Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 14. 1973 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1975)

Tanulmányok – Abhandlungen - Duval, P.-M.: Cloture de la conference. XIV, 1973. p. 245–247.

CLOTURE DE LA CONFÉRENCE Nous avons travaillé pendant presque trois jours, dans une atmosphère de chaude sympathie, sur une époque de l'histoire européenne où les Celtes ont occupé ou influencé les douze pays qui sont représentés a cette conférence. Le thème proposé, The Celts in Central Europe, intéresse directement la Hongrie où nous avons été aimablement invités et, indirectement l'Europe occidentale et l'Europe orientale, qui ont pratiqué des échanges humains, économiques et culturels avec les Celtes du Centre. Reconnaissons d'ailleurs que cette Europe „Centrale" a été, au cours de nos séances, insensiblement étirée vers l'est jusqu'aux rives de la Mer Noire et plus hardiment élargie vers l'ouest jusqu'aux bords de la Mer du Nord. C'est bien la preuve qu'il y eut une unité celtique européenne, avec des régions de densité plus ou moins forte et de caractère plus ou moins marqué, comme il y a aujourd'hui esprit européen avec des nuances largement régionales qui front en tout cas l'intérêt de nos réunions scientifiques. Cette variété de la ,,Il

e Conférence pannonienne du Musée du Roi Saint Etienne" tient aussi au choix des sujets traités. Ils se groupent d'eux-mêmes autour de plusieurs thèmes qui représentent une bonne part des problèmes de l'archéologie celtique—car c'est presque uniquement d'archéologie que nous avons parlé, sauf une exception concernant l'étalissement temporaire des Celtes chez les Thraces: sans oublier la valeur inestimable des textes, nous devons bien convenier que c'est par l'archéologie que la protohistoire progresse, soit parce que les objets éclairent de grands problèmes comme les apports de l'Orient à l'Occident ou les échanges réciproques des mondes celtiques occidental, central et oriental, — soit que des études très poussées fassent progresser l'histoire de l'art et des techniques des Celtes, — soit que des fouilles bien exploitées et comparées permettent de faire le point sur l'histoire du peuplement mixte et des moeurs mélangées d'une région bien délimitée, — soit enfin que des trouvailles d'un intérêt exceptionnel attirent l'attention sur un aspect nouveau de la culture des Celtes, que des méthodes empruntées aux sciences exactes permettent aujourd'hui d'approcher de plus près. I

er thème: les contacts entre les Celtes de l'Ouest et du Centre-Est. — C'est bien l'unité du monde celtique dans les domaines culturel et technique, unité renforcée plutôt qu'affaiblie par l'existence de faciès différents à l'Ouest et à l'Est, qui ressort de l'étude des voies de pénétration des influences proche-orientales ou orientalisantes par l'Italie étrusque et celtisée, de l'omniprésence aujourd'hui reconnue des fourreaux d'épée décorés depuis l'Irlande jusqu'à la Petite Pologne et à la Bulgarie, ou de la définition technique de deux types d'harnachements de chevaux, phalères ajourées à l'Ouest, pleines avec bouton central à l'Est. Nous avons été prudemment avisés, à propos de ces relations parfois lointaines, de ne pas confondre une influence directe avec un développement parallèle et simultané, effectué en deux endroits différents. 2

e thème: l'histoire de l'art et les techniques celtiques. — Le grand porblème des apports de l'Orient au monde celtique dans le domaine culturel se rerouve ici, à propos des voies de pénétration. Les partisans des contacts avec la grande Asie par l'intermédiaire des Scythes (apports du Luristan, de l'Assyrie, de la Perse, de l'Urartu) trouvent devant eux les champions des assimilations antérieures par les Hallstattiens et des influences par les voies méditerranéennes (l'Asie Mineure, voisine elle aussi de l'Assyrie, la Grèce puis l'Italie, et l'Afrique carthaginoise). La discussion porte ainsi sur ce qu'il y a de plus exotique dans l'art celtique: il me semble qu'après nos travaux, les coureurs sont pour l'instant à 245