Módy György: Képzőművészeti írások (A Hajdú-Bihar Megyei Múzeumok Közleményei 34. Debrecen, 1978)

Résumé

ISTVÁN SENYE! OLÁH (1893—1963) Il passa sa vie, sans compter le service au front pendant la première guerre mondiale et une courte année, passée à Kecskemét, dans sa ville natale, à Debrecen. Son art fut apprécié par peu, à sa valeur, pendant sa vie, il ne se présenta jamais à une exposition à part. Il semble d'avoir eu l'oublie en partage, déjà ilya des années avant sa mort. Il fut isolé par sa blessure superdimensionnée, produite souvent par soi-même. La solitude, le dépit, portés dans sa personnalité, le firent d'année en année plus isolé. Tout, comme les critiques incompréhensives et déraisonnables des années cinquante, par lesquelles il fut exclu et condamné son art. A l'exeption de quelques amis et admirateurs, personne ne fit attention, même après les nouvelles de sa mort tragique, à la dernière station d'une carrière créatrice riche, vécue jusqu' à la fin à Debrecen. Les parents de Senyéi Oláh vinrent du paysage voisin à Debrecen. Ses ancêtres furent des ouvriers agricoles, domestiques' habitants des grandes propriétés dans la puszta. Son père fut com­pagnon tailleur, mais il eut étudié aussi le métier de mécanicien. Ainsi, il devint mécanicien, consierge, jardinier dans l'Orphelinat National des Instituteurs à Debrecen. Sa femme y travailla dans la blanchisserie à vapeur. Leur fils grandit ici, parmi les enfants de l'orphelinat. Il étudia à l'école prima­ire supérieure de l'association des commerçants, ensuite à l'école normale d'instituteurs. II reçut son diplôme d'instituteur en 1913 et dès l'automne de cette année il devint éducateur suppléant dans l'Orphelinat des Instituteurs à Kecskemét et y travaillât un an. Le jeune homme trop sensible, mais trop conscient aussi, eut des démêlés avec ses collègues. Après avoir abandonné sa place, il retourna déçu à Debrecen, chez ses parents. Il ne dut pas longtemps se casser la tête à cause d'un nouveau placement. Il fut mené avec une des premières compagnies de marche au front serbe et ensuite, en été de 1915, au front italien. II y eut deux choses qui intéressèrent le petit István Oláh, déjà comme écolier: les lectures et peut-être encore plus, le dessin. Son idéal fut Bertalan Székely, parmi les peintres hongrois, ce fut Mednyánszky qui exerça une grande influence sur lui dans sa jeunesse. A l'école normale d'institu­teurs il devint un assez bon violoniste, ce fut alors que la musique entra dans sa vie. De ses mémoires nous savons qu'il put avoir 15 ou 16 ans quand il fit mention à ses parents de son désir; devenir artiste. Mais le salaire de son père ne fut pas suffisant pour l'envoyer à l'Académie des Beaux-Arts. Son père s'opposa d'ailleurs »à l'action de faire l'artiste«. Mais le jeune István Oláh eut conscience de son talent. A Kecskemét, pendant l'an qu'il y passa comme précepteur, il se mit en contact avec la vie de la colonie des artistes. Senyéi Oláh sans être devenu le disciple de n'importe quel peintre hon­grois, par une formation autodidacte, de mesure très sévère, devint artiste créateur. Même sur les fronts il porta dans sa poche un petit album de croquis et de nombreux feuillets de papier, pas plus large que la main. Son premier début, à l'exposition groupée à Szabadka, en été de 1917, fut co­uronné de succès considérable. Cela augmenta encore à l'exposition groupée de l'Association des Protecteurs des Arts à Debrecen, en 1919. Parmi les horreurs inhumaines de la guerre, portant un coup violent à des millions d'hommes, lui fut arrivé le premier malheur. Un éclat d'obus lui fut arrivé à l'oeil. A son oeil blessé dut être faiteune opération pour l'ôter. L'épanouissement du monde de formes et de couleurs, propre à sa personnalité d'artiste, coïnside justement avec cette période triste de sa vie, avec les années vingt. En 1919 et 1920, il travaille comme professeur de dessin suppléant dans son ancienne école. Dès 1922, il est secrétaire de l'Association des Protecteurs des Arts pendant deux ans et, jusqu'à 1926, il remplit la fonction du rapporteur dans la Maison des Artistes à Debrecen. En 1924 et 1925 il y fait aussi une école libre. La condition matérielle de la famille fut serrée, surtout dès 1931, quand après la mort de son père, il perdit aussi la petite, mais sûre retraite du père. István Senyéi Oláh put rarement vendre un tableau. A distance de plusieurs dizaines d'années, nous est permis de poser la question: n'aurait-il pas reçu une place de professeur à Debrecen ou ailleurs, s'il avait tendu à la re­cevoir? Malgré le chômage de sdiplômés, il est certain que le régime l'aurait aidé, s'il avait fait un compromis. La réserve de Debrecen officielle, pas seulement dans les questions artistiques, mais de

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