Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 17. 1976 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1978)
Tanulmányok – Abhandlungen - Fitz Jenő: Augusti tres avant. 209. p. 49–58.
Voilà une série bien insolite de l'estampage de monaies du temps de Sévère, où chaque membre du trio impérial apparait en figuration, en légende. Ni avant 201, ni après 203 des monnaies de ce genre ne nous sont connues. La majorité des monnaies porte sur le revers l'inscription FELICITAS SAECVLI (dans un seul cas FELICITAS PVBLICA), ou encore AETERNIT IMPERI, tendant à propager l'ensemble des trois empereurs. Parmi les autres revers l'inscription ADVENT AVG (dans 2 cas) se réfère au retour des empereurs, la CONCORDIA AVGVSTORVM à leur unité, la VIRTVS AVGVSTORVM à leurs vertus et finalement la VOTA SVSCEP DECEN aux décennalies. C'est présumablement ce dernier type de monnaies qui souligne la signification de la propagande déployée sur ces monnaies: en 202 on fête le 10 e anniversaire du règne des Sévères. La mention des trois Augusti sur les inscriptions des territoires du Danube et romains ne peut pas uniquement être imputée à la présence des empereurs, mais aussi à cette anniversaire fêtée de la maison impériale. Les inscriptions Auggg. érigées en 201/202 ne siffèrent aucunement — quant aux circonsances de leurs érection — de celles érigées en 197. 4. Les inscriptions Auggg. en Afrique Les inscriptions d'Afrique, formant deux tiers de nos vestiges, méritent d'être discutées séparément. Les premières inscriptions peuvent être datées de 198. L'une d'elles, érigée par Aemilius Emeritus, le decurio de Vala I Pannoniorum (No. 15) date du 3 mai 198. C'est une année plus tôt, à la même époque que la première inscription nomme Caracalla imperátor destinatus — si la désignation au poste d'imperator survint véritablement à Lugdunum, l'inscription de Saltus Aurasius nous rapelle ce fait. Une autre inscription nous est encore connue, érigée en l'honneur des trois Augusti par Aemilius Emeritus à Siaoun (No. 20), qui présumablement date de plus tôt (ou plus tard?): sur cette inscription le decurio était le praepositus de la cohors II Flauia Afrorum et du numerus Col. Il établit le praesidium sur l'ordre du gouverneur Q. Anicius Faustus, qui en ce moment était consul designatus. Parmi les inscriptions datées de Q. Anicius Faustus c'est celle datant de 197 et provenant de Lambafundi qui le nomme consul designatus {CIL, VIII, 2438) tandis qu'en 198 une inscription de Lambaesis le désigne de la même manière se basant sur la tribunicia potestas de Septime Sévère (CIL, VIII, 2550). Selon ces deux inscription la désignation de Faustus au consulat devait être effectuée en automne 197, et il dût atteindre cette charge au cours de 198. Le monument d'Aemilius Emeritus à Sianoun (No 20) peut être également daté de 198, tout comme l'autre inscription de Q. Anicius Faustus, faisant mention des trois Augusti, que l'on retrouva á Lambèse (No 16). L'inscription Victoriae Parthicae maximae Auggg. de Cuicul (No 21) se réfère au 28 janvier 198, date de la conquête de Ctesiphon. Lors de cette conquête les troupes élevèrent Caracalla au rang d'auguste Geta obtint le titre de caesar, l'empereur lui-même devint Parthicus Maximus et reçut de ses soldats la XI e acclamatio des empereurs. (BIBLEY 1972, 202) Si la datation de l'inscription de C. Octauius Pudens Caesius Honoratius, retrouvée prés d'Auzia (Salama 1953, 232-238; AÉ, 1954. 143a) est correcte (la validité de la datation est contestée par THOMASSON 1973, 41/7), ce fût lui le premier d'entre les procurateurs de Maurétanie Césarienne, qui sur les inscriptions (No. 28 — 30) salua les empereurs sous la forme de Auggg. L'inscription d'Auzia date, selon Salama, entre le 10 décembre 197 et le 9 décembre 198. Sur les inscriptions il était déjà procurator a censibus (PFLAUM 1960/61, 703-705, No. 262a) à partir de cette même année. L'inscription érigée en honneur de P. Septimius Geta à Lepcis Magna (No. 9) peut être également comptée parmi ce groupe où parmi les suivants. L'inscription ne peut pas être datée exactement. Le texte ne mentionne pas encore le second consulat de Geta, il doit donc dater d'avant 203. Un autre point de départ pour la datation du monument peut être la mention de l'érecteur, la curia Dacica: selon l'ordre d'Auguste, émis en 11 (cité par Cass. Dio 56, 25, 6) les provinciales ne pouvaient honorer leur gouverneur par l'érection d'une statue ou d'une autre manière quelconque que si son installation en office avait dépassé au moins 60 jours. (DEININGER 1965, 165 — 166). Si les daciens observaient cet ordre, l'inscription en honneur de Geta ne pouvait être érigée avant 197/198. Il y a cependant un argument bien plus tranchant pour une datation ultérieure. Geta devint gouverneur de la Dacie probablement en 193 (Fitz 1969, 81, note No. 166), le concilium de la Dacie en fêta le 10 e anniversaire en 202. (De même qu'on érigea à Gorsium un monument 10 ans après son activité en Pannonié Inférieure à Claudius Maximus.) {CIL, III, 10336 = ILS, 1062). Le second groupe des inscriptions africains a été érigé dans les années 200 — 203, la majorité peut être datée à 201/202. Le membre le plus ancien de ce groupe est l'inscription de Q. Anicius Faustus à Lambèse (No 22), dont la datation à 200 provient du consulat de Seuerus et des Victorianus. Maurétanie Césarienne — comme il en résulte de deux inscriptions datées — a été gouvernée par P. Aelius Peregrinus Rogatus en 201 (CIL, VIII, 9030; AÉ, 1954, 143). Parmi les inscriptions portant le titre Auggg. celle de Tamgout (No 31) et de Lucus Oppidum (No 32) proviennent probablement également de cette année. C'est lors de son départ de la Maurétanie que date l'inscription connue de Caesarea (No. 33) qui le nomme perfectissimus uir, a cognitionibus Auggg. Cela ne peut non plus dater après 202. M. lunius Punicus présente ses homages à la famille impériale en quatre inscriptions à Lepcis Magna (IRT, Nos. 392, 403, 422, 434) ; la pierre dédiée à Caracalla date de 56