Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 21. 1981 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1984)

Bronzes romains figurés et appliqués et leurs problémes techniques. Actes du VIIe Colloque International sur les bronzes antiques - Boucher, St.: Quelques figurines de bronze: Rosmerta, paredre de Mercure, et autres divinités gauloises. p. 35–37. t. XVII–XX.

Alba Regia, XXI, 1984 ST. BOUCHER QUELQUES FIGURINES DE BRONZE: ROSMERTA, PARÈDRE DE MERCURE, ET AUTRES DIVINITÉS GAULOISES Le nombre des représentations de Mercure dans le monde romain en général, et plus particulièrement en Gaule, est considérable. Pour la Gaule seule ont été recensées plus de cinq cents figurations en pierre, et on ne peut dénombrer celles, beaucoup plus abondantes encore, qui apparaissent dans le domaine des bronzes. Quelques sondages effectués dans les nombreux catalogues parus au cours de ces derniè­res décennies permettent de constater qu'en moyenne les statuettes de Mercure représentent presque le quart de l'ensemble des divinités, et à peu près la moitié des figura­tions des cinq grands dieux cités par César, c'est-à-dire Mercure, Apollon, Mars, Jupiter, Minerve. Le dieu tient donc une place prépondérante dans nos ré­gions, et nous le voyons souvent, dans le domaine de la pierre, accompagné d'une déesse. Lorsque des inscriptions complètent ces représentations, elles nous proposent alors le nom de Rosmerta ou de Maia, Rosmerta venant d'ailleurs très largement en tête (vingt-deux fois nommée contre six fois pour Maia) (CIL passim). Sur les monuments de pierre, privés ou non d'inscriptions, la déesse est figurée debout ou assise, et ne se distingue guère, le plus souvent, des repré­sentations de la Fortune: elle porte la plupart du temps une corne d'abondance, une patère; il est beaucoup plus rare qu'elle possède la bourse ou le caducée (Bémont 1960,40-41 une fois seulement elle tient un pétase (Bémont 1960, 40). Qu'il s' agisse de Rosmerta ou de Maia, car on peut diffici­lement en décider sans inscription — mais cela au fond n'est pas très différent •—, la déesse apparaît une cinquan­taine de fois aux cotés du dieu, c' est-à-dire une fois sur dix (ESPERANDIEU, passim). Or nous n'avons trouvé que très peu de traces, dans le domaine des bronzes, de cette parèdre de Mercure. Nous ne connaissons pour l'instant — il faudra une prospection plus complète des collections et Musées — que trois ou peut-être quatre cas où il s'agisse véritablement de la déesse associée à Mercure, et à chaque fois, uniquement reconnaissable par la présence des ailerons sur la tête, détail différent, notons-le de ceux qui apparaissent dans la sculpture sur pierre. 1. Statuette découverte à Chamalières (Puy-de-Dôme) (PL XVII, 1) (BOUCHER 1977, n°38). Les ailerons sont issus de la chevelure. La déesse tendait, de la main droite, un objet très aplati, une patère probablement; la main gauche se refermait, apparemment sur un attribut dont la base était de forme cylindrique, dans un geste comparable à celui des Fortunes tenant la corne d'abondance. Il est peu probable qu'il s'agisse à droite d'une bourse qui n'est jamais liée à cet aplatissement de la main sur les figurines de Mercure, ni à gauche d'un caducée, généralement tenu plus bas, dans la main mieux refermée sur une tige plus mince. 2. Statuette découverte à Cortambert près de Cluny (PL XVII, 2) (Saône-et-Loire) (BOUCHER 1975, n°89). Les aile­rons, ici, sont disposés sous une couronne. L'avant-bras gauche de la déesse est brisé; Le bras droit est replié sous la poitrine, et la main tenait un attribut disparu. Ici il ne peut s'agir d'une patère, qui n'est jamais présentée dans un geste de cette sorte; mais la main est refermée sur un objet de fai­ble diamètre, et la présence des ailerons rend, sinon évident, du moins possible, que ce soit une bourse à long col, un marsupium, qui apparaît très fréquemment dans les figura­tions de Mercure. Le geste, pour le moins, est insolite et ne rappelle pas celui qui est habituel pour les figurations de Fortune. 3. Statuette de la région d'Annecy (Haute-Savoie) (PL XVII,3)ÇWih\é 1980-1981, 50). Cette fois, la déesse est as­sise. Les ailerons, très grands, sont issus directement de la chevelure. La main droite est brisée, et la main gauche pré­sente un objet difficilement identifiable, de forme arrondie. On pourrait songer à un fruit. Cependant, la présence des ailerons incite à y reconnaître une bourse, commparabîe à celle que tend souvent Mercure. 4. Statuette découverte dans la Saône près de Lyon (PL XVII, 1-2) (Faider-Feytmans, 1948, 391). La déesse a été 3* 35

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