Ikvai Nándor szerk.: Tanulmányok Pest megye múzeumaiból (Studia Comitatensia 3. Szentendre, 1975)

Irodalom - M. Várhelyi Vanda: Romain Rolland három levele Ferenczy Valériához

Je suis reconnaissant à Mademoiselle ïviarie de Feszty de m'avoir retrouvé votre adresse et permis d'avoir enfin de vos nouvelles. Ce n'est pas la première fois que j'en demandais à vos compatriotes; et certains réponses qui m'avaient été faites m'avaient inquiétés un peu: car on semblait croire que vous aviez traversé des mois difficiles et non sans danger. Ce que vous dites de vos travaux m'intéresse. Pourquoi ne tâchez-vous pas d'aller en Allemagne, ou de vous y faire connaître? Il y a là, en ce moment, une telle activité, tant de débouchés pour les écrivains et les artistes! Mon ami, le graveur flamand Frans Masereel, qui vient d'y faire un voyage de quelques semaines, en a été extrêmement frappé. Je suis convaincu que vous vous y feriez rapidement une place, soit comme écrivain, soit comme aquafortiste. Vous n'avez écrit aux soins de Clarté. Je ne fais pas partie de ce groupement. Je suis ami de Barbusse, que j'admire comme écrivain; et le courage des „Clartistes" français est digne de toute estime. Mais je ne saurais souscrire à leur intolérance politique, et je ne soumettrai jamais ma pensée libre à un credo social: Le premier des devoirs de l'homme de pensée est de défendre l'indépendence de la pensée. Quand, une fois, elle abdique devant une dictature (fut-ce du prolétariat), elle est mûre pour toutes les servitudes. Ma santé est assez atteinte, depuis deux ans, et particulièrement cette année ; mais j'ai le bonheur que la maladie n'a jamais suspendu, un seul jour, mon activité intellectuelle. Je travaille avec joie à des nouvelles oeuvres. Je vous souhaite bonne santé et succès, et je vous prie de croire à ma cordiale sympathie. Romain Rolland Le jour même où j'ai reçu votre lettre, je déballais une caisse mise en dépôt à Genève et j'en retirais vos belles gravures pour Ara Pacis. L'une d'elles est sous mes yeux, en ce moment: je l'ai placée derrière la vitrine de ma bibliothèque. (Je viens de -m'installer dans une petite maison, que j'ai louée à Villeneuve, et où je passerai désormais quelques mois par année.) Je compte retourner à Paris, en décembre. Mon adresse y est: 3 rue Bois­sonade (XIV) — mais je vous prie de ne pas la communiquer: car je dois défendre mon travail contre les visiteurs (même épistoliers, — quand ce n'est pas pour un objet vraiment important). „Hálás vagyok Feszty Mária kisasszonynak, hogy megtalálta az ön címét és lehetővé tette, hogy hírt kapjak önről. Nem ez volt az első eset, hogy honfitár­sainál érdeklődtem 7 ; és a kapott válaszok kissé nyugtalanítottak: egyesek, úgy tűnt, úgy tudják, hogy nehéz és veszélyes hónapokat élt át. Érdekel engem, amit a munkájáról ír. Miért nem próbál Németországba menni, vagy ott ismertté tenni magát? Ott jelen pillanatban egy élénk, íróknak és művészeknek szabad utat engedő tevékenység van! Frans Masereel, flamand grafikus barátom, aki a közelmúltban néhány hetet töltött ott, egészen meg volt lepődve. Meg vagyok győződve, hogy rövid idő alatt akár mint író, akár mint réz­karcoló helyet biztosítana a maga számára. írt nekem a Clarté gondjait illetően. Én sohasem voltam tagja ennek a cso­portnak. Barátja vagyok Barbusse-пек, akit csodálok, mint írót; és a francia »Clartisták« bátorsága igen tiszteletre méltó. De én nem tudom elfogadni po­litikai türelmetlenségüket, és én soha nem rendelném alá gondolati szabadsá­gomat egy szociális credónak. A gondolat emberének első kötelessége, hogy meg­453

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