Arrabona - Múzeumi közlemények 7. (Győr, 1965)

Kozák K.: Le reliquaire en forme de buste de Saint Ladislas a Győr

les yeux sont faits de plaques d'argent, lequelles (tout comme les émaux de la striure) sont ajustées par des chevilles à la tête. Nous avons démonté les jeux et sur l'envers, nous avons découvert le contre-émail bleu foncé qui ménageait contre la déformation le segment sphérique de E'oeil. Il résulte de cela que les yeux du reliquaire étaient, à l'origine, bleus. Ajoutons encore que tandis que la plaque d'argent du buste à l'intérieur est relativement intacte, les plaques de la tête ont subi à l'intérieur beaucoup de changements, de soudures et — si nous ne considérons que cela —, il faut admettre que la tête est plus ancienne que le buste. Nous ne voudrions pas décrire la suggestivité magnanime du visage du reliquaire, mais nous devons citer le fait que le caractère anthropologique est visiblement le même que nous connaissons déjà de l'apparition de la dynastie des Árpád (par exemple: avec le crâne de Béla III, la mosaïque Eirene du Hagia Sofia qui représente la fille de Saint Ladislas. etc). Nous devons rejeter pour des causes historiques et anthropologiques la supposition d'après laquelle le reliquaire serait le portrait de roi Sigismond. Après cette description, regardons les questions qui sont les résultats de nos recherches et que nous voudrions soumettre ici à un commencement de débat. 1. Examinant les dimensions, nous nous sommes aperçu que les dimensions des formes de détail sont identiques. Partant de cette constatation, pendant les mesures de contrôle, nous sommes parvenu aux résultats suivants: l'artiste, créateur de la tête du reliquaire n'a pas façonné cette partie avec des proportions artistiques arbit­raires et ce n'est pas seulement en voulant évoquer les traits familiers de la dynastie des Árpád, mais la tête est le résultat d'une construction stricte, c'est le travail d'équerre. On peut supposer que cela est valable pour les autres parties également, tout l'ordre du reliquaire montre une formule géométrique. De nouvelles possibilités se posent devant nous pour l'examen du livre de Villard de Honnecourt et pour les calculs des églises du Moyen-âge. Malheureusement nous n'avions pas l'occasion et la possibilité de procéder à des travaux de mesurages sur des oeuvres analogues étran­gers, mais d'après les reproductions photographiques, nous croyons que celle-là ont également été les résultats de mesures précis. Nous ajoutons en annexe quelques dessins des esquisses des mesurages, pour l'instant naturellement en centimètres. 2. L'expression suggestive du visage provient d'abord des traits de famille, puis d'autre part de l'ordre géome'rique si précisément composé. Nous croyons cepen­dant que nous ne prouvons pas omettre enrore un facteur, c'est l'identification avec le visage souffrant du Christ. Dès le début du XIII ème siècle, nous trouvons des exemples à ce visage souffrant du Christ et dans ces exemples, l'expression général des artistes c'est le front plissé ainsi que la bouche mi-close. A cette époque- là la ressemblance entre les saints et le Christ est un fait bien connu, donc là n'est pas la difficulté. 3. La forme actuelle du reliquaire conviendrait bien à cette époque que l'émail et les minuscules gothiques nous font soupçonner, c'est à dire au dernier tiers du XIV ème siècle. Les curiosités de forme des cheveux et de la tête ne conviennent pas à cette époque et on pourrait supposer que l'emblème à l'émail champlevé date d'une époque ultérieure. Mais jusqu'à un certain point, les parallèles le prouvent aussi. Nous ne citerons que les suivants ici: le reliquaire Pantalus du musée de Bâle, le reliquaire de Saint Antoine-le-Pauvre du musée Diocesan de Cologne, celui de Saint Winibad de l'église de Scheer et encore celui de Charlemagne d'Aix-la-Chapelle. Prenant en considération les leçons qui nous parviennent de ces reliquaires et d'autres aussi, nous supposons que le processus de développement du reliquaire a été le suivant: a) La tête de l'époque de Béla III (1173—1196) ou peut-être un reliquaire de forme de buste (voire les marques de style du visage et sa ressemblance avec Béla III.), est en même temps le premier monument mortuaire orné. Il y a, sur le reliquaire, une couronne à quatre branches. L'oeuvre est dû à maître Denis. b) A l'époque de la dynastie des Anjou (peut-être vers 1370, car le texte légendaire de la charte ne peut être considéré comme une base de datation), lors de la reconst­ruction de la cathédrale de Nagyvárad, en style gothique, le reliquaire acquit sa forme actuelle, avec un ornement du buste en émail cloisonné à fil, mais seulement avec le couronne à quatre branches. Nous pouvons supposer que l'on s'est servi de la tête de l'ancien reliquaire (beaucoup de rapiècements à l'intérieur!) et de la plaque d'émail champlevé de l'ancien buste, avec les armoiries. 208

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