Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 15. 1974 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1976)

Tanulmányok – Abhandlungen - Tóth E.: La survivance de la population romaine en Pannonie. XV, 1974. p. 107–120.

tiens — par suite de l'universalité du christianisme — étaient comme une continuation du "cosmopolitisme" romain, ne faisant pas de distinction (en général)( 75 ) quant à l'appartenance ethnique et linguistique des fidèles( 76 ) et ce fait aida la survivance de la langue la­tine. Les chrétiens considéraient l'usage des idiomes locaux, originaires, comme une sorte de retour au paganisme( 77 ). Le problème linguistique est certainement discu­table et doit être examiné ; il constitue une controver­se même dans les territoires voisins, Norique et Rhétie, bien que là (et non seulement sur le territoire rétoromán de nos jours) l'existence des romani est prouvée jusqu'au VIII e et IX e siècle par des sources historiques. Citons deux opinions contraires: selon R. R u n g g : «Es gab in Rätien und Norikum keine rö­mische Romanisierung des Volkes.»^ 8 ) Mais alors com­ment comprendre les éléments ethniques romains, les noms géographiques et les anthroponymes ? J. R u n g g en donne une explication extrêmement for­cée: (dm römischen Weltreich lebten besonders gegen Ende seines Bestehens Völker verschiedener Zungen, die alle die römische Staatsbürgerschaft besassen, daher Romani waren. Romani ist demnach vor allem ein staats­rechtlicher Begriff.))^). Selon lui les noms géogra­phiques et les anthroponymes d'origine latine aurai­ent été introduits par les Francs parlant déjà latin! Récemment E. К r a n z m a y e r s( 80 ) est du même (75) En général, car le christianisme embrassa quelques langues. Il peut être important, que les langues originaires ne furent acceptées que seul dans l'aire linguistique greque, dans la moitié occidentale de l'empir. Ce fait peut être expliqué par la formation et le développement de l'aire linguistique grèque fiddérant de celle du latin. Cf. A. V. HARNACK, Die Mission und Ausbreitung des Christentums. Leipzig, 1924, 934. (76) Ibid., 933; J. Szűcs, «Gentilizmus)). A barbár etnikai tudat kérdése. (Les «gentilisme». La question de la cons­cience ethnique des barbares.) Nemzet és Történe­lem. Budapest, 1974, 344. (77) A. GARCIA Y BELLIDO, О. С, 491; J. HERMAN, О. С, 112. (78) J. RUNGG, Ortsnamen der Gothen, Römer und Fran­ken in Rätien, Noricum, besonders Tirol. Innsbruck, 1963, 92. (IQ) Ibid., 131. (80) E. KRANZMAYER, Ortsnamenbuch von Kärnten. Klagenfurt, 1956, I. 39. — Dans ce livre Kranz­mayer révoque les résultats de l'un de ses articles précédents (Frühromanische Mundarten zwischen Donau und Adria in deutschen und slawischen Orts­namen.) ZOXF, XV, 1939, 193, bien que I. P о p o­v i с tient registre d'une langue particulièrement pannonromane justement à base de cette étude. (I. POPOVIC, о. c, 55.) Les toponymes et anthropo­nymes dérivant des langues celtique et illyrienne de ITHyrie et de Norique de l'empire, noms qui sub­sitèrent encore à l'époque de la migration des peu­ples et même au moyen âge, ne prouvent pas que les langues de la population originaire des temps ro­mains aurient survécu encore lors de la migration des peuples, c'est à dire que les slaves, en se répandant en lllyricum auraient emprunté cet idiome direc­tement d'une population parlant l'illyrien. Il n'y a aucun point d'appui concernant un contact entre la langue illyrienne et les langues Slaves méridionales (le serbe, le croate et el slovène). (ibid., 69.) avis, tandis que Finsterwalder( 81 ) et d'autres auteurs( 82 ) sont d'avis contraire. Finsterwal der prouva l'insoutenabilité de l'opinion de Rungg: sur le territoire de la Rhétie on rencontra encore le terme quadra en connection avec l'agriculture, ce qui prouve l'usage du latin par les basses couches sociales( 83 ). Si au IV e siècle les idiomes des peuples originaires avaient régné, il serait bien difficile de comprendre l'activité de St. Séverin. Il est également exclu que les quiri­tes( 8i ) de Venance Fortunát avaient été autres qu'une population de langue latine. Il faut également noter, que les divergeances entre les nouvelles langues d'ori­gine latines ne s'expliquent pas uniquement par la dif­férence d'époque de l'occupation romaine( 85 ), de même que la mesure de la romanisation des territoires ne dépend pas uniquement d'une occupation survenont plus tôt où plus tard. A base des données directes et indirectes je trouve absolument improbable qu'au V e siècle le latin ait atteint la suprématie sur les idiomes locaux en Illy­rie. Tout semble prouver le contraire: les langues locales — à certains endroits même qualitativement — devinrent le substratum du latin. Le problème lin­guistique cependant n'influence pas l'essence de la continuité, il n'en est pas une marque distinctive, mais — ensemble avec la mesure de la romanisation — un component qualitatif de la continuité. La partie suivante de la détermination donne l'end­roit de la continuité et contient moins de problèmes : il s'agit de la province romaine de jadis. En quelle mesure peut-on généraliser de différentes données concrètes: ce groupe de problèmes doit également être examiné ici-même. Il est évident que comme le temps passe on peut toujours moins déduire de différentes données des généralités valables pour la Pannonié entière en ce qui concerne la population résiduelle des temps romains. Basé sur les informa­tions historiques on peut bien séparer les territoires situés au nord et au sud de la Drave, ainsi que les parties d'est et d'ouest de ces territoires — c'est à dire le territoire des 4 provinces romaines de jadis. En ce contexte il faut noter que rassemblement des dé­nominations des provinces reste encore à faire. Il serait important de rassembler les noms des parties des provinces, après l'époque où elles ne représen­taient plus une unité administrative. La dernière étape de la détermination de la con­ception de la continuité répond à la question «quand?» et ne présente pas de problèmes. Sans vouloir es­(81) K. FINSTERWALDER, Romanische Vulgärsprache ins Rätien und Noricum von der römischen Kaiserzeits bis zur Karolingerepoche. Festschrift Karl Pivec zum 60 Geburtstag, Innsbruck, 1966, 33. (82) Voir par exemple les essais dans: Die Alpen in der europäischen Geschichte des Mittelalters. Vorträge und Forschungen, X, 1965, en plus: E. SCHWARTZ, Walchen- und Parschalkennamen im alten Norikum. ZONF, I, 1925, 91. (83) K. FINSTERWALDER, О. C, 35, 115. (84) Venanc. Fort. carm. V. 2, 21—22 (MGH AA IV:1, Berolini 1881, ed. Fr. Leo, 104). (85) J. HERMAN, О. С, 73. 116

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