, 419-420.) En contrebas de cette parcelle, apparaît un fort talus que nous interprétons comme le rempart principal. (Cf. 1,3.) En dessous s'étend une série de plats, anciens es­paces cultivés jusqu'au^village de Velem. Le terrain choisi présente une série de longues terrasses larges de cinq à six mètres, orientés nord-sud aux bords en talus très émoussé. Elles correspondent à des aménagements agricoles aux époques modernes. Sous les terrasses ac­tuelles qui, à cause d'une intervention moderne ont rac­courci des terrasses préhistoriques, nous avons pu dé­terminer quatre espaces correspondant à ces dernières. Elles sont peu marquées: les ruptures de niveau attei­gnent à peine 0,50 m de hauteur. Entre la terrasse supé­rieure et celle immédiatement en dessous, la rupture est marquée par une faible dépression qui pourrait corres­pondre à une rigole de drainage (UF.5.24). Les espaces de circulation peuvent être mis en relation avec les zo­nes vides localisées dans la partie supérieure des terras­ses. Il ne peut s'agir que de ruelles, sauf le long de la dépression où une zone vide, large de près de 2 m et bombée, peut être identifiée comme une chemin carros­sable (UF.5.43). L'exploration préliminaire a consisté en une grande tranchée, dans la pente, sur un dénivelé de six mètres, perpendiculaire aux terrasses de culture les plus marquées (fig. 14). Effectuée manuellement, el­le était longue de 23 m et large de 2 m. L'étude des couches et des matériaux les composant nous permet d'établir la stratigraphie suivante. Une première couche de terre noire-brunâtre, pulvérulente, mêlée à de nomb­reuses petites plaquettes de schiste correspond au ni­veau de culture (UF. 5.1). Sur le fond de cette couche, un niveau considéré comme le fond ou la semelle de la­bour, est marqué par une abondance de pierres et de tessons de céramique sans organisation particulière. Il correspond à la concentration des matériaux lourds sur le niveau non touché par la charrue (UF.5.10). Il est suivi par une couche de même terre plus compacte, au même mobilier. L'épaisseur de cette couche varie en fonction de son emplacement sur la terrasse: jusqu'à 50 cm sur le bord extérieur, elle n'a que la profondeur du labour vers le talus de la terrasse supérieure, 20 à 25 cm. Le plus grand nombre de céramique laténienne provient de ce remplissage. Sous ce niveau, subsistent des lambeaux de deux sols, des petites fosses et trous de poteaux (fig. 15). Certains conservaient encore une tra­ce plus sombre, fantôme de l'élément en bois, toujours des rondins. Toutes ces excavations sont creusées dans le sol en place, une couche jaune, à la surface altérée de couleur grisâtre (UF. 5.10, UF. 5.56, UF. 5.73, UF. 5.95). L'étude du mobilier recueilli dans chaque UF. per­met d'établir plusieurs ensembles. Les niveaux supé­rieurs et une fosse (UF.5.64) contiennent des os et du matériel céramique de toutes les périodes y compris du matériel médiéval. Pour la période de La Tène, nous avons recueilli de nombreux fragments de panses et quelques pièces bien identifiables: un bord d'une bou­teille en céramique tournée fine grise (fig. 16,1); deux parties du col et de la panse de deux bouteilles à la transition marquée par un cordon en céramique tournée fine grise (fig. 16,2 et 3); le haut d'une jatte à bord rentrant éversé en céramique commune tournée claire

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