Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 8.-9. 1967-1968 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1968)

Tanulmányok – Abhandlungen - Bojár Iván: Le pilier de pierre de Székesfehérvár. – A székesfehérvári kőpillér. VIII–IX, 1967–68. p. 43–52. t. VI.

sur le puits caliciforme de la vie, boivent l'eau jaillis­sant vers le ciel. Autour d'eux ondoie l'eau peuplée d'ani­maux. Ces deux monuments nous permettent de placer Selon M. Z. Kádár, la datation tardive du pilier repose sur l'ornementation de la face dorsale, le motif de la rosace à six pétales étant, dès le V e siècle assez fré­quent, bien qu'on le rencontre, écrit-il, déjà plus tôt. Il accepte lui aussi la datation de T. Gerevich qui a placé le pilier à la fin du V e ou au début du VI e siècle. Or, dans ce cas ce n'est pas le motif qui détermine la datation du pilier, ni la rosace tissée dans la composition s'étalant comme un tapis, aussi son appartenance ethni­que ne peut-elle être établie par ce moyen. Pour reconnaître l'insoutenabilité de cette hypothèse, il serait utile de comparer les pièces analogues en partant d'un bas-relief en albâtre de Ninive pour arriver aux sculptures populaires du XIX e siècle. 37 88 Concernant le pied de vigne, nous ferons des remarques à la fin de notre étude. 3'Ras-relief en albâtre de Ninive J. STRZYGOWSKY : Asiens Bildende Kunst. [Augsbourg 1930] fig. 441, 448 — sans datation) — fibule archaï­que de Béotie H. BOSSERT: Geschichte des Kunstgewerbes IV. [Zürich 1930] pp. 215 et suiv. — sans datation précise) — vases phrygiens d'Alisar et de Boghazköy H. BOSSERT: Altanatolien. [Berlin 1942] nos. 1060 et 1064 — sans indiquer l'époque) — la pierre inscrite des Hittites, de Jazi­likaya H. BOSSERT: Altanatolien, n° 700) - en Syrie le christianisme s'était déjà répandue aussi dans les temps précédant cette date O. WULFF op. cit. I, p. 265, fig. 252, et J. STRZYGOWSKY: op. cit., p. 508, fig. 419). Sur des stèles romaines: Deutschaltenburg (A. SCHOBER: Römische Grabsteine in Noricum und Pannonién [Vienne ] p. 24, fig. 14 — 1er siècle) - Petronell A. SCHOBER: op. cit., p. 24 - 1er siècle), Szentendre L. NAGY: LS 2. [1942] - 1er siècle) - Jezeriná, Doljana, d'un endroit inconnu au musée de Sarajavo, Carkica, stèles de Humachich et de Julius Celerus (D. SERGEJEVSKI: GZMS [1950] t. 2. k., Pl. X-XII, et p. 70, fig. 16 — tous du I er siècle) — ainsi que sur des autels votifs à Aquin­cum (R-D n° 31 et 208-1880 n° 1- tous deux du III« siècle) — à Göttinghausen S. LINDQUIST: Gotische Bildsteine. (Stockholm 1941) p. pi - Hle siècle) - à Baden E. WAGNER: Fundstätte und Funden II, p. 21, fig. 19, cf. Z.KÁDÁR: op. cit., p. 46, note 201 - sans datation) — Boucle 3 de ceinture de Dombóvár L. NAGY: Pannónia Sacra, fig. 13 — IVe siècle) — plaque de ceinture de Szálacska A. HEKLER: Arch. Ért. 30 1910 pp. 242-249, fig. 6 et 7 - IVe siècle), plaque de Budaújlak L. NAGY: op. cit., fig. 30 — IV- siècle (—un fourreau d'épée trouvé à Cologne A. HEKLER: op. cit., p. 248, note 4 — IV e siècle/ — un vase d'argile de Carthage С. M. KAUFMANN: op. cit., fig. 250 - sans date, copt/ — mosaïque de Zliten /S. AURIGEMMA: I mosaici di Zliten, pp. 54 — 55 — cf. Z. KÁDÁR: op. cit. p. 46, note 197) — mosaïque d'Oran A. HEKLER: op. cit., p. 248, note 5 — sans date) — mosaïque d'Aquilée A. GNIRS: op. cit., p. 154, fig. 117, et P. XXVIII, fig. 1 