Arrabona - Múzeumi közlemények 7. (Győr, 1965)

Kozák K.: Le reliquaire en forme de buste de Saint Ladislas a Győr

part sur les fresques et de l'autre part — sur des statues — et du reliquaire de Győr. A l'époque de la dynastie Anjou (donc au XIV ème siècle), le respect du roi-chevalier était encore plus répendu et a été connu au-delà des frontières hongroises, grâce à des monnaies d'or de Louis le Grand. A cette époque-là, (au dernier tiers du XIV ème siècle), l'église de Nagyvárad —, emplacement où gisent le sépulcre et les reliques de Saint Ladislas, — fut transformée en une magnifique cathédrale gothique et les frères de Kolozsvár ont élevé devant ce monument une immense statue équestre en bronze du saint roi, ainsi que trois autres statues — représentant Saint Etienne, Saint Emeric et Saint Ladislas, debout. (Les quatre statues ont été détruits sous l'occupation turque). A l'intérieur de la cathédrale un monument mortuaire orné, â colonnes a été élevé au-dessus des dépouilles du souverain. „Quelques années précédant l'an 1406" —, comme le dit une des chartes de Sigis­mond de Luxembourg —, le belle cathédrale neuve fut le proie à une incendie et c'est alors que le feu a fait fondre le reliquaire, („in liquidum résolvent"), mais par miracle, le crâne ne fut même pas touché par la fumée. L'origine du reliquaire a été considérée sur la base de la charte, comme étant „de quelques années précédant l'an 1406"; puis­que d'après le texte, l'ancien ayant été détruit i] a fallu le remplacer par un nouveau. En ce qui concerne le sort du reliquaire après cette époque, nous nous bornerons ici à dire les faits suivan.s: D' après un procès verbal datant du 18 mai 1600, sa couronne est de quatre branches (cum floribus 4 deaurata). Dans cette même année, l'évèque Demetrius Napragyi se rendit à Pozsony pour sauver le reliquaire et y faire „renouveler" la couronne, sous sa forme actuelle. Au cours des premieres années de 1600, il devient évèque de Győr et c'est ainsi que le reliquaire arrive — en partant de Nagyvárad, passant par Gyulafehérvár et Pozsony — à Győr, où il se trouve encore actuellement La littérature hongroise spécialisée d'historié de l'art ,s'est beaucoup occupée du reliquaire et sa photo est reproduite dans tous les livres hongrois d'histoire de l'art. Au début des années 1950, nous avons procédé à un examen minutieux du reliquaire, allant de centimètre carré à centimètre carré, nous l'avons désassemblé et grâce à ce démontage nous avons obtenu des détails jusqu'ici inconnus. Nous décrirons ici brièvement le reliquaire, soulignant les données suivantes: Le reliquaire en forme de buste est fait en plaque d'argent doré, avec repoussage. Sa hauteur mesure — y compris le couronne — 64,7 cm. La longueur du bas est de 51,4 cm. L'immense poitrine bombée est recouverte d'émail cloisonné à fil carrés formant un réseau avec des motifs de scille. Entre le cou et la poitrine se trouve un large collier cylindrique et au-dessus s'élève le tête avec un regard inoubliable dont je ne connais de semblable dans aucun reliquaire du Moyen-âge. Les grands yeux ouverts, un front plissé, les lèvres mi-closes font un effet fascinant dans le cadre du rythme de la ligne des cheveux, de la barbe et de la moustache, relativement calme. Le tout est surmonté d'une couronne à effet gothique, mais de style renaissance tar­dive ses détails. Les examens ne sont pas encore entièrement terminés et ,c'est la raison pour laquelle nous considérons nos résultats déjà atteints et nos observations comme un commencement de débats et non comme définitifs. Pendant l'examen du reliquaire nous avons constaté certains faits intéressants: Sous les émaux qui se trouvent sur la striure, des minuscules gothiques montrent sur la plaque de base tout comme sur la plaque d'émail qui y sera insérée rempla­cement des émaux, comme il était généralement de coutume à cette époque-là chez les orfèvres. Les numéros des petits émaux triangulaires — à cause du manque de place — ont été désignés à l'intérieur du buste avec des lettres et des numéros. On peut supposer que sous les émaux en réseaux du buste, il a aussi existé la même série de signes, mais en tout cas, nous pouvons reconnaître un „r" sous l'émail du centre, émail champlevé à écusson, le reste, malheureusement, tout en émail cloissoné à fil ne peut être reconnu, étant donné qu'il a été rattaché, à l'époque, à la base, par une soudure d'étain. La tête a été faite en trois plaques: les du cou, du visage et de l'occiput ont été soudées après le bosselage. Nous avons pu constater que le cou et le collier sont d'une plaque laminée, donc ils n'appartiennent pas à l'ancienne relique, mais il se peut qu'en 1600, lors de sa restauration, on a complété le cou antérieur qui avait été endommagé et on a caché l'emplacement de l'ajustage par un collier. Sur la poitrine du reliquaire on peut retrouver les restes d'une pomme d'Adam, ice qui montre aussi qu'il fut un temps où on a paris aussi garde au travail sculptural d'une oeuvre de construction de formes et de nerfs du cou que celui du visage. Sur le visage, 207

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