Módy György: Képzőművészeti írások (A Hajdú-Bihar Megyei Múzeumok Közleményei 34. Debrecen, 1978)
Résumé
tous les progrès, pendant la période de la consolidation, dirigea son attention humaine et artistique vers les problèmes sociaux. Il perpétua tour à tour les faubourgs de Debrecen, les repaires de miséreux, la vie des exploités, des chagrinés. Son humanisme et sa prédisposition aux tendances artistiques, progressives de son temps le menèrent dans le groupement des artistes et des écrivains de Debrecen, dans la Société Ady. En 1927 il fut un des fondateurs de la section de beaux-arts et fut son secrétaire pendant 22 ans. Pour lui les étoiles de guides sur l'horisont hongrois furent Ady et Bartók. Son amitié avec László Holló, Ferenc Medgyessy et avec la generation plus jeune de la Société Ady fut établie à ce temps-là. 11 exprime aussi avec ses ouvrages écrits sa perception progressive. 11 nous laissa son manuscrit, datant de l'an 1929, dans lequel, ensemble avec Lajos Zoltai, le directeur du Musée Déri, ils écrivirent l'historié des beaux-arts de la ville. Ses lettres changées avec Medgyessy, Lajos Fülep et Máriusz Rabinovszky, reflètent fidèlement ses pensées sur le beau devoir et sur la difficulté de propager la moderne culture visuelle et l'art progressif, dans un plus large milieux. Dans ses articles, écrits en 1930, à côté de la qualité hongroise et de l'universalité de Nagy Balogh, Derkovits et Miklós Káplár, il souligna aussi leur radicalisme. Les premiers succès sérieux, lui furent apportés par les années trente. Un des signes de la reconnaissance officielle de la part de la ville Debrecen fut, quand son pastel Les coureurs devant le stad (Futók a stadion előtt, 1936) fut acheté pour le Musée Déri. Son revenu bien modeste ne fut pas augmenté ni avant, ni après par un achat officiel. C'est vrai, il peignit, avec son franc-parler, dans un monde quand on attendit d'un artiste arrivé, de peindre les portraits des notables, jouant un rôle dans la vie publique, ou bien les intérieurs des appartements bourgeois. Pendant les années de la deuxième guerre mondiale rien ne l'induisit pas en tentation, non plus. Il condamna franchement le racisme des nazis, la persécution de la foi et des pensées libres. Dans la monographie, apparue en 1940, c'est Senyéi qui écrivit une étude sur l'histoire locale des beaux-arts. Pour démonstrer sa spiritualité voilà quelques lignes de cette étude: «L'importance des Hongrois dans les beaux-arts rend la mesure, de laquelle ils s' enchaînèrent avec leur art spécial, national à la solution des problèmes universels, communs aux autres nations.» Dans la postface de son étude il reprocha à Debrecen, avec une amertume ouverte: «Debrecen ne put jamais et aujourd'hui il ne peut non plus, estimer les arts.» Aux expositions des artistes de la Société Ady pendant des années trente et quarante, il semble être à côté de Holló, Hrabéczy, Félegyházi, Gáborjáni Szabó, avec son individualité artistique et avec le choix de ses sujets, le représenteur le plus qualifié, pour exprimer la couleurlocale, Ainsi devint-il à son temps, le peintre le plus vrai de sa ville, de Debrecen. Il eut le talent de voir, saisir, comprendre et représenter ce que ne se montra pas sur la surface, mais au monde des gens de petite condition. Une période très importante de son art, tombe justement aux années de la guerre. Le même temps dans ses relations humaines il devint de plus en plus impatient, mordant, moins compréhensif. L'esprit de l'artiste, devenant selon les apparences, sarcastique, misanthrope, se tourne vers le mysticisme. Mais après la Libération du pays, il prend part à l'organisation de la vie artistique avec une énergie renouvelée. Il déploya de l'activité dans la Société Ady, il se montra aussi actif à enseigner à l'école libre de beaux-arts. Il s'adressa parmi les premiers aux ouvriers, comme à de nouveaux poss sesseurs des arts. Mais ces mêmes années se montèrent chez lui les signes de l'isolement et du défi dégradant souvent soi-même. L'équilibre de son système nerveux et sa tranquillité spirituelle furent entamés par une tension insoluble, par des supplices internes. A cela vint s'ajouter qu'il fut exclu des expositions dans les années cinquante. La lecture et la musique furent son dernier refuge. Il fit luimême aussi de la musique et les heures des après-midi et soirs des années cinquante se passèrent en écoutant la musique: Bach, Beethoven et Bartók; ce sont eux à qui il mesura tout. Sur de nombreux dessins, aquarelles, pastels nous trouvons quelques mots ou lignes, marquant 1' opus lequel l'inspira ou accompagna directement son cours de création. Quelle fut la joie de ses amis, quand il devint, dès 1958, de nouveau plus actif! Les périodes de détente et de création devinrent toujours plus longues, quoique sa forme de vie portée comme un ermitage, ne put plus être rompue. Il nous fait penser le fait que même pendant les années de l'isolement et de la retraite insoummise, il fut très fécond. A chacun de ses sujets il ent quelque chose de personnel à dire, ce furent presque comme les déclarations. Si quelqu'un l'avait entendu analyser l'un de ses compositions, il aurait cru que l'établissement d'une ébauche, une composition spéculative avait précédé la vision. Nous sentons que la sécession des beaux-arts se mit considérablement en valeur dans son style individuel. Mais, ainsi comme cela ne devint pas chez lui autonome, ses analyses, restées souvent aussi des mots seulement, semblèrent spéculatives, parce que les oeuvres reflétèrent toujours la réalité. Les sujets principaux des tableaux de Senyéi sont : les rues tortueuses, habitées par les pauvres, par les prolétaires, les forêts des environs, lesquelles purent être atteintes avec une bonne promenade, les fermes des petits paysans. Les vieilles rues et vieilles maisons de Debrecen; avec une boutique de vinaigre, une boulangerie ou une boucherie, les vieux moulins, ruelles, passages, les maisons faubouriennes avec leurs cours villageoises devinrent chez lui sujets artistiques, paysages pittoresques,