Somogyi Árpás: A Vladimiri Istenszülő ikon XV. századi másolata Székesfehérvárt - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 5. (Székesfehérvár, 1957)
cas de notre icône également. En examinant l’icône de Székesfehérvár dans cet esprit, il est à constater que sa composition, bien que liée, possède bon nombre de traits qui la distinguent du modèle et qui lui valent d’être classée au rang des icônes „Vierge de Vladimir" considérées comme oeuvres originales. La coloration de la „Vierge de Vladimir” conservée dans l’église grecque orthodoxe de Székesfehérvár est pleinement différente du modèle. Les vêtements des figures sont egalement dissemblables, tout aussi bien quant à la couleur, qu’au traitement des plis. Le maître de l’icône de Székesfehérvár a orné ses vêtements d’un ourlet imitant des perles et des pierres précieuses, visà-vis de l’ourlet rayé de 1,original byzantin. L’icône de Székesfehérvár a une place prépondérante parmi les icônes de l’Hongrie peintes avec la technique appelée pittura translucida. L’arrière-plan de même que les vêtements sont traités avec des couleurs dissoutes dans du verni, transparentes, d’une lueur et d’un brillant émaillé, d’un ton brun à tour de rôle rougeâtre, jaunâtre et verdâtre. Par contre, les visages et les mains sont traités en couleur opale ocre aux ombres d’un brun chaud, tandis que le fond de la robe de la Vierge et de l’Enfant est en or. C’est sur cette couche d’or que le maître avait appliqué la couleur dissoute dans du vernis. Des lignes foncées, droites et anguleuses, représentent les plis. Par contraste au teint pâle des tissus, le traitement des plis en lignes rigides trahit une aspiration au dessin. Des contours ci et là suggèrent lamême tendance. Pour délimiter les formes, l'artiste a contourné de lignes noires le visage, les yeux et les sourcils de la Vierge et de l’Enfant, tandis que le nez et la bouche sont dessinés de rouge. Des lignes noires suivent les ourlets également. Bien que le visage1 de la Vierge et de l'Enfant ne sont pas dépourvus d’un certain pittoresque, ils sont loin d’atteindre les formes vivantes de l’icône originale byzantine. Finalement, en opposition a l’oeuvre de Székesfehérvár, l’Enfant de l’icône byzantine a le visage éloquent, expressif et Marie regarde avec anxiété ceux qui la contemplent. (Illustrations 3—4.) Malgré ces différences de qualité, notre icône n’en est pas moins digne de tenir sa place parmi les souvenirs du même genre de la peinture d’icones russe. Vis-à-vis de la „Vierge de Vladimir” dont le pittoresque tendre et lyrique (Illustration 5) représente l’art de l’école Roubliev, l’icône de Székesfehérvár témoigne de la main d’un artiste provincial. Sur notre icône l’opposition des contrastes entre lumière et ombre est plus aiguë, ce qui prête un accent intensifié à certaines formes. Il apparaît; par conséquent, des détails traités durement. KONDAKOV dit de l’icône de l’école Roublev, qu'il serait inimaginable quelle naquît 12