Módy György: Képzőművészeti írások (A Hajdú-Bihar Megyei Múzeumok Közleményei 34. Debrecen, 1978)
Résumé
VART DE ZOLTÁN MAGHY Zoltán Maghy est le fils de la petite ville Hajdúböszörmény, laquelle, se trouvant en bordure de Hortobágy, porte l'aspect tipique naturel du paysage de l'Alföld et en même temps elle a un monde intérieur particulier. Il montra déjà à l'âge d'écolier un grand talent, il fut instruit par l'exellent professeur de dessin, le peintre Jenő Király, au dessin à main levée. C'est de lui qu'il apprit les lois fondamentales de la reproduction. En 1920 il fit la connaissance de Miklós Káplár. Káplár exerça, avec sa vision artistique vive et avec sa personnalité exceptionnelle, une grande influence sur le jeune homme se préparant à aller suivre l'Académie des Beaux-Arts. La relation de Maghy, l'enfant appartenant à une famille de propriétaire-moyen et d'employé, avec la société qui l'entourait, mais aussi sa future contenance humaine, furent caractérisées par l'amitié, acceptée alors fièrement et gardée bien longtemps sans nuages, avec Káplár, cet «talent originel», méprisé par les «milieux de meilleur monde». Maghy utilisa et mûrit les fruits de cette influance qui fut exercée sur lui au commencement de sa carrière, ainsi que le temps passé en dessinant, en peignant ensemble et en conversant des questions actuelles de la peinture hongroise. Dès l'automne de 1921, il est élève d'Oszkar Glatz, encuite de János Vaszary à l'Académie des Beaux-Arts. Ce dernier contribua grandement à son développement artistique. Une preuve exigeante de son talent pour le dessin des caractères qui c'est développé bien tôt chez lui, est la peinture Mon père (Apám, 1924) représentant son père avec une grande affection et une profonde psychologie. 11 passa l'été de l'an 1927, dans la colonie d'artiste à Nagymaros, sous la direction de Vaszary — les tableaux, laits ici, montrent déjà une aspiration à 1' independence et une façon de s'exprimer à sa manière. D'entre des tableaux peints à Nagymaros, se distinguent des autres les peintures prouvant une connaissance sûre de dessin. Elles sont construites sur l'effet des couleurs rouge et verte, avec une construction de découpage original, caractéristique sur des peintures postérieures de Maghy, mais déjà sur les présentes aussi: Les maisons de Nagymaros (Nagymarosi házak) Nagymaros et Rue de Nagymaros (Nagymarosi utca). C'est ici aussi que son premier succès public mûrit, au printemps de 1928, il figure sur l'exposition de la Société Szinyei au Salon National. Il passa l'été de cette année même avec Káplár et Tibor Boromisza dans la steppe hongroise Hortobágy. Les trois mois passés dans la «puszta» (la steppe), mais surtout l'influence immédiate de Káplár, sont beaucoup plus significatifs pour lui que Nagymaros. C'est alors que les traits dominants de sa méthode créatrice se cristallisaient, — il prend la nature comme point de départ, dessine une réalité interne, selon une loi faite à soi-même, à côté de laquelle s'exprime, d'une manière expressive et en un langage pittoresque, la liaison intime et lyrique entre l'artiste et la vision. Les compositions, inspirées par la beauté de la nature de la puszta, occupent une place considérable dans son oeuvre précédente. Il représente aussi les bergers aux traits marquants, avec une coloration singulière et en son langage de forme personnel. Depuis l'an 1929, à l'exception de quelques jours, passés à l'étranger, il vit dans sa ville natale. Il accepta, se vainquant soi-même, la forme de vie liée à la propriété familiale et choisit la vie d'un artiste provincial avec toutes ses épreuves, toutes ses incompréhensions et toutes ses desillusions. 11 expose au Salon National, ensuite à la Galerie d'Art (en 1929, 1932-1938), mais il netend pas á aller à la capitale, il surmonte même l'attrait de Debrecen, de la ville tout proche. Sa première exposition d'ensemble fut organisée en 1930 chez lui, à Hajdúböszörmény. Son style personnel se présente déjà mûr qui ne peut être méconnu sur les tableaux des dix ans entre 1929-39. Parmi la grande variété des tendances artistiques de l'époque, il alla son chemin, mais même loin des tables des artistes aux cafés, dans la province, il ne se sécha pas provincial. 11 trouva un ami plein de compréhension pour son art qui l'encourageait aussi. Dr. István Molnár, le publiciste progressif, l'excellent orientaliste, peut-être le dernier polygraphe humaniste hongrois, se fait son ami intime. C'est une des décades les plus fertiles et plus précieuses de son activité.