Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 14. 1973 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1975)

Tanulmányok – Abhandlungen - Duval, P.-M.: Cloture de la conference. XIV, 1973. p. 245–247.

peu près ex aequo, les Méditerranéens ayant rattrapé nés jours derniers un certain retard. Un autre grand problème, qui n'existe pas avec la même force en Occident mais qui mérite ici toute notre attention, est celui des survivances celtiques dans l'art romain: les plaques de bronze ajourées continuent le style celtique, la représentation du porc et du sanglier persiste dans les bas-reliefs funé­raires, ainsi que la chasse au sanglier ou au cerf. Les traditions celtiques subsistent ainsi en Pannonié alors que dans l'art de la Gaule romaine, par exemple, bien difficiles à discerner sont de tels vestiges de celticité après le milieu du I er siècle, sauf dans le personnel des divinités. Des sujets plus spéciaux ont été traités avec une grande précision : dans le domaine de la céramique, nous avons vu, par deux communications, se distinguer nettement les formes des vases celtiques, plus grands et moins simples à l'Est, et le décor curviligne obtenu par la technique bien connue du poinçon, décor qui, s'il est présent à travers toute l'Europe celtique et même préceltique, se combine au Centre-Est avec des motifs estampés, empruntés, ceux-là, directement au répertoire celtique: esse, triscèle, svastika etc. Encore avons-nous été prudemment avertis, là aussi, que la céramique, qui est fragile, ne voyage pas très loin et que son évolution peut donc s'étudier avec autant de fruit sur le plan régional et môme local, tandis que les poinçons et le matériel du décorateur voya­gent ou s'empruntent facilement. Particulièrement licate est la céramique peinte, qui se développe notamment à la dernière période laténienne, sous une influence évidemment méditerranéenne et dont l'étude d'ensemble attend encore son auteur; dans le domaine des métaux, la technique du pseu­do-filigrane, fondu à chaud et non soudé, a été dé­finie en termes très précis et nous serions heureux d'avoir l'inventaire des pièces de bronze réalisées à l'aide de cette technique sur le sol hongrois; en même temps a été posé le délicat problème de l'em­ploi de la granulation sur or par des artistes celtiques — ou non celtiques mais pour une clientèle de Celtes; dans un domaine régional, l'art des Scordisques, on peut dire révélé par les fouilles de la Voivodine du sud-est, est est particulièrement composite mais la composante celtique l'emporte peut-être ailleurs sur celle des Daces, même, des J)aco-Gétes et des Illyriens, tandis que la céramique faite et décorée à la main de motifs géométriques et curvilignes paraît surtout, comme il est normal, d'inspiration locale. 3 e thème, indispensable dans tout colloque ou congrès digne de ce nom : la présentation de nouvel­les trouvailles ou de fouilles en cours. — Elles sont tellement frappantes qu'elles se passent, je crois, de commentaire: nul d'entre nous n'évoquera désor­mais sans un souvenir inoubliable les noms de Pilis­marót, de Chótin, de Palarikovo, de Fîntînele, de Diirrnberg et d 'Erstfeld, et chacun aura une pensée reconnaissante de sympathie pour l'effort patient et minutieux commencé et poursuivi au Kemmel­berg. Et comment ne pas souligner, à propos des merve­illes qui nous été révélées, que l'intérêt des différents thèmes a été soutenu et même doublé par la qualité exceptionnelle d'une exposition qui a réuni les objets les plus typiques et les plus beaux livrés par le sol hongrois, des séries métalliques ou céramiques com­portant de nombreux inédits, et des oeuvres carac­téristiques de la culture celtique depuis la Suisse tet a Rhénanie jusqu'à la Pologne et la Yougoslavie? Ainsi nous avons pu voir de nos yeux des pièces de grande valeur, dont on nous montrait les images analysées dans nos deux salles de travail. 4 e et dernier thème: aperçus historiques et arché­ologiques des recherches sur une grande région et sur de grandes voies de circulation. — Ce genre d'études nous a montré la difficulté de doser les éléments indi­gènes et les éléments celtiques immigrés, qui se révé­lait déjà par les problèmes d'histoire de l'art. Le cas des Scordisci est privilégié, puisque nous avons pour situer leurs établissements des textes et des données archéologiques. On peut connaître les trois périodes de leur histoire et les deux groupes de leur arché­ologie et, même si la mystérieuse Tylis nous échappe encore, nous commençons à serrer les Scordisques de plus près et à retracer la formation de leur ethnie. Les influences réciproques manifestées par les Celtes et et les Daco-Gètes peuvent être dosées de façon particulièrement fine grâce aux travaux poursuivis dans les principales régions de la Roumaine, notam­ment la Transylvanie du nord et du centre. La céra­mique est dans ce domaine la catégorie de matériel fondamental pour ce problème du dosage des cul­tures indigènes et des cultures importées mais les armes sont ici aussi un ,,fossile directeur", sauf quand leur attribution — en Slovaquie par exemple — à un squelette du sexe féminin vient un peu troubler nos déductions. La présentation d'une fouille im­portante de l'Italie du nord a mis en lumière la rareté toujours surprenante des objets purement celtiques dans les sépultures de l'Emilie et de la Romagne, par exemple: l'Italie en a tant vu, qu'une couche de civilisation certainement brillante a été recouverte fortement par les couches suivantes. — En revanche, la Thuringe fournit des témoins intéressants de La Tène A, bracelets, fibules, colliers à tampons et de La Tène B, colliers à nombreuses protubérances, bracelets à décor plastique, rassemblés aujourd'hui par une prospection et une étude attentives, repor­tées sur des cartes expressives. — Et les enclos qua­drangulaires de Bohême sont mis en rapport avec les sépultures et les oppida. Ainsi se comblent peu à peu les lacunes encore nombreuses que comporte la carte de l'Europe au Il d âge du fer. A ces études de régions, qui sont fondamentales, a été jointe celle d'une voie de circulation d'une ex­trême importance, à travers les Alpes, la voie où brille sous la neige dans la haute montagne le trésor d'or d'Erstfeld. Ces voies étaient beaucoup plus fré­quentées qu'on ne le croyait encore récemment: 246

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