Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 23. 1984-1985 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1987)
Szemle – Rundschau - Fitz Jenő: Epigraphica XIII. p. 249–253.
tés. Le plus d'arguments qu'il trouva en ce sens fut pour Heluidius Priscus (PIR 2 , H 60), qui devait remplir les fonctions de consul suffect avant 87 — tous les consuls sont connus entre 87 et 92 — et qui fut exécuté pas longtemps après la mort d'Agricola, après le 23 août 93 (Tac, Agricola, 45). Entre des dates limitées, au début des guerres daces ou germaniques — aux environs de 86 c'est-à-dire de 89 — que Heluidius Priscus devait gouverner la Pannonié en tant que le plus ancien en grade, devançant L. Neratius Priscus senior (cos. suff. 87). La variation de Tóth repose sur quelques hypothèses difficilement justifiables. De toute manière la question se pose : le sénateur, qui vient à peine d'abandonner ses fonctions de gouverneur, a-t-il utilisé le titre de consulaire lequel masque ses fonctions antérieures. Passant en revue les inscriptions consulaire de l'époque Domitien- Hadrien on s' aperçoit que l'on ne peut y puiser de l'encouragement en faveur de cette hypothèse. D'autre part, à défaut d'analogies l'identification consulaire = ex-gouverneur peut tout au plus être considérée comme une idée, mais nullement comme une constatation solide sur laquelle de nouvelles conclusions peuvent se fonder. Tóth explique le retour, c'est-à-dire l'activité posthume de Гех-gouverneur en Savaria par la supposition que l'ex-légat, grâce à ses mérites (second vétéran deductio), fut élu patron par la colonie. D'apès l'inscription les mérites éventuels ne sont pas définissables, de ce fait il ne vaut pas la peine de s'en occuper. Pas ailleurs l'accent est mis sur le patronat qui constitue le gage de l'érection en Savaria du monument de Priscus. Trois patrons au total sont connus en Pannonié, tous trois datable à peu près du tournant du siècle I er . Ce sont: L. Funisulanus Vettonianus (CIL, III, 4013, patron d'Andautonia), Q. Glitius Atilius Agricola (CIL, V, 6986, patron de ciuitas Cornacatium) et un Anonyme (CIL, III, 10804, patron des Latobici). Ce n'est donc pas inimaginable qu'à la même époque Savaria aussi ait pu avoir un patron. Cependant, dans le cas de Priscus c'est justement l'inscription de l'hexagone qui exclut la possibilité de voir en lui le patron éventuel de Savaria. Avec un recul de près de deux mille ans nous ne pouvons considérer patron d'une ville ou d'une communauté autre personne que celle dont l'inscription porte un tel titre, ou allégation à sa fonction de patron y est faite, ou bien si la partie manquante de l'inscription rend possible un complètement probable. Dans le cas de Priscus il n'est pas question de tout cela. L'hexagon l'intitule de manière univoque et exclusive de consulaire. Si ce n'est pas dans sa fonction de gouverneur qu'ill érigea le monument de la victoire, ni pour d'autre motif devant nous inconu, mais en tant que patron de la ville, l'inscription devrait de toute manière l'exprimer. Comme cela fait défaut, pas même l'hypothèse de le considérer comme patron de la ville ne nous est permis. Si de toutes les possibilités existantes on exclue celle de patrónus coloniae, l'interprétation absolument pas convaincante de „exgouverneur" perd tout appui. Au cours des deux décennies écoulées depuis la guerre dace de Domitien jusqu'à la fin de la seconde guerre dace de Trajan, les empereurs ont à plusieurs reprises réapparus en Pannonié avec plus d'un consulaire en qualité de comes dans leur suite.'Si l'hexagone doit être considéré comme véritable monument de la victoire, on ne peut le détacher des guerres de ces vingt ans. N'excluant pas d'autres possibilités éventuelles, la plus vraisemblable est que l'érection du tropaeum est attribuable à l'une des personnes faisant partie de la suite de l'empereur. Si Priscus ne fut pas gouverneur de la Pannonié mais cornes de l'empereur dans l'une des guerres, on doit le chercher en premier lieu parmi les consulaires qui furent auparavant à la tête de l'une des provinces militaires et avaient acquis des expériences de guerre. Il est contestable que С Heluidius Priscus — dont on en connaît pas la carrière — en faisait partie. Tóth mit en rapport le consulaire Priscus avec un autre fragment d'inscription aussi de Savaria (RIU, 120). Le fragment en marbre blanc de petite dimension (23x17x7 cm) conserves des détails d'un cursus honorum. Ce fragment dans la description de RIU: S[P]VBLICO IAE AVG I CASSIAE С AE SACRII AVG ET TITO II AVREA M Tóth lut à la fin de la deuxième ligne une lettre T fragmentée, une lettre P également fragmentée aus début de la cinquième ligne et corrigea en F la dernière lettre de la quatrième ligne. Cette correction fut déjà faite par ECK (1970, 230, note 572) qui s'occupa de l'inscription d'après photo. Lui, il mit un M fragmenté à la fin de la deuxième ligne. ECK (1979, 40, note 89), l'un des éminents experts de l'épigraphie romaine, ne se chargea que du complètement de détails: [missus ad sump tu Js publico [s minuendos. ..] [curator uiarum Clodiae, AnniaeJ Cassiae C[iminiae, ]ae sacrif[ ] [donis militaribus donatus ab Imp. Vespasiano] Aug. et Tito [Caesaré Aug. f. coronis ПИ! uallarj. II aurea m[uráli hast is pur is HUI uexillis Hill ] Tóth s'engagea bien plus loin. Se basant sur toute une série de conjectures et de suppositions (notamment : ce fragment aussi concerne Priscus), il fournit le complètement suivant (ibid., 50 — remplaçant la deuxième ligne manquante du fragment sur la base du texte de la 46 e page; AÉ, 1983, 773): [ legato Aug. pr.pr. prou. Pannóniáé et misso ad adsignan/dos agrojs publico[s, leg. Aug. pr. pr. / leg. tertjiae Aug. it [em leg. , curat, uiar. / Clodiae] Cassiae C[iminiae . e leeto ad faciendum / ] ae sacrif[icium . adlecto inter praetor. / ab Imp. Vesjp. Aug. et Tito Aug.[ f. et iisdem Imp. donis milit. don. / coronis I]II aurea m[urali uallari has ta рига uexill. HI / / patrono coloniae]. Pour ce complètement Tóth fut influencé par des conclusions logiques mais improuvables sur la base desquelles il identifia le sénateur inconnu à Priscus de l'hexagone. Ainsi que nous venons de voir, le fragment d'inscription de l'hexagone ne permet pas l'hypothèse que Priscus put être patron de Savaria. Donc, dans l'expérience du complètement ci-haut mentionné, la dernière ligne n'est pas tenable même si par ailleurs on acceptait l'identité Priscus = Anonyme, ce qui cependant n'est point prouvable, et même invraisemblable: Priscus laissa un monument à Savaria non en qualité de gouverneur, mais en tant qu'un des consulaires ayant séjourné dans la province au cours d'une des guerres. Anonyme pouvait être gouverneur en Pannonié à condition que le petit fragment provient réellement de Savaria. Sur la base des notes de T. A. Horváth, Tóth (38- 39, note 249) y trouve de bons arguments en ce sens. Suivant l'information orale de A. M ó с s y et de T. N a g y, Eck le mentionna comme fragment d'origine non pannonienne, mais plutôt de l'Italie du Nord ou de Rome (1979, 40, note 89). Les caractères du fragment sont incontestablement étrangers en Savaria, l'inscription ne peut être rattachée à un atelier local. Rien ne caractérise mieux l'imprécision du complètement que le collationnement des trois (3 e , 5 e , 6 e ) lignes interprétables sans conjectures dans les expériences de Eck, de Tóth et de Pflaum (AÉ, 1972, 394) en ce qui concerne le poste de curator uiarum, la nomination de Vespasien et de Titus, ainsi que les décorations dona militaria. Pour la reconstruction du texte la réelle difficulté c'est que l'on ne possède pas d'informations précises quant à la longueur des lignes. 8 lettres par ligne se sont conservées sur le fragment, 10 lettres dans la cinquième ligne si on compte les deux lettres fragmentées aux deux extrémité de la ligne, mais cela ne représente qu'une minime partie de l'inscription. Dans la variation de Tóth les textes conservés des lignes ne sont pas en rapport d'une ligne à l'autre, chaque ligne concerne un autre poste, de ce fait le complètement ne fournit aucune information sur la longueur des lignes. Les 5 e et 6 9 lignes de Pflaum et d' E с к concernent la décoration militaire ce qui — tenant compte des possibilités de variations et des sigles appliqués — n'offre qu'une faible possibilité pour la délimitation des lignes. Pour le complètement des lignes fragmentées les décorations datant de l'époque vespasienne nous servent de base (dans l'énumération ne figurent pas les inscriptions de L. Antistius Rusticus AÉ, 1925, 126, et de С Velius Rufus ILS, 9200 érigées après la mort de Vespasien, ni le monument en pierre de M. Hirrius Fronto Neratius Pansa AÉ, 1968, 145, sur lequel la proportion des complètements ne permet pas un collationnement) : 250