Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - III. LES FOSSÉS DU DIABLE EN HONGRIE

5° Les fossés clu diable en Hongrie. position tout-à-fait régulière; mais les lignes de fortifi­cation que nous avons mentionnées donnent un certain appui à nos suppositions et nous encouragent à chercher les parties de ces chaînes qui formaient les Rhings des Avares. Les fruits que nous avons déjà recueillis de nos études sont autant de motifs qui nous imposent le devoir de faire des recherches sur les points en question. Si nos prédécesseurs nous avaient frayé la voie, nos travaux auraient de grandes chances de succès; tandis que si nos sociétés d'archéologie sont obligées de passer le temps aujourd'hui à chercher, à noter toutes les parties visibles, à suppléer les parties manquantes, il pourra bien arriver que nous laissions passer le moment, et que nous ne trouvions jamais les traits-d'union dont nous avons besoin pour achever les cercles des Rhings. Comme on ne peut plus nier l'idée des Rhings, comme nous en connaissons même la figure et l'étendue supposées, nous pourrons essayer de suivre cette idée, en reconstrui­sant les parties qui ont disparu, mais dont les traces se trouvent peut-être sur les anciennes cartes locales, ou dans les chartes qui font mention des limites des territoires. Cette question est une de celles que les membres de nos sociétés archéologiques devraient bien étudier, afin de nous aider à trouver une solution d'un si grand intérêt au point de vue archéologique et même historique. Revenons à nos traditions et à la supposition d'ori­gine toute nationale dont la base est mythique et est répandue partout. J'ose émettre ici une idée que j'ai depuis plusieurs années, mais que j'ai toujours tardé à communiquer pour ne pas provoquer la susceptibilité de mes compatriotes qui se plaisent à prétendre que ces retranchements ont été élevés par un prince fabuleux, du nom de Csörsz, Curzan ou par le Tuhutum , ou même

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