Módy György: Képzőművészeti írások (A Hajdú-Bihar Megyei Múzeumok Közleményei 34. Debrecen, 1978)
Résumé
En 1937 il organisa une exposition d'ensemble à Budapest aussi. Ce sont cinquante et une peintures à l'huile, pastels, et aquarelles qui témoignèrent de l'originalité de l'artiste, arrivé au seuil de l'âge viril, lié à la nature mais avec un monde artistique riche qui fut mûri par des pensées internes. Il peint des portraits des membres de sa famille, des amis, des personnes de bonne connaissance, il peint des fleurs dans la chambre ou dans le jardin. 11 va revoir à plusieurs reprises la puszta Hortobágy qui lui offre toujours quelque chose de nouveau. Parmi ses peintures exposées de ce tempslà, s'élève son ouvrage le plus beau de l'exposition d'ensemble, représentant une valeur eminente de son oeuvre de jusqu'ici — la peinture «BÖszörmeny le soir» (Böszörmény este, 1929) L'effet d'éclairage du ciel bleu foncé par le tout petit clair de lune est frappant, les musiciens tziganes se glissant à la dérobée sur la scène à la place de l'église, traduisent aussi la «couleur locale» à la perfection. Le tableau «Les patineurs» (Korcsolyázók, 1929) rend le mouvement de la vision dans la blancheur d'hiver par les couleurs vives des figures et par l'abstraction naïve de leur représentation. «Le carousel» (Ringlispíl), tableau à l'huile, fait en 1929, est pareillement une magnifique reproduction d'une scène de tumulte dans la foire. Au centre de la peinture il plaça le carousel, il rend avec les contrastes dinamiques des couleurs, avec la composition soigneuse des figures, le tourbillonnement de la foire, l'agitation et la perception de l'instant. Dans la splendeur, presque fabuleuse des fleurs, des buissons et des arbres du jardin, la figure du savant orientaliste qui, en se promenant, se plonge dans son livre, rend la harmonie entre la nature et l'homme sage excellemment sensible, — «Au jardin de dr T. Molnàr» (Dr. Molnár I. kertjében, 1932). « Uabattage d'arbre» (Fadöntés, 1932), est déjà dans sa composition frappante, un coup d'audace, magnifiquement saisi. Il rend le mouvement du travail, mais en même temps son danger aussi et ceci témoigne de l'originalité du sujet. À partir des années trente il est constamment présent aux expositions de la Société Protectrice des Arts de Debrecen. Mais plus tard, il y a des années que l'artiste mal compris et défavorisé ne peut pas travailler sérieusement. Il faut pourtant faire ressortir son exposition qui a eu lieu à Hajdúböszörmény en 1949 qui présenta aussi la récolte artistique toute fraîche d'après la guerre. Les dernières années il montra, dans ses oeuvres bien venues et peintes de plus vives couleurs, un nouveau développement, mais en même temps il conserva les résultats de son activité précédente, son ton personnel. L'art du peintre de Zoltán Maghy part de la réalité effective et objective. Et il ne veut plus s'en détacher. Dans la première phase marquante de sa carrière d'artiste, pendant une décade, comptant de la fin des années vingt, beaucoup de fois la solution de ses compositions et l'exécution des détails offrent de faire un rapprochement à Rousseau, «le Douanier». Mais pendant que chez celui-là sur toutes les peintures naît un monde des contes de fées, Maghy, à côté de la réduction et abstraction indispensables, se lie dans sa contemplation consciemment à la nature. Et que sa peinture, malgré de la précision de dessin et de la reproduction de la richesse des détails, pourrait être et est aussi aujourd'hui plus qu'une peinture de vision, tout cela fut garanti par cet surplus qu'il offre par la conséquence de ses méthodes créatrices et par son intuition lyrique de la réalité représentée. L'effet individuel de ses tableaux est particulièrement rehaussé par cette circonstance qu'il ajoute organiquement au postimpressionisme, étudie chez Vaszary, les résultats de l'expressionisme, et il allie tout ça consciemment ou instinctivement avec une conception folclorique naïve. Maghy reste à son «art poétique», pris sur soi-même au commencement de sa carrière, jusqu'au bout fidèle. Il est actif même au quatrième dizaine d'années de son travail créateur avec un enthousiasme sincère et juvenil, il enrichit ses sujets et ravive ses couleurs. L'affection familiale, l'amitié de quelques amis qui le comprenaient et saisissaient son oeuvre, lui donnèrent la tranquilité d'ame pendant les années de ses conditions matérielles serrées et de son omission comme artiste. La question, — bien que Hajdúböszörmény donnait et donne un fonds individuel à l'art de Maghy, —• n'aurait pas pu se développer son talent plus universel s'il avait vécu à un endroit plus central des beaux-arts, —pourraêtre décidé seulement par la postérité, après avoir jugé son oeuvre. Du «Portrait (au pastel fin) du peintre par lui-même» (Önarckép, 1957) nous regarde en face le vrai artiste qui connut les joies et les déceptions également, mais qui accepta toujours la vie qui cherche ces enchaînements de la réalité que seulement l'artiste peut voir et exprimer pour nous tous.