Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 8.-9. 1967-1968 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1968)

Tanulmányok – Abhandlungen - Fitz Jenő: Les rapports locaux du pilier de pierre de Székesfehérvár. – A székesfehérvári kőpillér helyi vonatkozásai. VIII–IX, 1967–68. p. 55–56.

En face de la Cour d'Assise, dans le puits de la maison Schmidegg (actuellement Hôtel Velence) fut trouvée une fibule de bronze romaine 10 , et deux lampes furent trou­vées au commencement de la rue Rákóczi, qui sont ent­rées au Musée „István Király". 11 L'examen des routes partant de Gorsium 12 nous a permis de constater que la route conduisant à travers la vallée de Mór à Arrabona et de là à Brigetio, a traversé la ville, même, selon les données milliaires, un relais dut se trouvers sur son parcours. D'après les peu de trouvailles mises au jour à cet endroit, ce relais dut être établi sur la place Dózsa György actuelle, limitée par la Cour d'Assise, l'Hôtel Velence et la Banque Nationale. Bien que le sort du petit établissement qui, à l'époque des migrations s'est formé autour du relais n'ait pu être autre que celui des villes, villages et quartiers de villas romains, les routes furent utilisées inchangées même après plusieurs siècles par la population changée, et c'est justement le réseau routier qui a déterminé leur établissement à cet endroit. Des données archéologiques ne permettent pas encore de le prouver, mais il est fort possible que le relais, situé à un endroit abrité, a dû subsister encore longtemps après la domination romaine. Les chaînons manquent encore qui pourraient relier l'établissement, subsistant sûrement au IV e siècle et peu-être encore au V e siècle, à la popula­tion du IX e siècle qui s'abritait à cet endroit. Mais il se peut que de tels chaînons n'ont jamais existé et qu'entre l'établissement romain et l'établissement de l'époque carolingienne ce sont la route et les conditions géographi­ques qui constituent le seul lien. Si l'église de l'époque carolingienne s'élevait en effet sur l'emplacement de la Banque Nationale actuelle, où fut trouvé le pilier de pierre, on pourrait bien présumer qu'elle ait été entourée d'une agglomération plus ou mois grande qui — étant donné qu'au IX e siècle, au temps de la construction de l'église, on ne pourrait guère comp­ter avec une colonisation régulière — existait déjà avant l'église. D'ailleurs, l'analyse des cimetières de l'époque de la conquête hongroise nous autorise elle aussi à faire cette conjecture: le cimetière du X e —XI e siècle de la rue Móri — l'église supposée de l'époque carolingienne dut être au service des habitants du village — pourrait être rattaché à la population locale de la fin de l'époque des migrations (avaro-slave) 13 . La présence justifiée de la population de l'époque avare tardive demonde de toute façcon qu'en examinant l'origine du pilier les alentours 1. A. ALFÖLDI: Arch. Ért. (1940) pp. 195- et suiv, a démontré l'origine d'Aquincum d'une partie des monuments de pierre de Székesfehérvár. Il a étendu les constations de la recherche récente à presque tous les monuments de pierre contestés. Pour la rectification des l'outré de cette thèse cf. IKMK A/7 (1958) pp. 1- et suiv. 2. A. A 1 f ö 1 d i, mentionne, en rapport avec une pierre de S á r p e n t e 1 e, un autre transport de pierres au temps du roi Mathias qui fit construire derrière la basilique une chapelle funéraire pour son père et pour soi­même. (A. ALFÖLDI: op. cit.). Cette donnée qui, depuis un demi siècle, fut régulièrement citée dans les ouvrages traitant de la basilique, est due à la lecture erronée de la charte pontificale autorisant le transport de pierres. A savoir, l'autorisation pontificale était adressée à Alba Ecclesia (Fehértemplom), (THEINER: Monumenta Vatic. II, p. 486). C'été M. prélat István Kuthy, qui a attiré mon attention sur la lecture erronée de la charte. 