Fitz Jenő (szerk.): The Celts in Central Europe - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 20. A Pannon konferenciák aktái 2. (Székesfehérvár, 1975)

V. Zirra: Influence des Geot-Daces et de leurs voisins sur l'habitat celtique de TRansylvanie

loup ornant à la base du col une cruche à anse bifide de la nécropole de Sanislău(64). Un autre élément susceptible d’être également considéré de la même origine est la rosette à rayons, estampée(65) ; il n’est attesté pour le moment que sur une carafe trouvée à Dipşa (dépt. de Bistriţa — Năsăud)(B8), mais il est intéressant de retenir que ce motif est accompagné aussi par des cercles concentriques estampés, du meilleur type laténien (fig. 3, la —b). Deux complexes celtiques de Transylvanie intra­­carpatique ont livré des pièces de métal qui semblent importées de la région balkano-danubienne. De la tombe à casque de La Tène Bj — B2 dit de Silivaş (dépt. d’Alba), provient un couteau à la lame effilée de type Sica(67). Une autre sica massive à lame large a été mise au jour dans une tombe partiellement bouleversée de la nécropole de Bratei —Atel(68) (PL V,l—2). C’est également des tombes de la né­cropole de Dezmir (dans les environs de Cluj) dont la plupart des mobiliers ont été récupérés, que provie­­nient une barre droite et la moitié d’un mors brisé(09). La restitution même hypothétique de cette pièce de harnachement montre son analogie avec les mors à barres droites de type thrace, des IIIe -IIe sièc­les!70) (PL V,3). Il est fort probable que les éléments culturels d’origine nord-balkanique et gréco-thraco-gétique introduit dans les milieux celtiques de Transylvanie sont encore plus représentatifs que ne le révèle le présent exposé. Peut-être ne serait-il pas inutile de rappeler, même en passant, le rôle qu’ont pu tenir les monnaies coloniales grecques et surtout celles de Macédoine qui circulaient aux IVe — IIIe siècles dans l’aire du Bas-Danube; elles étaient à même d’ins­pirer les imitations que les Celtes de l’arc carpatique roumain auront pu réaliser au cours des IIIe—IIe siècles!71). Mais, il s’agit là d’une question pour la­quelle la contribution des numismates est sans doute décisivef72). * * * (64) V. Zirka, o. c., StCom, Satu Mare, II, 1072, 18, fig. 8/5, pl. L, 1—2. (65) M. Cioicova, Les timbres sur les pithoi de Seuthopolis. BCH, II, 1958,478; M. Stanceva, Matériaux archéo­logiques de Sofia préromaine. BIAB, XIX, 1966, 232, fig. 4; C. Matekscu — M. Babeş, Cercetările arheologice şi săpăturile de salvare de la Fîntînele. SCIV, XIX, 1968, fig. 5 — 6; E. Muscalii, Aşezarea dacică de la Cozia Veche (jud. Vîlcea). SCIV, XIX, 1968, 633 — 638; voir aussi la variante latènienne à Tajanov —Husin (J. Filip, Keltövé ve Stfední Europë, Fig. 54/7). (66) K. lioREDT, Zwei keltische Grabfunde aus Sieben­bürgen. Dacia, IX —X, 1941 — 1944, 196, fig. 5,2 et 6/1 '-4. (67) M. Roska, Keltisches Grab aus Siebenbürgen. PZ, XVI, 1925, 212-213, fig. 2. (68) Information de Mme E. Zaharia. (69) I. H. Crişan, o. c., 97 — 99, pl. 3/4. (70) I. Venedikov, Tralciskatalozda. BIAB, XXI, 1957. 153-201, fig. 1/8. (71) V. Zirra, o. c., Dacia, XV, 1971, 216-219. (72) C. Preda, Uber die Anfänge der ,,barbarischen,, Münzprägung von Typ Philipp II. JNG, XIX, 1970, 63 — 77; Id., Monedele geto-dacilor. Bucureşti, 1973, 412 et suiv. 2 Fig. 3 : la — b, 2 — Eléments décoratifs d’inspiration gré­­eo-thraco-gete sur le col d’une carafe de Dipşa et sur la panse d’une cruche de Ciumeşti. Les récentes découvertes scythiques et celtiques de Transylvanie n’ont guère mis au jour des traces certaines attestant des contacts culturels entre la population latènienne et le groupe scytbique de Mureş Supérieur et du bassin des deux Tîrnave. Les seuls indices en ce sens sont jusqu’à présent ceux dont parle M. Roska, à la suite de quelques dé­couvertes fortuites et anciennes, faites à Aiud et dans ses environs. Il s’agit de la présence d’un aki­­nakhs dans une tombe celtique à squelette!73) et d’une lance en fer dans une sépulture scythique de Murgeşti(74). Mais, souvent, des doutes justifiés ont été formulés à l’égard des conditions dans lesquelles ont été faites les découvertes mentionnées. On a également remarqué que la coïncidence chronolo­gique entre Vakinakès, de bonne époque scythique, et le mobilier laténien de la tombe d’Aiud est assez dou­teuse. De même, la lance de Murgeşti ne possède un caractère laténien bien défini. D’autre part, les son­dages de contrôle pratiqués en 1968 à Aiud, dans la zone des anciennes découvertes, afin d’obtenir des renseignements plus concluants à ce sujet, n’ont livré aucun résultat positif. A ces données, par con-(73) M. Roska, Keltisches Grab bei Nagyenyed. Dóig, 1929, V, 1-2, 87-89. (74) In., o. c., Közlemények, IV, 66 (Nyárádszent­­benedek). 54

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