et 2 - IVe siècle) — lampe d'argile romaine (GARRUCCI: op. cit., PI. 475, fig. 2 - sans date) - diptyque du consul Felix J. BURCKHARDT: Die Zeit Constantin des Grossen. [Vienne s.d] — premiere moitié du V e siècle) — deux stèles hispano-romaines A. HAUPT: Die älteste Kunst insbesondere die Baukunst der Germanen. [Leipzig 1909] p. 187, fig. 106 — Léon, Musée, sans date) — sarcophage de Bonn (BJ 136 — 137, fig. sur p. 163, PI. XVII, fig. 3, et PI. XXX - franc, Ve siècle) - deux pierres de Gotland S. LINDQUIST: op. cit. PI. I et II, fig. 1 - Ve siècle, et H. ZEISS: Das Heilsbild in der germanischen Kunst. Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie [1941] H/8 — V e siècle) — monument de pierre d'Irlande (MAHR: Christian art in ancient Ireland, I, Pl. 43 — sans date, vraisem­blablement du Vie siècle) - mosaïque de Salonique (PEIRCE­TYLER: op. cit., 1932, 1, PI. 144, fig. a — VI e siècle) — bénitier et couvercle d'une boîte d'or de Cordoue (PIERCE - TYLER : op. cit. II, PI. 94, fig. b et II, PI. 124, b — tous deux du Vie siècle). Le reliquaire de Mumma (HAMAN (HAMANN-MAC LEAN: Frühe Kunst im Westfränkischen Reich. [Leipzig 1939] PI. 13 — VII e siècle) - reliquaire d'argile franc A. HAUPT: op. cit., PI. X, 25 — sans date, problement Xlle siècle) — mosaïque de Saint-Quentin (HAMANN —MAC LEAN: op. cit., v. la description de la PI. 13 — Vile siècle) — Plastiques d'architecture: Ferentillo Spolète, Civi­dale (HASELOFF: Die vorromanische Plastik in Italien. [Leipzig 1930] Pl. 54, 55, 51 — VIII e siècle) — Sirmione, Brescia, Banale, Spoleto SCHAFRAN : op. cit. PI. 21, 24, 27), Barcelone, Seville, Cardona, Zamora, S. Miguel de Lino, Tolède, Banos, Léon, Engelstadt, Metz, St. Christiana de Lena A. HAUPT: op. cit., p. 85, fig. 52; p. 22, fig. 1 ; p. 219, fig. 141; p. 207, fig. 127; pp. 73 et 45, fig. 190 et 108; PI. XXX, fig. 194, 114; p. 190, fig. 108; p. 90, fig. 56; nos XXXV-VIII-X) - Romain­motier J. GANTNER: Kungstgeschichte der Schweiz. [Leipzig 1936] I p. 6 k, fig. 38). Poitiers A. HAUPT: op. cit., P. 190, fig. 108 - mérovin­gien) — Enluminures : Luxeuil et Corbier A. BOEKCLER: Abendländische Miniaturen. Leipzig 1930 Pl. 3 et 4 - Ville siècle) - Cambrai ( ZIM­MERMANN: Vorkarolingische Miniaturen [ 1916] — Pour le matériel secondaire très varié cf. dans ce qui suit J. STRZYGOWSKY: la plume de paon, visible sur le pilier de Székesfehérvár, dans la sphère de la symbolique du baptême. La présence du pied de vigne ne demande pas d'explication particulière. 36 L'énumération donnée dans note 37, qui de loin ne prétend pas à une plénitude, nous permet de faire les constatations suivantes : 1. Le motif de la rosace se retrouve bien avant notre ère dans le Proche Orient, sur les cinq exemples énumérés dans une composition qui ressemble à celle d'un tapis. 2. La rosace apparaît en Syrie en tant que signe apo­tropaïque, en même temps que d'autres symboles, sur les cadres des portes et des fenêtres. Ce motif eut un effet tellement instigateur sur l'art occidental que la question de l'origine des „roues syriennes" ne tombera pas dans l'oubli plus tard pas non plus. Leur signification se modifiera d'une part, et d'autre part elles seront relayées par des symboles chrétiens. Leur continuité ne sera pas interrompue, ce que montrent les emblèmes nettement chrétiens qui les remplaceront sur les cadres des portes. 