3. C'est de cet endroit que provient le fragment de la pierre tombale entré, en 1959, au Musée István Király (Alba Regia 2/3 [1961/62] p. 117.). 4. A. MAROSI: SzSZ 6 (1936) p. 107. 5. En rapport avec les transports au XI e siècle, il y a encore d'autres doutes de la rue Móri soient, au IX e siècle, pris en considération. En faveur de l'origine de Székesfehérvár du pilier en question plaide encore un argument important. C'est sur l'emplacement de la Banque Nationale, là ou fut trouvé le pilier, que s'élevait au moyen âge une impor­tante organisation religieuse de Székesfehérvár, la pré­vôté hors les murs, nommée d'après Saint Nicolas 14 . La première donnée parlant de la prévôté date de 1215 15 . L'église, cependant, fonctionnait en tant qu ! 'ecclesia hos­pitalis, et des pèlerins hongrois et étrangers partant pour la Terre Sainte y firent escale. Cette donnée permet de conclure que l'église existait déjà cent ans plus tôt qu'elle fut mentionnée pour la première fois par les documents 17 . Faute de données, il serait prémature de chercher une connexion entre l'église supposée de l'époque carolingien­ne et la prévôté Saint Nicolas, on ne doit toutefois, pas négliger deux circonstances importantes. D'une part, sur l'emplacement de la Banque Nationale la continuité de l'Église de l'époque carolingienne et de l'époque árpádien­ne est hors de doute. Même si l'église à laquelle le pilier appartenait n'a pas vécu jusqu' à la fondation de la pré­vôté Saint Nicolas, il ne semble guère douteux que la prévôté ait été construite sur l'emplacement d'une église ou d'un lieu saint antérieurs. D'autre part la continuité entre la population locale de l'époque de la conquête et le celle des XI e et XII e siècles ne fait aucun doute, et on ne pourrait guère s'imaginer que cette population vivant hors les murs soit restée, même transitoirement, sans église, et cela devant les portes d'une des sièges royaux. Donc, alors que le transport du pilier à Székesfehérvár semble à plusieurs points de vue problématique, il est vraisemblable que c'est justement à l'endroit de la décou­verte du pilier que s'élevait l'église qui l'abritait. La continuité ecclésiastique de ce lieu, justifiée par des données médiévales, ainsi que le caractère non hongrois mais avaro-slave de la population de l'époque de la con­quête permettent de conclure qu'il existait ici, au temps de l'expansion carolingienne, une agglomération, un endroit approprié à l'expansion de l'Église. L'analyse du style et la détermination de l'âge du pilier a facilité à désigner aussi sa place l'histoire. Si les conclu­sions ici esquissées s'avèrent correctes, nous avons obtenu l'une des données les plus importantes relatives à l'histo­ire médiévale de Székesfehérvár. /. Fitz qui sont susceptibles d'entervenir. Une église élevée au IX e siècle, si elle était entourée d'une agglomération, donc si elles avait des fidèles, ne put en 150 ans tomber dans un si mauvais état qu'aux temps des constructions d'égalisés du XI e siècle, elle ne puisse servir que de matéri­aux de construction. 6. A. MAROSI: Sz 69, (1935) pp. 266- et suiv; A la suite de A. M a г о s i sont du même avis A. ALFÖLDI: op. cit. et E. THOMAS В.: Acta, Arch. Hung. 6 (1955) p. 98. 7. A. MAROSI: SzSz 4 (1934) pp. 95- et suiv. 8. Alba Regia 4/5 (1963/64) p. 175. 9. B. RICHTHOFEN: Arch. Ért. 45 (1931) pp. 257- et suiv. 10. AK 7 (1868) p. 77, n°956. ll.IKM inv. 4301-4302. 12. NK 58/59 (1959/60) p. 20. 13. K. BAKAY.: Alba Regia 8/9 (1967/68). 14. IKMK A/3 (1956) pp. 1-, 15.DI.pp . 44, 118. 16. Mon. Rom. Vespr. I 80, 1929: sancti Nicolai hospitalis Albensis. 17. E. FÜGEDI: Székesfehérvár évszázadai 1 (1967) 28 56

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