A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1976 (Debrecen, 1977)
Történelem - Benda Kálmán: Francia reformátusok Magyarországra telepítésének terve a Rákóczi szabadságharc idején
Horvátországon át juthatnának el — végződik a levél —, de ha ezt veszélyesnek találják, Lengyelországon át is vehetik útjukat. 4 Torcy államtitkár azonnal jelentést tett Bonnac javaslatáról az uralkodónak, akinek tetszett a gondolat. Hiszen, ha megvalósul, gyöngíti országában a protestánsok számát, 5 másrészt a kiűzött belső ellenség akaratlanul is őt segíti, amikor a Habsburgok ellen harcol. Javaslatát jónak tartja és elfogadja — írta a király július 4-én Bonnac márkinak —, sőt kész a felállítandó Camisardezred költségeit a háború tartamára magára vállalni. A követ lépjen azonnal érintkezésbe Rákóczival, közölje vele a tervet és azt, hogy a csapatok hajóval, az Adriai-tengeren fognak érkezni. 6 Ezzel egyidőben Chamillar gróf hadügyi államtitkár utasítást kapott, hogy kezdjen tárgyalást D'Aigaliers báróval (aki mint volt protestáns nemes a Camisard-okkal való egyezkedésben is fontos szerepet játszott) egy camisardezred felállítása ügyében. Az ezredtulajdonos, ezredesi rangban a báró, két helyettese, alezredesként, Cavalier és még meg nem hódolt társa, Rolland lennének. 7 D'Aigaliers örömmel kapott a hírt, nevet és jövedelmet jelentő ajánlaton, mint gyakorlati ember azonban még meg is toldotta Bonnac javaslatát. Mivel föltehető, mondotta, hogy a Camisard-ok nem szívesen távoznának fele4 »J'apprends de tout costé, Monseigneur, le bon estat des affaires du Roy et des heureux succes que les bonnes dispositions pour la campagne oil nous entrons promettent. J'ay vu en particulier avec une extreme consolation que le feu qui s'estoit allumé dans les entrailles du Royaume alloit enfin s'esteindre, ce qui est regardé de tout le monde comme une des plus grandes preuves de la protection visible de Dieu sur les desseins de Sa Majesté. On marque qu'Elle vouloit bien permettre ä ceux qui avoient pris les armes dans les Sévenes de se retirer hors du Royaume. Comme ils sont tous Calvinistes et qu'ils sont aguéris, je ne say, Monseigneur, s'il ne seroit pas praticable de les porter, en sortant de France, de passer en Hongrie, ou ils seroient recus ä bras ouverts, et ou ils trouveroient une entiere liberté de religion et des gens qui ont pris armes pour le mesme sujet qu'eux. On pourroit promettre hardiment au Sieur Cavalier et ä ceux qu'il conduit, toutes sortes d'offres de la part du Prince Ragotzi, comme partié des Hongrois désirent ce passage, il seroit tres facile, dans les dispositions oil le pays est présentement, de se l'ouvrir par force dans la Croatie. Pour peu que le Sieur Cavalier et ses adhérans ayent la générosité et soient encore Francois, je ne doute pas que l'amour de la patrie et le désir de laver dans le sang de ses ennemis leurs espées qu'ils ont teinté dans celuy de leurs compatriotes, ne les portást ä accepter cet expedient qui assureroit la liberté de leur conscience. Si le chemin par le Golf de Venise leur paroissoit trop dangereux, et que Sa Majasté voulut leur accorder les vaisseaux nécessaires pour les transporter an cette rade, je me fais fort de leur faire traverser la Pologne sans aucun obstacle, et je ne demande pas mieux, sy ce n'est que le Roy veuille agréer que Ton me mette ä leur teste et de leur servir de guide jusqu'en Hongrie.« (1704. június 11. Archives du Ministere des Affaires Étrangeres, Paris [a következőkben: AE], Correspondance politique: Suede, t. 99., fol. 137—138.) 5 Ahogy a hadügyi államtitkár írta Villars-nak a megegyezés hírére: »II faut profiter de cette conjecture et faire pont d'or ä ses ennemi.« Ducasse i. m. 163. 6 »Toutes les nouvelles de Vienne sont remplies des progres que les Mécontents continuent de faire en Hongrie. J'ay vu ce que vous proposez par une de vos lettres dattée du II е du juin au sujet du secours que je pourois leur donner en faisant passer présentement en Hongrie ceus des Sévennes, qui depuis quelque temps se sont remis ä leur devoir. Cette pensée m'a paru bonne, et non seulement j'ay ordonné qu'on en fist l'ouverture ä quelques uns, mais mon intention est encore de faire proposer ä quelques gentilshommes de la province, fideles ä leur devoir envers moy, de lever un régiment dans les Sévennes que je ferois ensuite passer par le Golphe Adriatique, et que j'entretiendrois a mes dépens pendant qu'il seroit en Hongrie. Si cette proposition a quelque effet, je vous en informaray par le premier ordinaire et il sera nécessaire d'en donner avis au plutost possible au Pee Ragotsy.« (1703. július 4. Versailles: AE Correspondance politique: Suede, t. 99., fol. 140.) 1 Louis N. Baragnon, Le baron d'Aigaliers. Recherches et documents. Revue du Midi, 1891. — Jean-Jacob de Rössel, baron d'Aigaliers önéletrajza: Mme la baronne de Charnisay: Un gentilhomme au temps des Camisard, le baron d'Aigaliers. Mémoires et lettres publiés avec introduction et notes par. .. Publication du Musée du Desert en Cévennes. 1935. б* 83