38 La coutume d'utiliser cet emblème a vécu en Géorgie jusqu'au proche passé : on y retrouve la rosace en étoile à six pétales sur la poutre d'une habitation souterraine. 3 * 3. Le motif est très fréquent sur les stèles romaines du I e —II e siècle de n. è. ; il survit au III e siècle sur les autels votifs et on l'observe sur d'atures monuments romains encore au IV e siècle. 4. La rosace en étoile apparaît aussi sur les monuments byzantins à partir du VI e siècle. 5. Dès le VII e siècle il est présent dans un nombre de plus en plus accru sur les monuments de caractère germanique. 40 op. cit., p. 375, fig. 387; N. MAVRODINOV: Le trésor protobulgare de Nagyszentmiklós. AH 29 (1943) p. 55, fig. 25; p. 57, fig. 27, n-- 14 et 16,. p. 56, fig. 26; p. 167, fig. 113; Pl. Ill, IX, X, I - G. FEHÉR: A bolgár­törökök szerepe és műveltsége (Le rôle et la civilisation des Bulgaro — Turcs.) (Budapest 1943) p. 56, fig. 27 - О. WULFF: op. cit. II, p. 506„ fig. 436 - J. STRZYGOWSKY: op. cit., p. 311, fig. 313 - A. M. SCHNEIDER: Die Hagia Sophia zu Konstantinopel. (Berlin 1938) p. 62, fig. 64 - M. HAUTMANN: Die Kunst des frühen Mittelalters. (Berlin 1929) Propyläen Kunstgeschichte VI, p. 269. — Dans le matériel hongrois plus récent les rosaces figurent sur les briques de pavement d'Esztergom et de Visegrád (cf. T. GEREVICH: op. cit., p. 208) - clas­sées dans le matériel de l'époque romane. Le carreau de faïence du musée de Visegrád est conforme à celui-ci, mais il a été trouvé parmi les­objets du XV e siècle) Pour terminer c'est ici que nous signalerons la mosaïque de pavement de la basilique de Székesfehérvár: C'est V i 11 a г d de Honnecourt qui l'a sans doute représenté. Il est incontestable­que les fouilles ont livré des pièces semblables a segments d'arcs. Pour le moment, il est impossible de décider si ce dessin est la survivance des dessins des mosaïques de pavement provinciales romaines, ou si cette basilique plus récente se rattache par des liens stylistiques à l'édifice duquel provient le pilier de pierre étudié (Pour la mosaïque cf. T. GERE­VICH: op. cit., p. 49; ibid. le dessin du maître français). as O. WULFF: op. cit.; J. STRZYGOWSKY: op. cit. - les Christogram­mes sur les cadres de porte syriens et C. M. KAUFMANN: op. cit., p. 265, fig. 94. 39TSCHUBINASCHWILLI: Der Georgische Hausbau, 1927 - cf. J. STRZYGOWSKY: op. cit. p. 266, fig. 252. «° L. NAGY: LA 2 (1942) p. 232, en accord avec D. Sergejevski, affirme que la diffusion du motif — un symbole solaire — est en rapport avec les Celtes, tant en Europe occidentale qu'orientale. Semblablement àS. Lindquist, il le met enjparallèle avec les monuments funéraires de pareille matière ibériques et Scandinaves. Schafran (op. cit. p. 104) mentionne, en rapport avec les disques à manche visibles sur l'autel de Childeric, également des traits celtiques et met en parallèle les disques de Ferentillo — présents aussi sur le bas-relief de S .Gregorio de Spolète — avec l'autel votif romain conservé au österreichisches Landesmuseum de Linz. Sur ce monument on voit le disque à manche à quatre rais — disque solaire — du dieu de la roue celtique. Sur les monuments chrétiens occi­dentaux et byzantins figurent fréquemment à gauche de la croix le disque solaire, et à droite le croissant ou le disque de la lune. Ainsi, par exemple II. 46

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