Arrabona - Múzeumi közlemények 10. (Győr, 1968)
Dávid L.: Données sur l’effet du décret de Paix
elsőknek talál bennünket azon az úton, akik testvéri szeretettel fogadjuk a felénk nyújtott becsületes kezet." „Meg kell ragadnunk a felénk nyújtott kezet, mert annak az emberi gesztusa azt az utat mutatja, alhol az egész világ békéjét megtalálhatjuk." 25 Dávid Lajos DONNÉES SUR L'EFFET DU DÉCRET DE PAIX Pendant la troisième année de la guerre mondiale, les pays belligérants étaient en proie à des difficultés de plus en plus grandes. Le carnage de la guerre livrée pour les intérêts impérialistes faisait des centaines de milliers de victimes et la dévastation insensée avait épuisé leurs réserves en matières premières ainsi que leurs stocks de vivres, Dans les Etats plus faibles, les troubles intérieurs s'intensifiaient. Ceci concerne particulièrement la Monarchie Austro —Hongroise, qui en était arrivée à l'état de 'désagrégation. Au début de 1917, la classe dirigeante de la Monarchie reconnut qu'elle avait besoin de la paix. L'opposition bourgeoise hongroise voyait clairement que les projets de conquête étaient irréels, et qu'il fallait terminer la guerre pour éviter de nouvelles pertes et la révolution. Par la radicalisation des masses, le Parti Social-démocrate, qui aspirait à une politique indépendante se sépara de l'opposition bourgeoise. En 1917, à Győr, seule, une très petite fraction désirait continaer la guerre. La petite bourgeoisie, et la classe intellectuelle dont la masse et la force étaient également importantes, se détournèrent de la politique conservatrice. C'est au changement de l'attitude politique de certains membres de l'Eglise catholique très influents qu'a été dû le renforcement du mouvement d'opposition de Győr. Le docteur Sándor Giesswein prélat pontifical de Győr jouissant d'une grande autorité, qui entretint des correspondances avec le cercle Galilée, y joua un rôle digne d'éloges. En plus de la paix, la classe ouvrière exigeait des réformes radicales. Les articles des quotidiens politiques paraissant à Győr (Dunántúli Hírlap, Győri Hírlap, Győri Újság) reflétaient les Changements survenus dans la politique. Ils informaient régulièrement la population de la ville et du comitat du tournant historique qui s'était accompli en Russie. Après la révolution bourgeoise, d'une part, ils publiaient dans de brèves nouvelles les communiqués des agances de presse, et d'autre part ils relataient dans des articles détaillés les événements les plus importants: Lénine et les activités des bolcheviques, la manifestation de juillet, l'insurrection Kornyilov et sa répression. Le numéro du 9 novembre 1917 du Győri Hírlap rendit compte de la victoire de la Grande Révolution Socialiste d'Octobre dans un article intitulé: La Russie fait la paix. Les titres exposaient le décret relatif au pouvoir: Le pouvoir est entre les mains des imaxiimalistes. Le conseil des ouvriers tient en main le gouvernement. Le journal mentionnait à deux places le décret concernant la terre. Du discours de Lénine, il soulignait que „les terres doivent être rendues aux paysans" et qu'il faut réaliser „la distribution des terres des grands propriétaires entre les paysans". Bien que cette communication ait été très laconique son influence sur notre paysannat fut (très forte. Les dirigeants de Győr s'en aperçurent aussi, car par la suite, nulle part on ne mentionna plus dans la presse bourgeoise le décret relatif à la terre. Le décret concernant la paix occupe la plus grande place dans les informations. On peut l'expliquer par deux causes: d'une part, il reflète le désir de paix des masses — y compris la petite et moyenne bourgeoisie — d'autre part il est favorable pour la politique du gouvernement qu'une puissance militaire adversaire offre une paix immédiate, car elle consolidant par là militairement les puissances centrales et augmentant les perspectives d'une paix à compromis. Le n° du 11 nov. 1917 du Győri Hírlap a donné des extraits du discours de Lénine sur la paix. Il a écrit que: „Le gouvernement (soviétique) juge nécessaire la paix immédiate sans conquête et propose à tous les belligérants de se mettre tout de suite à établir la paix, sans 25 Uo. F 14 451 lsz. 18* 275