Borhy László szerk.: Acta Arheologica Brigetionensia. A római kori falfestészet Pannóniában. Komárom, 1998.
A konferencia előadói és résztvevői - 1. Római falfestészet a nyugati provinciákban: Gallia, Germania, Nyugat-Pannonia - ALIX BARBET (PARIS): LA RESTITUTION DE PEINTURES MURALES ROMAINES: QUELQUES REFLECTIONS
PEINTURES MURALES ROMAINES DE SUISSE: QUESTIONS DE STYLES ET CHRONOLOGIE 1 Michel FUCHS, Lausanne Proposer une synthèse nationale sur un matériel archéologique spécifique tient souvent de la gageure. Certains domaines s'y prêtent plus volontiers, soit grâce au fort développement de la recherche et du grand nombre de chercheurs qui s'y consacrent, comme la céramique, soit grâce au nombre relativement restreint d'individus à considérer, la statuaire par exemple. Les problèmes de conservation de la peinture murale et ceux liés à sa compréhension en ont trop souvent fait un sujet laissé pour compte. En Suisse, la difficulté est augmentée par le fait qu'à l'époque romaine, le pays actuel était rattaché principalement à quatre provinces: la sénatoriale Gaule Narbonnaise avec Genève, la province impériale des Alpes Grées et Pénines pour le Valais essentiellement, celle de la Rhétie pour la Suisse orientale et, dès Domitien, celle de la Germanie supérieure pour le reste du territoire 1 . Le rattachement à une province n'est pas sans conséquence à notre avis: c'est dans ses limites que se déterminent des aires d'influences, que se développent des modes, des goëts communs, sans parler de l'importance de sa capitale et, par suite, d'un chef-lieu par rapport aux vici et aux villae qui en dépendent. Le matériel peint réuni et étudié à ce jour en Suisse ne permet que très partiellement une analyse dans ce sens. Quelques axes seulement seront ici esquissés. Pour la période augustéenne, c'est à Genève, dans le vicus narbonnais de Genava, que l'on va trouver significativement les plus anciennes peintures murales observées en Suisse. De l'autre côté du lac Léman, Massongex, l'antique Tarnaiae, le premier grand site rencontré après le passage du col du Grand-Saint-Bernard avant le développement de Martigny/Octodurus en Forum Claudii Vallensium, offre quelques fragments d'enduit augustéen. A Genève comme à Massongex, l'état de conservation des peintures empêche malheureusement de restituer un décor 2 . Il faut attendre l'époque tibérienne pour disposer d'un ensemble suffisamment étendu: fragmentaire et prélevée lors d'une fouille rapide, la peinture n'en illustre pas moins le type de décor qui ornait un bâtiment public, en l'occurrence le cryptoportique de l'aire sacrée du forum d'Avenches (fig. 1-2)'. La peinture correspond bien à un genre de décoration régulièrement mis en place dans les cryptoportiques de fora 4 ; la vision est officielle et pourrait avoir eu des répercussions, mais elle reste pour l'instant un exemple unique dans la région, du moins pour ce qui est du traitement des rinceaux de l'entablement et des motifs végétaux des bas de parois. Les moulures de la corniche et même les denticules se retrouvent par contre selon la même succession de couleurs dans certaines insulae d'Avenches à la fin du I er siècle et au début du II e siècle apr. J.-C., des moulures fines et épaisses conservant le jeu sur le brun ou le jaune jusque sur des peintures du III e siècle dans Pinsula 10 d'Avenches ou dans la villa de Vallon à proximité. Les ensembles peints rattachés à cette période à Avenches ou à Lousonna-Vidy proviennent 1 Fellmann 1992, 55-56. 2 Fuchs, Ramjoué 1995, 127. 3 Bossert, Fuchs 1989, 14, pl. 7; Béarat, Fuchs 1996, 37, fig. 1. 4 Átlag 1985. ACTA "ARCHAELOGICA -BRIGETIÜNEN51A 49